Cette après-midi, il s’est mis à pleuvoir alors que la matinée avait été ensoleillée. J’ai quand même voulu vérifier sur mon appli qui, effectivement, a confirmé la pluie.
Cette après-midi, il s’est mis à pleuvoir alors que la matinée avait été ensoleillée. J’ai quand même voulu vérifier sur mon appli qui, effectivement, a confirmé la pluie.
J’ai beau être très fleur bleue, rien ne me bouscule autant que quelques coquelicots sauvages au bord d’un chemin gris.
Assez réussi, et à bien des égards, l’homme – n’était cette tendance lourde et fatale à procrastiner. Le sauvetage de la planète aurait nécessité un minimum d’anticipation.
Quel galopin, tout de même !
– Tu devrais lâcher prise un peu, conseillait Anémone à Bernique, c’est à toi que tu résistes en t’opposant.
Bon allez, c’est pas d’jeu, si tu sors pas de ta cachette, j’arrête de chercher, dit Homme à Dieu.
Si l’on a commencé par un big bang, j’ai peur que l’on finisse par un small flop.
Œil pour œil et dent pour dent, Afflelou et les dentistes sont les gagnants.
La nature est une offrande, mais comme on ne voit pas de main qui donne, on prend sans remercier.
– Je t’aime comme au premier jour, compta-t-il précisément, au réveil du premier matin.
Le sens, cette pellicule infime et changeante avec laquelle l’homme a emballé le monde.
Au début, l’avenir, c’est tellement loin qu’on n’y pense pas. Et puis un jour, ce n’est plus loin du tout et curieusement, on essaie toujours de ne pas y penser.
Dieu merci, Je n’existe pas !
Imaginez un peu qu’ils ne soient pas le fruit du hasard et M’accusent de tous leurs maux.
Rien ne m’émeut autant que les ruines d’un ancien temple ou la sculpture fatiguée d’un Apollon un jour glorieux.
Mon corps me fait moins d’effet.
Je me trompe peut-être mais j’ai le sentiment que nos visages, nos mains, nos nombrils, nos oreilles, nos pieds, nos nez, nos seins, nos ventres, nos ongles mais aussi nos démarches, nos gestes, nos rires, nos bâillements se ressemblent de plus en plus comme si la mondialisation était aussi physiologique et morphologique.
Il est un savoir indigeste qui leste et ennuie ; il est une ignorance affamée qui ensauvage et effraie.
Quelle est alors cette alimentation saine qui donne envie de courir sous les étoiles et danser avec les enfants ?
Le moi profond est obscur et sent le moisi, il faut le sortir et le montrer pour qu’il s’éclaire et gagne en vigueur. Quoi de plus logique !
Elle court comme un ruisseau, elle est comme l’eau vive
On ne la contient pas, on ne la retient pas
Et s’il arrive encore qu’elle glisse entre tes doigts
Ne ferme pas les poings, ne la tiens pas captive
Laisse-toi caresser, laisse-la voyager
Parfois docile, parfois éprise, parfois rétive
Généreuse et subtile, elle aime à la dérive
La belle eau vive la belle n’est pas à marier
[Ben quoi ? J’avais envie de pousser la chansonnette aujourd’hui. Voici les paroles, je vous laisse composer l’air. Et merci à Guy B. pour l’idée]
Que les choses soient claires. Je suis contre l’opposition au refus d’interdire la fermeture des bibliothèques après la pluie.
Penser que le contraire puisse avoir lieu m’indigne.
Hier soir, c’était danse contemporaine au théâtre. Sublime, et Bach n’était pas le seul responsable.
Derrière moi, quatre personnes sont parties au bout de quinze minutes. – Qu’est-ce que c’est lent ? – Je tiens plus. – Un quart d’heure c’est mon max !
Je suis prêt à parier que ces quatre-là sont capables de rester trois heures vissés à leur canapé pour regarder des voitures faire des tours sur un circuit.
Et si on essayait de ne parler ou écrire que lorsque l’on a quelque chose à dire.
– Arrête de me mordre les pieds, dit Yin, très agacé.
– Tu n’as qu’à pas me les mettre dans le nez, répliqua Yang, sûr de lui.
– Bon ça suffit les enfants, soyez sages où je vous mets chacun dans un coin, s’énerva madame Chang, épuisée.
– Tu peux toujours essayer, pensa Zou Yan, circonspect.
Dieu a donné à la tortue de mer un profil de planche de surf, c’était malin et hydrodynamique. L’homme, ce crétin, a donné à la planche de surf un profil de tortue – d’où la méprise bien excusable des requins qui remontent les croquer avec appétit.
Il est fort probable que Dieu ait conçu la girafe – je m’étonne que la chose ait échappé à Darwin – de manière à ce qu’elle ne songe à se ronger les ongles.
J’aime courir en meute. Pour certains, on y perd – comment disent-ils ? – son sens critique, sa personnalité, son irréductible singularité… Sans doute y laisse-t-on quelques mots savants mais on y trouve aussi, ou y retrouve, je ne sais, le râle des corps rapprochés, les odeurs puissantes des suées partagées, les frôlements réglées, les désirs sans regard, la force sans haine, la course sans gibier. Comme une autre politique, une autre esthétique. J’aime les meutes.
La nuit, plus de choses sont possibles. La douceur des étoiles, sans doute, et le goût du vin.