Les mers se déchaînent ; la terre se venge ; le ciel s’acharne.
Non. La nature est indifférente à un point que l’on ne saurait imaginer.
Les mers se déchaînent ; la terre se venge ; le ciel s’acharne.
Non. La nature est indifférente à un point que l’on ne saurait imaginer.
La terre se pencha sur le vide, hésita un instant puis renonça à sauter. Résignée, elle retourna tourner.
Un jour, le dernier homme à savoir tailler un sifflet dans une branche de sureau mourra ; c’est triste.
Nul n’est remplaçable.
Les hommes s’activent, dieu qu’ils sont braves, ils arasent et comblent et dament et lissent. Un jour viendra où le monde sera beau comme une grande toile cirée, riante et familiale.
Espérons alors que l’on saura encore fabriquer les paniers en osier et le saucisson à l’ail, les weekends prolongés et le printemps qui vient, les heures de la sieste et les baisers rêvés.
S&P dégrade la couleur de l’eau d’outremer à bleu pétrole.
Au lieu de dire ‘mauvaises herbes’, dites ‘nature en folie’, voire ‘fantaisie féconde’, alors vous verrez, votre jardin ne sera plus le même.
Les humains aujourd’hui ne sont pas plus perspicaces et moins solidaires, me semble-t-il, ou moins attentionnés et plus efficaces. Sont-ils mieux soignés mais moins cultivés − on le dit − moins élégants mais plus raffinés ? Voire. Ils seraient décomplexés, lucides et déniaisés ! Je ne sais.
Ils sont assurément plus nombreux.
Ne pas laisser le monde aux souillards et tenir à distance aussi les décorateurs.
Ce n’est pas très développement durable, chaque année, d’en exiger une nouvelle.
Où vont-ils ces nouveaux nomades, libres et chatoyants, portés par une respiration joyeuse et polyglotte ? où vont-ils ces danseurs émus par le souffle du monde qui opposent aux files de voitures, mécaniques et serviles, leurs arabesques inventives et aériennes ? où vont-ils, en leur errance secrète, ces sacs en plastique qui colorent et animent nos grisailles urbaines les jours de grand vent ?
À 7 milliards d’habitants, la politique sera moins un art du vivre-ensemble qu’une science de l’emboîtement.
Il faut choisir, c’est fromage ou dessert, prédation ou déprédation.
Le chant de la terre jamais ne cesse.
Il lui arrive pourtant, ici ou là, de se faire rauque et haletant.
Loisirs écologiques : vacances durables
La nature, lente et massive, semble copier l’homme, et s’énerve et gesticule.
Qui saura réparer le monde ?
Si c’était à refaire et si j’en avais encore la force, je m’abstiendrais, dirait sans doute Dieu s’il était encore vivant.
Ce qui somme toute fait beaucoup d’hypothèses.
Un grand vent pour tout emporter
Un beau rire pour tout relancer
Si jeune et déjà épuisée, la Terre.
Il nous faut apprendre à lever le pied.
Les danseurs au pouvoir !
L’homme est un loup pour l’homme, je ne sais.
Un chien pour les animaux, assurément.
Les animaux n’ont pas l’intelligence des hommes, c’est une évidence.
Et c’est tant mieux car ils se vengeraient des traitements ignobles qu’on leur fait subir.
Elle fond mais ne sombre pas, la banquise.
L'homme, animal rationné ?
Voilà qui serait rationnel, peut-être, raisonnable, assurément.