25 juin 2013
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10:23
Parfois je me dis (hier par exemple, je me suis levé tard puis j’ai paressé un peu et flâné beaucoup ensuite pour finalement me coucher assez tôt) que s’attaquer à ma biographie risque d’être une
entreprise aisée mais peu exaltante.
Cela étant, la chose n’est, à ce jour, pas prévue.
24 juin 2013
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20:11
La nuit − et l’avouer m’embarrasse − je suis irrésistible ; touchant mais brillant, élégant mais sensible, facétieux, tendre et tellement différent ; à mon corps défendant
− le nier serait mentir − je séduis, je transporte, j’éblouis, pour le dire simplement. Le matin, je me réveille.
2 novembre 2012
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07:54
Le temps fraude et je ferme les yeux.
26 octobre 2012
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02:00
Le matin, je suis tout impatient et je voudrais, vite vite, que le soir arrive.
Et après on dira que je suis lent et paresseux !
9 octobre 2012
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11:03
Sans se méfier, c’est un matin d’août qu’il entra dans la vie. Il fut vite saisi par l’ampleur de la tâche et le manque de moyens.
1 octobre 2012
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02:05
J’aime les livres qui font lever les yeux et les sentiers qui font baisser la tête.
21 juin 2012
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02:53
Je suis un imposteur.
Il fallait que j’avoue, c’est mon côté honnête.
25 janvier 2011
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Borgne, non pas aveugle.
Et me manque, non la moitié du monde, mais sa profondeur, son goût, sa musique.
8 novembre 2010
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11:07
J’aime mâchouiller ces mots étrangers qui sentent fort et brûlent un peu la langue.
22 février 2010
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03:30
J’habite un sursis.
J’ai un peu décoré.
C’est précaire mais pas insalubre.
13 juillet 2009
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02:41
Ma vie, en clair-obscur, sauce aigre-douce.
6 juillet 2009
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02:17
J'ai l'imagination fertile et la pensée féconde.
Le prix à payer : les idées grouillent mais la durée de leur séjour dans l'esprit est toujours très courte.
28 juin 2009
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02:07
À l'ombre d'un whisky glace, je me remets d'une journée poisseuse et sans visibilité, en fourrant des olives vertes de cacahouètes salées.
27 mai 2009
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02:07
Je vais acheter une île déserte, perdue dans l'océan, invisible à l'œil nu. J'y exilerai mes fantômes et changerai mon numéro de téléphone.
20 mai 2009
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02:49
Plutôt instable ce garçon.
Haïku rustique le lundi, apophtegme pataphysique le mardi, coquecigrue écologique le mercredi, néologie humanologique le jeudi, spéculation dadaïque le vendredi, anathème herméneutique le samedi.
Et pourquoi pas hippisme météorologique le dimanche ?
30 mars 2009
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11:52
Hier, je n'ai rien écrit.
Non que je n'avais rien à dire, c'était même plutôt le contraire.
un peu comme quand la marée s'inverse quand elle reprend sa respiration dans le suspens du temps le silence du monde livres d'images et visages blancs
un peu comme l'aube qui contient tout mais n'annonce rien innocence du départ sans naissance
un peu comme quand la marée s'inverse et se gonfle inexorablement lentement dans la bascule du sens.
27 mars 2009
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03:04
La vie est un théâtre.
Mon strapontin se refermerait si je me levais. Je n'ai de toute façon pas envie d'applaudir.
26 mars 2009
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09:09
La vie comme un agenda.
Ses dates à entourer ses pages à arracher
9 janvier 2009
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03:18
Je ne m'attache pas aux choses, c'est vrai, en fait, ce sont elles surtout qui n'attachent pas.
Ni les mains qui les ont données, ni les sourires, ni les lieux qui les ont vu naître, ni les détours, ni les rejets.
Lisses et muettes, les choses, et amnésiques pour la plupart.
9 novembre 2008
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03:03
Les jeunes envient et ânonnent ; les vieux regrettent et médisent ; les autres consomment et communiquent.
Moi, je classe.
25 août 2008
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02:41
Elles sont attendrissantes, d’abord, les adorables petites maladresses de celui que l’on apprend à aimer. Elles font sourire encore un peu, un jour ou deux, ces incongruités. Elles deviennent
vite exaspérantes comme autant d’inaptitudes rédhibitoires.
3 juin 2008
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02:42
Suis sensible comme une 3200 ASA.
Me suis encore pris une bonne volée d’émotions en pleine figure. Ai l’âme complètement décoiffée.
27 avril 2008
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02:43
Vif et lumineux quand la nuit s’impose à tous ; sombre et mou quand le matin ordonne le tout.
Il faut toujours que tu te fasses remarquer.
16 mars 2008
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04:09
Ces langues qui se bousculent en moi, aux accents si différents – mathème germain, poème latin, gauloiseries absurdes, chinoiseries subtiles.
Polyglotte hospitalier, hypocrite opportuniste, bavard apatride, je m’interroge ?
14 février 2008
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06:18
Je suis un provincial, un périphérique, un frontalier, j’aime les seuils et les lisières et les retraits ou les passages. Mauvais géographe, désorienté congénital, je transgresse
et délire et me perds le plus souvent possible, ici quand je devrais être là, en minuscules quand on attend les formes, j’applaudis l’instable qui sait éviter le piège et le confort de
l’identité, je ris avec l’impudent qui exhibe - quelle honte ! - nos fondements indécents, je salue le nomade, fidèle à ce qui vient, qui écrit léger et gaspille ses pensées, et j’admire les
héros, fragiles et inquiets, toujours en avance sur leurs certitudes, qui évident et invitent, et ouvrent et appellent.