– L’étranger : Waouh!
– L’autochtone : ?
– Le traducteur : Whaou !
– L’autochtone : OK.
– L’autochtone 2 : Ouat ze feuque !
– L’étranger : ?
– Le traducteur : What the fuck!
– L’étranger : OK.
– L’étranger : Waouh!
– L’autochtone : ?
– Le traducteur : Whaou !
– L’autochtone : OK.
– L’autochtone 2 : Ouat ze feuque !
– L’étranger : ?
– Le traducteur : What the fuck!
– L’étranger : OK.
– Sois toi-même, dit maman roseau à petit roseau qui mourrait d’envie de devenir chêne.
Le temps nous est compté alors demain j’irai offrir des fleurs et tendre une main fidèle et partager un verre joyeux et chanter en chœur et offrir mes salades et écouter leurs histoires et embrasser les voisins et échanger des sourires et jouer avec ma bande.
Ce soir, je vais au bord de l’eau écouter le chant des galets en attendant la lune.
Chers lecteurs, ne croyez pas que j’y mette de la mauvaise volonté, je vous enverrais bien, moi aussi, un cœur avec les mains, mais je dois progresser encore avant car mon geste ressemble plus à un rein, à une grosse patate douce ou aux lunettes de Nana Mouskouri.
Cela étant, vous en conviendrez, c’est l’intention qui importe.
La revanche, c’est la victoire des comptables. Je préfère les inventeurs oublieux.
Très amoureux, très fidèles et un peu superstitieux, le fildefériste et la pole danseuse ne se voyaient jamais qu’en A (+3,1 ; +2,7), là où ils s’étaient croisés la première fois. Il n’y a pas de hasard en amour, racontaient-ils les yeux humides, on devait se rencontrer.
– C’était quand même mieux avant, ronchonnait le vendeur de guillotine qui, malgré le succès relatif de son « coupe-ongles alternatif », avait du mal à joindre les deux bouts.
Il est difficile de voir un chien, un chat ou un cheval sans vouloir aussitôt le caresser. C’est bien regrettable que nous-autres humains, n’ayons pas le même comportement entre nous.
Ne compte pas, la taille
Haïkus, chihuahuas, bonzaïs
Tant que – waouh ! – je trésaille
(Bye)
Réformer l’orthographe c’est une chose, corriger le monde, c’en est une autre.
L’animal se tient au seuil du sens ; parfois il passe la patte ou la gueule. Il arrive que l’homme fasse le trajet inverse et passe pattes, gueule et queue.
– Bonjour, on ne se serait pas déjà vus quelque part, risqua-t-il ?
Terre continua son chemin, indifférente et froide, feignant de ne pas avoir entendu Soleil qui commençait à devenir un peu lourd.
– Flouf !
– Raté.
– Spratch !
– Raté.
– Tof !
– Raté.
– Splac !
– Complétement raté.
– Gloup !
– Raté.
– Flute, je n’arrive pas à imiter les hommes quand ils nous imitent, dit le caillou à son amie la rivière.
– Tous les grains de sable se ressemblent, disait un galet.
– Raciste !
Donne sans compter, tu finiras toujours par t’y retrouver, conseillait maman Boomerang à son petit Boomy.
Le poète, toujours tenté par le silence, se résout à parler à voix basse, pour ne pas effrayer le monde.
– Pas mal, à part les dialogues et les décors. Il y a de l’action et on s’y croirait.
– Tu trouves ? Pour moi le scénario est fade et il y a trop de personnages.
– Oui mais quand même, quel suspens ! Je me demande bien s’ils vont s’en sortir.
Penchés sur le monde, Dieu et Saint Pierre échangeaient, tout en partageant une boite de pop-corn XL.
Ne croit pas, n’attend pas, vit parce qu’il est en vie ; l’animal est sans calcul, sans épargne, sans espoir et c’est ce qui le rend si beau.
– Ne cherche pas toujours à plaire, conseillait Taraxacum officinale à Papaver rhoeas, protège ton pistil et habite ton champ.
L’être : le néant qui reprend son souffle.
Je pensais être un grégaire sauvage, je suis plutôt un solitaire sociable.
La tristesse, c’est un manque d’hygiène.
– Ne cherche pas à être parfait, conseillait 496 à pi/2, essaie juste de ne pas laisser traîner tes décimales dans le lavabo.
Alors zut, on paye ses impôts, on ne mange plus de sucre, on fait des enfants, on ne se gare jamais sur les trottoirs, on fait son lit presque tous les matins, on rend visite à ses vieux parents fatigués, on ne se cure pas le nez en public, on offre des fleurs, parfois même un bijou, on ne vole pas, on ment peu, on ne trahit jamais, on ne met plus de patchouli, on ne lit que des bons livres, on ne consomme que du bon gras, on ne porte pas une cravate à pois sur une chemise à rayures, on est souriant, on vote à gauche, on se tient droit, on ne dit jamais « c’était mieux avant », ni « sortez de votre zone de confort », ni « explorez le champ des possibles », on regarde toujours les films en version originale, on n’abuse pas du tramadol, on ne lit pas son horoscope et pourtant, un jour, bam !, on est vieux.
Bien sûr que ça a quelque chose à voir ! Et bien sûr que c’est totalement injuste !
– Change-toi toi-même, si tu le peux, conseillait Cumulus à Nimbus, mais cesse de vouloir changer les autres.