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C'est Peu Dire

  • : Les Restes du Banquet
  • : LA PHRASE DU JOUR. Une "minime" quotidienne, modestement absurde, délibérément aléatoire, conceptuellement festive. Depuis octobre 2007
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Et Moi

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  • Philosophe inquiet, poète infidèle, chercheur en écritures. 55° 27' E 20° 53' S

Un Reste À Retrouver

3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 03:50

Mais qu’est-ce qu’ils font tous derrière leur ordinateur, hypnotisés par leur écran ou tapant frénétiquement sur leur clavier alors qu’on a seulement acheté un carnet de timbres ou un taille-crayon, que l’on a fait le plein ou s’est fait soigner une carie ?

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 03:06

L’essentiel, toujours suspect.

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 03:13

Souvent, j’ai du mal à comprendre Lucienne, la chatte de ma voisine (j’ai modifié le nom pour éviter une identification embarrassante). J’ai du mal à comprendre ma voisine aussi ; parfois.

Cela étant, c’est assez logique puisqu’elle ne cherche visiblement pas à se faire comprendre, Lucienne. Je me demande même si elle ne parvient pas à m’effacer de son monde, tant elle est indifférente, comme font les logiciels de retouche photo avec les parties indésirées, Lucienne.

Quant au monde de ma voisine et ses parties désirées ou non, il me manque aussi le logiciel qui m’y donnerait accès.

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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 03:01

Certains ont le cul bas et lourd et leur crâne abrite des courants d’air. Tels des culbutos patauds, s’il leur arrive de trébucher ou de se contredire, toujours ils retrouvent leur équilibre. D’autres ont les chevilles fragiles et le cerveau dense. Tels des funambules instables, il leur faut sans cesse veiller à garder leur centre de gravité grave dans leur petit polygone de sustentation, quand ils n’y parviennent plus, ils tombent bruyamment et ne se relèvent plus.

Moi, j’ai les oreilles courtes mais le poil doux, conclut Chat.

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28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 03:57

La pyramide des âges dit bien les choses, qu’au début la pente est raide, que la vue sur le derrière des premiers est affligeante et décourage, qu’à peine le sommet atteint, il faut redescendre sans avoir eu le temps de profiter de la position, que sur la fin il n’y a plus aucune vue sur rien, que ça glisse et en plus que ça pousse derrière.

Il arrive, comme dans un jeu télévisé, que certains retombent au départ avant d’avoir atteint le sommet, c’est drôle ! Il arrive aussi que certains essaient éperdument de remonter la pente juste avant la sortie, là, c’est pathétique – d’ailleurs personne n’a encore réussi.

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27 février 2024 2 27 /02 /février /2024 03:34

Sans abri, on ne rentre pas, on ne sort pas. On est enfermé dehors.

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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 03:49

Parfois, certains mots viennent à moi (je ne suis pas certain que l’expression soit la bonne, mais je n’en trouve pas d’autres) et, en toute confiance, renonçant à se cacher derrière leur sens (ce n’est vraiment pas clair, je sais), ils se donnent dans une sorte de matérialité (ou nudité peut-être, non, pas musicalité et encore moins lexicalité). Je me dis que c’est peut-être parce qu’ils savent que je ne vais pas les utiliser, que je ne vais pas me servir d'eux (enfin c'est une image bien sûr, parce que les mots ne sont pas des êtres doués de sensibilité).

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25 février 2024 7 25 /02 /février /2024 03:56

Avoir étudié le grec, ça aide pour faire médecine, mais avoir fait médecine, ça n’aide pas pour danser le sirtaki.

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 02:40

Fine lame à la crapette, je joue au tennis comme un manche. Par ailleurs, mais cela n’explique probablement pas ceci, je porte le nom de l’un des meilleurs couteaux français.

(Merci pour votre temps.)

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23 février 2024 5 23 /02 /février /2024 03:54

On s’imite et se copie, tous et sans cesse, mais la reproduction n’est pas parfaite et il y a un petit décalage, un glissement, une différence quasi imperceptible sur le moment qui va en s’amplifiant. Ainsi, sur deux ou trois générations ce glissement devient manifeste, et on s’amuse de revoir toutes nos grands-mères parler, danser, penser de la même façon, mais différemment de nous.

Je me demande qui sont les “décaleurs” ?

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22 février 2024 4 22 /02 /février /2024 03:53

Il faut être de son temps. Soit. Le conseil est judicieux, mais à condition de ne pas condamner l’intempestivité des génies, l’anachronisme des agendas papier et le retard des horloges à balancier.

Et plus encore, il faut être de son espace. On sous-estime les liens intimes que choses et êtres entretiennent avec leur espace que l’on prend à tort pour un contenant.

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21 février 2024 3 21 /02 /février /2024 03:08

L’homme est bon, je veux dire excellent pour faire le mal.   

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20 février 2024 2 20 /02 /février /2024 03:30

Profitant d’une matinée de pluie, l’escargot alla visiter le stade d’athlétisme. En passant sur la ligne de départ du 110 mètres haies, il se dit : « Tu peux plus que tu ne penses ; les obstacles sont dans ta tête ; la vitesse est relative. Ose ».

Puis, – zut ! – un généreux soleil réapparut.

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19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 03:03

– Être veuf, c’est un statut socio-économique avec des droits, des préjugés, des règles, des fantasmes, des codes. Comme être puériculteur ou livreuse de pizzas ou mieux fonctionnaire, car c’est un CDI rarement rompu.

– Quelle honte, comment osez-vous proférer de telles infamies ! On voit bien que vous n’avez jamais livré de pizzas.

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18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 03:03

Cette pomme a une forme de pomme, se méfia le compotiste.

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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 03:32

[Brief an eine junge Möwe]

Chère Mademoiselle Mouette,

Oui je sais, vous ne m’avez pas écrit, vous ne m’avez pas envoyé vos poèmes et vous vous moquez bien de mon avis. “Les leçons, c’est pour les cons, criez-vous, la poésie, c’est tout pourri”. Ça tombe bien, je ne viens parler ni vers ni rime et c’est moins une leçon qu’une hypothèse que je risquerai.

Plutôt que de rentrer en vous-même et chercher à décrire l’intime intouché, ouvrez-vous aux vents errants et dansez vos histoires, car la douce rugosité du dehors, me semble-t-il, n’attend que vos mots. “Mais c’est quoi ton délire, piaulez-vous, tu me prends pour Shakespeare, moi je sais pas écrire et lire c’est encore pire.”

Vous préférez les nouveaux océans de déchets puants aux espaces iodés que des horizons glissants cultivent. Je ne vous juge pas Mademoiselle Mouette. Plutôt, je me demande pourquoi, interminablement, les périples incertains apportent fatigue et joie quand les séjours nourrissent et ennuient. “Que du bla-bla pour intellos, riez-vous, du charabia pour alcoolos.”

À l’évidence, vous goûtez l’assonance, et l’allitération a votre admiration – si je peux m’amuser aussi. Faites si c’est un jeu libre, mais vous savez sans doute que le filet piège souvent le thon et le carrelet quand il manque toujours l’élan et le souffle. “Grand merci pour l’image monsieur pêcheur de mots, vous mettrez au chômage les meilleurs prêcheurs pros.”

Vous êtes légère et insouciante, et me faites rire aussi, mais vous avez raison, Mademoiselle Mouette, et c’est sans doute pour moi que je vous écris. J’ai besoin de vous parler pour mieux m’entendre et me déchiffrer, peut-être. “Vraiment pas tout compris, cher Monsieur de l’Écrit, mais si je vous fais rire, pas besoin de saisir.”

(Décidément, ça ne s’arrange pas ici, pensa Gros Lulu qui passait par là ; il avait trouvé un CDD dans un blog voisin.)

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16 février 2024 5 16 /02 /février /2024 03:41

Alors bien sûr, on va finir pas tous se comprendre, plus ou moins, puisqu’on aura une langue commune. Bien, mais pour se dire quoi si on partage aussi la même “culture” ?

L’alternative serait-elle : ne pas pouvoir se dire combien on est différents tellement on l'est ou pouvoir se dire que l’on n’a rien à se dire tant on se ressemble ?

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15 février 2024 4 15 /02 /février /2024 03:35

Omne animal triste post vitam praeter bucinum pullumque.

(Je parle du bulot d’élevage et du poussin mâle, bien évidemment, et fais référence, mais cela va sans dire, à la conception nietzschéenne de la vie.)

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14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 03:54

Dans le Gorgias de Platon, Calliclès dit à Socrate que la philosophie c’est bien quand on est jeune, mais une fois vieux, il faut s’intéresser à des sujets plus sérieux, la politique, par exemple, ou la psychologie. Calliclès a doublement raison.

Qui imagine notre président du Sénat, jeune et svelte comme un Apollon ? Qui irait consulter un psychanalyste de trente ans qui ignore tout de la perversité, de la domination et de la fatigue du désir ? Personne. Ah ! vous voyez.

En outre, la philosophie suppose que l’on sache encore rêver et jouer, que l’on goûte le simple et l’inutile, que l’on préfère construire des cabanes à gérer un patrimoine immobilier. Le philosophe, oui Calliclès a raison, s’est pris les pieds dans le fil du temps et est resté coincé en enfance.

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13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 03:27

Être réactionnaire : à vingt ans, quelle tristesse ; à cinquante, tellement prévisible ; à soixante-dix, à peine excusable ; à trois cents ans, on s’en fout.

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 03:49

Être révolutionnaire : à vingt ans, un pléonasme ; à cinquante, une farce ; à soixante-dix, un oxymore ; à trois cents ans, un mythe.

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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 03:46

Le ressac et la barque sauvent l’océan de la mégalomanie.

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10 février 2024 6 10 /02 /février /2024 03:11

En 1790 Kant clôturait sa trilogie philosophique avec sa fameuse Critique de la faculté de juger.

On a retrouvé récemment sur l’un de ses exemplaires une notule manuscrite jamais traduite encore. Je me permets donc d’en donner une version française, la plus littérale possible, en attendant que des germanistes me corrigent.

« Bande de tocards (guignols ou bouffons conviendraient aussi), depuis quand juger est une faculté ? Vous autres hypertrophiés du Ich (au moi obèse conviendrait mais serait retoqué par un sensitivity reader) apprendrez vite que juger est au contraire une infirmité, une impuissance, une incapacité à accueillir. Salut, les atrophiés du bulbe (non, petites bittes n’irait pas ici), et allez bien tous vous faire “faculter” » (jeu de mots intraduisible, néologisme osé ou coquille inopportune ? C’est à tout le moins un hapax dans l’œuvre du philosophe). C’est signé IK (pour Immanuel Kant). Il conviendrait néanmoins que des graphologues vérifient l’authenticité de cet ajout qui tranche, il est vrai, avec le reste de l'œuvre et pourrait être apocryphe.

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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 03:43

… terminons par un point qui intéresse les coachs en hygiène alimentaire. Enchaîner plusieurs aphorismes ruine le bénéfice du premier. Comme les pistaches à l’apéritif. Trop de pistaches tuent l'aphorisme.

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8 février 2024 4 08 /02 /février /2024 08:20

… ajoutons une autre curiosité qui rend perplexes tous les coachs. Vous sortez souvent indemne d’un roman-fleuve, vous pouvez même en lire un autre dans la foulée ; l’aphorisme, à l’inverse, vous laisse courbaturé du cerveau.

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