26 février 2024
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03:49
Parfois, certains mots viennent à moi (je ne suis pas certain que l’expression soit la bonne, mais je n’en trouve pas d’autres) et, en toute confiance, renonçant à se cacher derrière leur sens (ce n’est vraiment pas clair, je sais), ils se donnent dans une sorte de matérialité (ou nudité peut-être, non, pas musicalité et encore moins lexicalité). Je me dis que c’est peut-être parce qu’ils savent que je ne vais pas les utiliser, que je ne vais pas me servir d'eux (enfin c'est une image bien sûr, parce que les mots ne sont pas des êtres doués de sensibilité).
16 février 2024
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Alors bien sûr, on va finir pas tous se comprendre, plus ou moins, puisqu’on aura une langue commune. Bien, mais pour se dire quoi si on partage aussi la même “culture” ?
L’alternative serait-elle : ne pas pouvoir se dire combien on est différents tellement on l'est ou pouvoir se dire que l’on n’a rien à se dire tant on se ressemble ?
17 mai 2022
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Il faut des mots pour penser, sans eux les idées restent brutes, sourdes et fumeuses.
ARNO SABATIER
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dans
2022
Langage
23 avril 2018
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Terrain vague, salon classique, paysage romantique, espace intime, rue gouailleuse, place pudique, chambre à soi, ville invisible, champ d'été. La langue est le lieu de tous les lieux.
5 octobre 2015
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Les mots figent les pensées, bien sûr, et durcissent les sentiments qui ne sont que des ombres molles et fugaces.
6 septembre 2014
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Petits trucs mnémotechniques pour ne plus hésiter sur le genre de quelques mots.
Apogée est masculin. Facile à retenir : son initiale a- est la deuxième lettre de mAsculin, sa dernière lettre -e est la dernière lettre de hommE et quand on renverse les trois lettres centrales -ogé- ça donne égo, qui est très masculin aussi.
Épithète est féminin. Encore plus facile : on rajoute un f au début, on change le p en m et on obtient fémi ; évidemment, on peut aussi penser à Pithiviers qui a vu naître l’une des plus féminines de nos actrices, Vahina Giocante ; si ça ne suffit pas, on peut encore rapprocher –thète de tète ou téton (il faut éviter de penser à têtue, qui nous éloigne et risque de créer une polémique peu pédagogique).
Notez que les meilleurs trucs sont ceux que l’on invente soi-même, je vous laisse donc poursuivre.
29 juin 2013
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05:00
Le langage est fragile de sa puissance. Il peut tant. Comme la mer, comme l’amour, il sait porter si loin les désirs et les rêves. Et comme la mer, comme l’amour, il se retrouve parfois embringué dans les coups les plus foireux. Sans résistance. Monstrueusement sublime.
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6 juin 2013
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11:48
Au commencement était le verbe, fier, sain, sobre et toujours conjugué par quelque chasseur ou conteur, puis sont venus les noms propres et leurs gros propriétaires, les pronoms et leur petit
personnel, les adverbes vraiment maniérés et les adjectifs attribuant tout ce que l’on peut posséder.
Le langage est devenu une belle vitrine.
1 mai 2013
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02:00
Un monde sans langage ne serait pas doucement silencieux, il serait braillard, hostile, dissonant, étroit, confus, fade, désordonné, dangereux et bavard, terriblement bavard. Il fallait, pour
faire parler le monde, le faire taire.
10 avril 2013
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À la différence du bois, plus le discours est creux, plus il est lourd.
8 mars 2013
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Parfois le bruit des mots couvre leur sens.
27 février 2013
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Mes mots sont les éclats d’un être dont je ne suis que le rêve.
2 janvier 2013
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Au commencement étaient le verbe et l’amour libre.
Plus tard vint l’accord du participe passé.
30 novembre 2012
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11:56
On n’admire pas assez les fabricants de mots, ceux qui ont pensé à faire rimer, par exemple, dieux et cieux, gargantuesque et sardanapalesque, mollesse et fesse, Billie Holiday et Johnny
Hallyday, c’est souvent pertinent et imagé.
Bien sûr, il y a quelques ratés ; je m’étonne qu’ils aient laissé passer Bernadette et galipette (une vengeance mesquine sans doute) ou Versaillaise et merguez !
27 novembre 2012
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09:11
L’immigration massive continue.
Prenez jogging, pourquoi laisser passer cet étranger, casse-tête orthographique de surcroît, alors que nous avions déjà le très français, très clair et très populaire footing.
Mais on me signale que déjà le running arrive. Voyez comme ils sont vites et nombreux ces clandestins !
19 août 2012
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Dialoguer, c’est exposer l’étranger que l’on cache tous en soi et entendre le frère que tout étranger cache en lui.
8 décembre 2011
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Certains prennent la parole pour parler, d’autres, plus nombreux, parlent pour prendre la parole.
4 décembre 2011
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Faire taire n'est pas pacifier ; laisser parler n'est pas libérer.
10 août 2010
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Il y a ceux qui parlent pour ne rien dire.
Il y a ceux qui disent sans se parler.
8 juillet 2010
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Au commencement était le signe – juste après le singe.
24 novembre 2009
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L’écoute est la vertu de la parole.
20 octobre 2008
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02:04
Un peu comme un artiste, qui amuse ou intéresse d'abord, puis agace ensuite, pour finalement sombrer dans l'indifférence, elle va finir par se vexer.
Je ne suis pas un objet, ni un meuble, j'ai une âme aussi, hurlerait-elle, si elle avait la parole, la langue.