Zut ! J’ai encore oublié d’acheter un billet retour. Tant pis, je continue.
Zut ! J’ai encore oublié d’acheter un billet retour. Tant pis, je continue.
« Le vent m’inflige sa plainte insidieuse et l’ombre du soir, à nouveau, m’exile. »
Il est culotté de parler au nom des choses, le poète et de vidanger son trop-plein de mots dans le silence du monde.
Quand on retourne la peau d’une moitié de mangue découpée en quadrillage, ça donne un hérisson.
C’est regrettable que nous n’ayons pas ce genre d’animal dans nos régions, j’aurais bien vérifié si l’inverse était vrai.
La poésie se vend mal.
D’où lui vient cette belle capacité à résister au rouleau-compresseur de la marchandisation ?
Donnez-moi son rayon et je calcule le diamètre, la circonférence, l’aire et le volume de votre âme.
(Pour le poids, il me faut connaître aussi l’âge de votre cadette).
Longue est la vie
Court le haïku
Elle compte, la taille ?
Nature et Société ne sont pas synchrones : on devient sobre quand on peut dépenser.
La nostalgie a goût de moisi, au moins elle ne sent pas le plastic.
Si j’étais roi à vie, j’abolirais la peine de mort
Si j’étais cor de chasse, j’autoriserais les bars à thèmes
Si j’étais cœur à prendre, j’encouragerais les dons d’organe
Si j’étais chef de guerre, j’inventerais la bombe à bière
Si j’étais homme à femmes, j’emprunterais un air de rien
Si j’étais fils de pute, j’adorerais les têtes à claques
Si j’étais verre à pied, j’interdirais les ronds de jambe
Si j’étais ciel de traîne, je dégommerais les ventres à terre
S j’étais cul à l’air, je vidangerais la mer de glace
Si j’étais vice de forme, je congèlerais des trucs à dire
Si j’étais dur à cuir, je mixerais des cris de joie
Si j’étais as de pique, je porterais des robes à fleurs
Si j’étais sac à puces, je sucrerais les crises de nerf
Si j’étais belle de nuit, j’adopterais une vache à lait
Et si j’étais poète, jardinier ou potier
En menthe à l’eau je repeindrais les bords du monde
Ma philosophie de l’infini est pauvre, j’en conviens.
Je n’ai jamais su par quel bout le prendre.
Panta rhei, ça donne "rends ta paye".
C’est fluide le sens.
Avec le soleil, c’est toujours la même chose : ce n’est jamais pareil.
Le plus souvent sur Internet, l’écriture est « insensible à la casse » (entendez ne tient pas compte de la différence typographique haut et bas de casse, c'est-à-dire majuscule, minuscule).
Quand je vous disais que les mots parlent dans notre dos.
Le poète fait semblant d’être ailleurs et, discrètement, il écoute les mots parler entre eux, dans son dos.
Pour jouer Chopin ou manger des spaghettis, c’est bien commode d’avoir deux mains mais pour la plupart des activités, une seule suffit largement. C’est même parfois perturbant d’en avoir deux.
Par exemple, ce matin, c’est bien à tort que j’ai pensé gagner du temps en me nettoyant les oreilles de la droite tout en me brossant les dents de la gauche. J'ai mal fait les choses et lentement. Demain j’irai à la salle de bain avec désinvolture, une main dans la poche.
Le plus puissant est aussi le plus vulnérable car il se tient, comme le germe ou l’envie, au bord de l’être.
Les flamboyants sont en fleur : rouge vermillon sur fond vert, c’est une vraie réussite.
Je ne comprends pas que les Parisiens persistent à planter des platanes gris sale à feuilles vert moche.
Avec une patience tenace, toujours la fraicheur du soir efface.
Difficile d’être publié aujourd’hui dans ce contexte de crise et les éditeurs font sans doute ce qu’ils peuvent.
J’aurai cependant une suggestion à leur faire : emprunter aux concerts l’idée de « première partie » et donner à des auteurs jeunes ou peu connus les premières pages d’ouvrages d’écrivains très en vue.
On annonce la publication posthume d’un inédit de Barbara Cartland. Je proposerais bien, en « première partie », mon petit article sur la triangularité érotico-ontologique du conatus désirant. Je n’ai pas la prétention de jouer en deuxième partie, mais j’ai la faiblesse de penser que les lecteurs de Barbara apprécieraient davantage son travail après ma rapide introduction.
Vous n’aimez pas les surprises ni l’odeur de vomi, alors vivez dans le sens de la marche.
Hier en lisant mon agenda, je fus saisi d’effroi. Mercredi 11 décembre, 12h30, MORT.
Je ne me souvenais pas avoir écrit cela et me demandais bien quel savoir occulte avait pu m’apprendre cette date fatale. Je passais une journée épouvantable à fouiller ma mémoire et ausculter mon agenda.
En remontant au 10 décembre 2012, enfin je compris : 12h30 MORT. MR ROB.
Mais bien sûr ! c’était la journée de la mortadelle ! à la charcuterie Robert ! chez Marie-Rose !
En tant que client fidèle, j’étais invité, je n’allais pas rater cela. C’était le combat de Marie-Rose Robert, réhabiliter la mortadelle qu’elle trouvait bien injustement dénigrée, elle organisait pour cela, une fois par an, une grande dégustation gratuite.
Sûr qu’elle aura, cette année, un goût de vie la mortadelle de Marie-Rose.
Expliquer, c’est déplier, dit l’étymologie.
Si tu veux comprendre, va te perdre dans l’ombre des plis, le silence des creux et l’absence des traces.
On dit pas quoi on dit comment
On dit pasqua pourquoi tu mens
On dit pas moi on dit maman
On dit passe-moi ton testament
On dit pas roi on dit holland
On dit prends moi j’suis bivalent
On dit pas pouah ! on dit va-t’en
On dit page trois du dico blanc
On dit pas branle on dit brelan
On dit parle-moi en mosellan
On dit pas gland on dit galant
On dit guéant t’es trop poilant
On dit pas waouh ! on dit dément
On dit ta voix c’est du diamant
On dit pas vieux on dit croulant
On dit c’est trop dégoulinant
On dit pas dieu on dit satan
On dit c’est qui le commandant
On dit pas chiant on dit merdant
On dit naquit de mon séant
On dit pas quand on dit néant
On dit le temps c’est dégradant
On dit pas nan ! on dit chiendent
On dit adam mon président
On dit pas crdent on dit cure-dent
On dit t’es swag trop décadent
On dit pas paon on dit pédant
On dit l’judant est redondant
On dit pas pas on dit pan pan
On dit lé mo con veu et can
Ondi palpa ondipa plat…
[Message du moderateur d’Overglob.
J’ai prit l’initiative d’interompre le post qui continue sur 25 pages ont comprend rien. C un bug au niveau du code html. Le service technique et prevenu]
Il est tentant de croire que l’explication permet de comprendre.
La langue a un côté petit-bourgeois insupportable. Voyez comment « altérer », qui devrait signifier « devenir autre », renvoie plutôt à la dégradation, la détérioration, la dénaturation.
Nous-autres, adultes réactionnaires, obéissons craintivement au dictionnaire et pendant que nous attendons les barbares, les enfants se déguisent et imitent, inventent et détournent, inversent et transgressent, changent de voix, changent de sexe, d’âge et de pays ; tout en nous faisant croire qu’ils jouent innocemment, ils apprennent, expérimentent, voyagent, construisent, goûtent la saveur de l’étrange et le vertige d’être un autre.