La définition des concepts les plus abstraits (la liberté, la vérité, le devoir, la joie…) tient en quelques mots ; les dictionnaires en attestent. Le sens, lui, a besoin de temps et d’espace, il est bien trop à l’étroit dans une définition.
La définition des concepts les plus abstraits (la liberté, la vérité, le devoir, la joie…) tient en quelques mots ; les dictionnaires en attestent. Le sens, lui, a besoin de temps et d’espace, il est bien trop à l’étroit dans une définition.
Cicatrice, comme un clin d’œil du passé.
L’art est le message illisible d’un messager inconnu, les œuvres sont des chantiers troubles et inachevés. Compagnons, à nos truelles et nos stylos !
La morale ? De la stratégie sans marketing.
L’intelligence est la vertu des paresseux, elle consiste à en faire un peu plus ici afin d’en faire beaucoup moins là.
Dogme : quand la pensée se repose et fait du gras pendant que l’intelligence s’impose et met au pas.
Douter, ce n’est pas renoncer à penser, pas même cesser d’affirmer, c’est mettre en congé l’intelligence.
Religions : figer des rêves étonnés en dogmes arrogants.
L’imagination n’est pas le rêve du réel, elle en est la sève, elle n’est pas l’ignorance des réalités, elle en est le chant secret.
Le bon poème est un geste géographique, il fait bouger et donne envie d’écrire à même le monde.
Quand les mots se souviennent longtemps du matin des mondes, quand ils sonnent loin devant au pays des songes, alors les idéologues enragent et bafouillent de ne pouvoir plus les figer dans de lourdes statues de sens.
Le langage n’est pas une pince à choses, ni les mots des cartels dociles.
La définition est une élucubration précoce.
Accueillir ce qui vient, abriter ce qui fut et fonder ce qui est : l’architecture n’est pas un petit chantier.
La langue est un grenier vivant.
Un stéréotype est un coupe-faim intellectuel.
L’histoire se résume à un tableau : Carré blanc tragique sur fond noir comique.
Fortuite, bigarrée, fractale, emberlificotée, excédentaire, rhizomatique, munificente, parfois cruelle, souvent changeante, toujours vivante. La vie est un dictionnaire bavard et parfumé.
Le blogueur, cet épistolier autarcique, ce hâbleur narcissique : miroir, miroir, dis-moi que mon écriture est la plus belle.
L’inquiétude n’est autre que le battement du dedans qui doucement accompagne.
Qui est le cynique faiseur de mot qui a appelé réveil, non pas celui qui veille sur nos rêves, mais l’écrabouilleur de songes, l’exterminateur de nuits, le pollueur d’harmonie.
L’imaginaire n’est pas un autre monde, c’est une profondeur de champ.
La tristesse est une houle, sans écume, sans blessures, lente et lourde, sans insultes, fidèle comme une ombre, sourde comme une insomnie.
Modestie : la voix grave, sûre, souriante des très grands qui porte loin et résonne longtemps encore lors que la cacophonie a tôt fait de s’épuiser.
Égoïste : celui qui ne pense pas à moi d’abord.