L’écriture est un miroir infidèle.
L’écriture est un miroir infidèle.
Février 1984. Voilà presque trois ans déjà que je travaille avec Odette. Mon manuscrit enfle de façon maladive. J’accumule sans trier, sans ordonner. Odette parle de plus en plus, mélangeant les époques et les personnages, elle se déplace dans son passé comme dans son petit appartement, avec la même agilité. Je ne parviens pas à la suivre. Elle multiplie les anecdotes insignifiantes, elle peut me raconter par le menu la matinée, je ne sais pas moi, du 3 mars 1952 entre neuf heures et demi et midi moins le quart. Cette mémoire est monstrueuse.
En fait, j’en viens à me demander si elle ne commence pas à perdre la tête. Cette mémoire totale ne serait-elle pas le signe d’une pathologie mentale ? Cette maladie a peut-être même un nom. Il doit bien y avoir un manque quelque part dans son cerveau pour compenser cet excès. Je ne sais plus que croire, j’ai l’impression qu’elle est en plein déni de réalité sur certains moments de sa vie et certains événements. Voilà, c’est ça, elle distend à l’infini certaines périodes pour en rétrécir d’autres ou les recouvrir.
Ou peut-être ne l’ai-je sortie de la torpeur que pour la plonger dans la démence ? Ça aura été trop brutal. Tous ces souvenirs remémorés, tous ces événements revécus, tous ces morts ressuscités. Sur une cassette, à écouter bien attentivement, on a le sentiment qu’elle voit Séraphin, qu’elle lui sourit, qu’elle s’adresse à lui. Je ne serais pas étonnée de l’entendre un jour lui parler comme s’il était là, en chair et en os. Et toujours rien sur Gustave et Berthe, rien sur Charles-Marie et Yvonne. J’ai peur qu’elle n’avoue jamais. Peut-être ne sait-elle pas tout mais elle ne peut pas tout ignorer.
Octobre 1984. Je n’en peux plus, ce travail met en péril ma propre santé. Odette va réussir à m’entraîner dans sa folie. Je vais finir par ne plus être capable de faire le départ entre souvenir et délire. Il faut reconnaître que ses fantômes sont incroyablement réalistes. Moi-même je pense que si je venais à croiser Yvonne un jour en descendant l’escalier, je ne serais pas surprise et je la saluerais.
J’aurais voulu qu’elle me dise au moins pour Charles-Marie et Yvonne. La relation incestueuse entre son père et la tante Berthe, allez, je peux comprendre qu’elle l’ait enfouie au plus profond des couches putrides de l’inconscient ; je peux comprendre aussi qu’elle ait refoulé le viol de Berthe et je constate qu’un travail puissant et efficace d’autocensure a cadenassé tout cela, pour son équilibre et sa survie psychique. Soit. Mais ce qu’il s’est passé entre Yvonne et Charles-Marie ce n’est pas du même ordre, cela a eu lieu avant son mariage et ils n’étaient que des adolescents. Yvonne n’avait pas pu ne pas lui avouer. Alors pourquoi Odette n’en parle-t-elle pas ? Ce ne peut être la culpabilité, elle n’y est pour rien. La jalousie ? Sûrement pas. La honte, peut-être. Ce que je sais, c’est que je dois parler pour elle et tout raconter.
… ou alors ils ont un ancêtre commun, l’œuf et la poule.
Ce n’est sans doute pas vrai pourtant, quand je la vois apparaître la nuit, j’ai l’impression qu’elle n'est là que pour moi, la lune.
Vous avez remarqué que quand on rougit, ce n’est jamais sous l’aisselle ou sur le genou, non, c’est toujours en plein milieu du visage, c’est-à-dire exactement là où l’on ne voudrait pas que ça se passe. Moi, ça m’épate et je m’interroge : pourquoi ne rougit-on pas sous l’aisselle ? (J’ai vérifié.)
Le diagnostic est tombé, je souffre d’une talalgie. Eh bien figurez-vous que la joie de découvrir ce joli mot m’a en partie soulagé.
Terrain vague, salon classique, paysage romantique, espace intime, rue gouailleuse, place pudique, chambre à soi, ville invisible, champ d'été. La langue est le lieu de tous les lieux.
Excédée par ses incessants propos salaces, elle lui cloua le bec. Il mourut trois jours plus tard, de regret peut-être, de faim surtout. Pauvre perroquet.
« "Incroyable !" Yvonne n'en revenait pas. Sur la première photo, un homme était allongé sur le dos, une femme à quatre pattes lui suçait la verge tout en exhibant son cul poilu, pendant qu’il enfournait sa langue dans le sexe rougi et ouvert d’une autre femme qui était accroupie sur sa tête en train de se caresser les seins ; sur la deuxième photo, une femme était couchée sur le côté prise en sandwich entre deux hommes qui semblaient la pénétrer, sans que l’on voie précisément par où, elle avait sa main gauche dans le derrière du premier, les deux hommes, le buste légèrement relevé, s’embrassaient en mélangeant leurs langues ; la troisième était un gros plan, on voyait le sexe d’un homme à moitié engouffré dans la bouche d’une femme pendant qu’une deuxième lui léchait les testicules. »
« "Oh ben ça !" Yvonne faillit s’étrangler, elle sentait comme une chaleur monter en elle. Il ne faisait plus si frais que cela dans l’atelier et puis ses yeux revenaient immanquablement sur le sexe de Charles-Marie qui restait dressé et tendu, agité de petites saccades nerveuses. Elle releva finalement la tête, regarda Charles-Marie droit dans les yeux puis, en souriant, elle lui mit l’index sur les lèvres en faisant "chut...". De son autre main, elle saisit délicatement la chose qu’elle ne savait pas même nommer. C’était tout chaud et humide, raide et très doux et tellement vivant, les veines bien visibles étaient gorgées de sang, prêtes à exploser. »
« Elle procéda délicatement, comme quand Lucienne lui montrait ses plus belles dentelles mais elle ne savait que faire de ce sexe érigé, si long, si dur. Elle jeta un coup d’œil furtif sur les photos et s’agenouilla. Elle ouvrit la bouche en grand mais renonça vite à y enfoncer le sexe du garçon, "ah ben non, ça rentrera jamais", elle se contenta alors du gland qui déjà l’étouffait presque. Elle fut surprise par l’odeur un peu âcre et le goût salé mais ce n’était pas pour lui déplaire. Elle essaya de téter, un peu comme elle faisait avec les vaches du Père Marcel, dans sa ferme à la sortie de La Marre, mais c’était tellement plus gros et tellement plus ferme qu’un pis. »
« Charles-Marie lui prit doucement la main et lui indiqua comment le branler, ce qu’elle fit tout en continuant à téter. Au bout d’un moment elle sentit le sexe gonfler encore, "comment ça ! mais ça va péter !", elle se recula pour regarder et fut surprise de voir un liquide blanchâtre jaillir pendant que Charles-Marie couinait comme un rat tout en grimaçant comme si on lui écrasait un pied. "Alors ça marche comme ça !" C’était sa première fois. Elle vit le sexe dressé se détendre lentement et reprendre une taille plus modeste. Elle le prit dans sa main, un peu inquiète quand même, espérant n’avoir rien cassé. Le sourire niais de Charles-Marie la rasséréna. »
« Tout cela la distrayait beaucoup mais lui semblait quand même un peu rapide ; ce nouveau jeu, elle en voulait encore. Elle se redressa et regarda à nouveau les photos. Alors elle enleva sa culotte, allongea Charles-Marie et s’accroupit sur lui ; elle découvrait au jeune homme son sexe d’adolescente vierge. Yvonne avait une jolie toison fine et frisée, plutôt claire comme ses cheveux blond vénitien et clairsemée, on voyait nettement ses deux lèvres à peine entrouvertes d’un joli rose qui tranchait sur sa peau laiteuse. Il y avait aussi ce petit bouton rouge qui dépassait comme un tout petit bout de langue. Charles-Marie qui n’avait jamais vu une chose aussi belle et d’aussi près, n’eut pas plus de temps pour admirer, Yvonne se posa sur son visage. Il commença alors à donner de grands coups de langue, il semblait apprécier, le goulu ; "aïe, c’est râpeux comme la langue du chat du Père Marcel, arrête de lécher, rentre ta langue dans moi et va plus doucement." »
« Yvonne aimait cette position car elle avait une vue d’ensemble, elle tenait relevée sa jupe et pouvait ainsi dans le même temps admirer sous son ventre plat son sexe et un peu plus loin, celui du garçon qu’elle commençait à bien connaître ; il était couché tranquillement, posé mollement sur ses deux petites boules poilues. Tout au plaisir de ce spectacle, quelle ne fut pas sa surprise, alors, de le voir lentement mais irrésistiblement se redresser : il monta, monta, monta jusqu’à venir pointer son œil vertical sur elle, toujours comme le chat du Père Marcel, décidément, le même œil, mais là il n’y en avait qu’un. "Miaou, miaou", Yvonne ne put s’empêcher d’éclater de rire. »
« Bon, elle appréciait les léchouilles et les farfouilles mais la position finissait par être inconfortable. Elle aurait bien goûté encore à autre chose. Elle se leva, regarda à nouveau les photos pour s’inspirer. Elle réfléchissait mais était un peu à court d’idées. Elle sentit alors derrière elle deux mains relever sa jupe et se poser timidement sur ses flancs, puis un sexe se glisser entre ses cuisses. Charles-Marie l’inclina doucement pour qu’elle pose son torse sur l’établi et commença à fouiller avec son sexe "mais qu’est-ce qu’il va faire par-là ?" Yvonne avait les yeux sur la deuxième photo mais décidément non, on ne voyait pas par où les deux hommes passaient. Puis elle comprit que Charles-Marie essayait de rentrer en elle, c’était douloureux et plaisant à la fois, "rentre juste un tout petit peu, tout doucement, c’est que tu as un drôle d’outil, toi !" Charles-Marie obéit et procéda avec précaution. Yvonne tourna la tête et s’aperçut qu’il tenait sa queue et la branlait tout en se frottant à elle. Elle trouvait ça plutôt agréable même si ça raclait un peu, et puis elle devina que quelque chose allait se passer. Charles-Marie s’agita un peu plus dans son dos et accéléra la cadence, elle sentait son souffle chaud dans son cou, elle glissa alors sa main entre ses cuisses et arriva juste à temps pour recueillir une deuxième dose de liquide blanc qu’il cracha tout en recommençant à couiner. »
« Yvonne était émerveillée : tout ce qu’elle avait vu, avait senti, avait entendu. C’était véritablement un monde nouveau qui s’ouvrait à elle. Jamais elle ne remercierait assez Charles-Marie de cette découverte tellement inattendue. "Tu veux quand même un bout de comté ?" »
Ce n’est pas de sa faute mais quand même, Épicure rime avec pédicure.
Le doyen de l’humanité se déplace en fauteuil, on le nourrit, fait ses courses et remplit sa feuille d’impôts. Pas étonnant qu’il tienne si longtemps.
L'homme était allongé dans l'herbe, sur le côté, et caressait tendrement ce qui se révéla être un lapin, un lapin sauvage quoique peu farouche. Me voyant approcher, il détala brusquement, sans se retourner, de peur ou de honte, je ne sais. Quant à l’animal, il vint réclamer la fin de son câlin.
Rire de tout, ne mépriser personne.
Les tentacules sans haine
Sont presque
Des testicules sans tiques
« Un matin, c’était à la fin de l’été 1909, Odette et ses parents étaient partis pour Lons-le-Saunier enterrer le beau-père Poirette. Il avait mal fini le vieux, à force de jouer à être qui il n’était pas, il avait fini par ne plus être qui il était. Syndrome irréversible d’aliénation ; l’apparaître a une limite : la vacuité. Mais peu nous chaut, laissons Odette prier pour son grand-père, notre histoire se joue ailleurs, et plus précisément dans la cordonnerie de Gustave à Baume-les-Messieurs. »
« Gustave avait pris Charles-Marie comme apprenti, il lui laissait la boutique quand il était en livraison ; c’est ce qu’il fit ce matin-là. Quant à la mercerie attenante, Lucienne avait demandé à la petite Yvonne de venir la tenir. En fin de matinée, il faisait encore très chaud, il n’y avait personne dans les rues et la fraîcheur au fond de la cordonnerie devait être bien agréable. Yvonne décida d’y retrouver Charles-Marie pour partager une pomme et un morceau de fromage. "Je vais lui faire une surprise." Charles-Marie n’était pas très joueur mais ça n’inquiétait pas Yvonne, elle avait de l’humour pour deux. "Je vais retenir la clochette en ouvrant la porte et je vais lui faire très peur à ce nigaud." »
« Yvonne rentra donc discrètement dans la cordonnerie et se dirigea vers l’atelier, au fond, sur la pointe des pieds. En approchant, elle entendit un bruit curieux qu’elle ne parvint pas à identifier. "Bon sang, qu’est-ce qu’il fout !" Elle entra dans l’atelier et surprit Charles-Marie, culotte aux pieds, sexe en main, en train de s’agiter frénétiquement tout en regardant des photos posées sur l’établi. Yvonne n’avait encore jamais vu un homme se masturber, elle savait vaguement que quelque chose comme ça devait se faire mais ignorait tout de la méthode. »
« Elle fut terriblement choquée, "mon Dieu ! mais comment… ?" terriblement choquée par la taille du sexe de Charles-Marie. Énorme. Énorme et complètement disproportionné par rapport à son gabarit, par rapport à ce qu’il était, un gringalet de quatorze ans qui ne buvait même pas de vin. Comment pouvait-on avoir un sexe aussi gros et parler si peu ? Et puis, il y avait ces images aussi qui l’intriguaient. Elle n’en avait jamais vu. Gustave cachait une belle collection de photos érotiques dans le tiroir à peaux. (Yvonne apprendra bien plus tard que Séraphin en avait beaucoup vendu lui aussi, à domicile, surtout à l’époque où il vendait des lacets, il avait toujours dans la poche de son veston de ces photos osées dont les amateurs étaient nombreux et qui coûtaient pourtant fort cher.) »
« Yvonne s’approcha encore, Charles-Marie tout à son affaire ne soupçonnait rien. Elle voyait ce sexe énorme, énorme sexe, terminé par un gland rouge feu, "pas étonnant ma foi, vu comme il tire dessus, faudrait pas qu’il se blesse non plus", le jeune garçon gesticulait furieusement tout en haletant comme un cochon sauvage poursuivi par la meute. »
« Sûre de son effet, Yvonne se campa là, jambes écartées, mains sur les hanches et lança un tonitruant "ça alors, bonté divine !" Le pauvre garçon fit un bon de deux mètres, il tenta maladroitement de remettre son caleçon pour tout y ranger, mais non, ça ne pouvait pas rentrer. Il se mit alors à sangloter comme un enfant qu’il était encore. "C’est la première fois, savais pas pour les photos, je promets, faudra pas dire, j’ai pas volé." Yvonne fut émue, les larmes, les aveux, la maladresse et la détresse du jeune garçon qui était à l’évidence sincère mais aussi ce sexe si gros qu’elle ne parvenait à quitter des yeux, et puis les photos. Tout cela composait un spectacle inédit qui la mettait dans un état second qu’elle commençait à ne plus contrôler. Elle s’entendit dire "ben dis donc, qu’est-ce que tu fais ? Montre-moi ces photos." »
Moi aussi j’ai un Trust en héritage, c'est celui de Bernie.
Le prix du livre stagne, celui du baril de pétrole est en hausse mais rassurons-nous, celui du permis de chasse va baisser de 400 à 200 € et ce, pour attirer vers ce loisir plus de jeunes.
Je reste sans voix, c’est d’une infinie tristesse.
Et Dieu le Père créa l’homme à son image. Eh oui, une erreur de jeunesse inlassablement répétée par les parents qui toujours cherchent à se reproduire. Mais laissez donc les enfants tranquilles, chantait David Gilmour !
Comme le zèbre n’est pas un âne à rayures, le mensonge n’est pas une vérité exotique.
L’embryon – inutile de vous raconter – suppose la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule. Eh bien l’idée c’est pareil, elle ne nait pas seule dans un cerveau vierge, elle suppose la rencontre avec un morceau de monde, un éclat de réel, un bruit de langue ou un bout de sens qui fécondent votre désir de penser.
Risque absolu, chance inouïe, l’existence peut tout.
Nous sommes en septembre 1983. J’ai des dizaines d’heures d’enregistrement d’Odette. Je descends la voir avec plaisir mais ce travail n’avance pas assez vite. Elle est tellement à l’aise devant le micro que je n’arrive plus à l’arrêter. Dans moins d’un mois on fêtera ses quatre-vingt-neuf ans mais elle rajeunit chaque jour. Quant à moi, je ne peux nier mon embarras, je piétine. Odette finit par se répéter, il y a des pans entiers de son passé qu’elle semble occulter ; certes, elle ne se trompe jamais dans les dates, elle n’a oublié aucun nom mais elle a tendance à cabotiner et je ne sais pas où elle m'emmène.
Parfois je me demande même si elle ne révise pas un peu son histoire pour préserver quelqu’un. J’ai beau lui répéter que je ne suis ni juge, ni gendarme, qu’elle peut tout dire, qu’on changera les noms s’il le faut, manifestement elle tend à enjoliver son passé pour présenter une belle romance lisse et chaste comme si elle craignait quelque chose.
Pourquoi parle-t-elle si peu de Charles-Marie, son demi-frère ? Oui, son demi-frère, j’en suis sûre aujourd’hui. Le fils adultérin de son père ; son demi-frère et mari. Un mari éphémère, il est vrai : la guerre avait heureusement corrigé la faute de Gustave et Suzanne. Alors bien sûr les apparences vont contre ma théorie puisqu’il ne ressemblait en rien à Gustave ; il était timide, long, amorphe et très brun alors que les Grandclément étaient ronds, enjoués et blonds. Ces apparences ont dû tromper tout le monde, y compris Odette. Bien évidemment elle ignorait tout au moment du mariage mais elle ne pouvait pas ne pas l’avoir appris par la suite.
Dans son cahier noir, Émile avait écrit : « Victor a marié Suzanne, Gustave a marié Lucienne, c’est comme ça et pas autrement. "Autrement, ç’aurait pas été la même histoire" comme disait Gustave. » Comment ne pas lire là, à peine codé, l’aveu par Gustave de sa relation extraconjugale avec Suzanne ?
Odette filtre son passé avant de le restituer. Quant à moi, je me sens tenue de rétablir la vérité, je ne suis pas une romancière. Je comprends bien le désir d’Odette de s’inventer un monde honorable mais je ne peux pas, avec elle, maquiller la réalité ; l’immoral et le sordide ne me font pas peur. Je continue d’enregistrer la version douce d’Odette mais j’écris en parallèle ce qu’il s’est très certainement passé. Il me restera à réfléchir à la façon dont je présenterai ces voix discordantes dans mon livre.
– Ton temps est compté.
– M’en fiche, suis nul en math.
– Mais, ça n’a rien à voir !
– Ah, tu me rassures.
– …
Alors c’est vrai, ça ne sert pas beaucoup dans la vie mais quand même, moi, je sais tirer un trait avec un stylo-plume et une règle sans que cela bave.
(Pour continuer avec les confidences, je dois avouer que je ne saurais faire, en revanche, une "bicyclette" comme Ronaldo.)
L’imagination est cette chance qui nous est donnée de transformer la vie en une histoire.