Il est des sourires qui ont la senteur épicée de l’imprévisible.
Il est des sourires qui ont la senteur épicée de l’imprévisible.
Et le sais-tu, toi, tout ce qu’il peut, ton sourire, quand il prend son élan et lentement s’enflamme ?
− « … comme une farandole sans destin, ton sourire, comme l’ivresse du matin recommencée, ta caresse, comme un chant… »
− « Stop ! Tu me sors immédiatement de ton putain d’poème d’amour. J’y crève. »
Ton regard pour horizon. Ton sourire pour voyage. Ta main pour compagne.
Quelle est donc cette féline présence qui toujours m’accompagne et me nomme, ici là d’une absence sans distance, et qui rode en dedans, obsession douce blessure lente mélopée intime, sans insistance et douleur, souple, vigile, racée comme un astre intérieur et vital qui irrigue le sang du monde et la chair de mes rêves ?
Serait-ce toi ?
Mon introuvable existence est suspendue au fil ténu de ton égard.
Elle souriait toujours à voix basse et si profondément.
Un ami, un couteau suisse, une caisse de Saint Estèphe, un petit carnet à spirale, ton sourire pour me bousculer et l’horizon pour me calmer.
Le son inimitable de ton sourire aux baies roses.
Partie pour un tour du monde par l'ouest.
Je fonce plein est.
une BARQUE − ta bouche
fragile.et.audacieuse
[[qui réconcilie les horizons qui réconcilie
ton monde
une FÊTE − ton sexe
sauvage.et.fraternel
[[qui moque la grammaire qui moque
ton nom
un POÈME − ta main
élégante.et.joyeuse
[[qui ignore les déserts qui ignore
ton monde
un PAYS − ton pas
agité.et.rythmé
[[qui invente des villes qui invente
ton nom
une AMIE − ton ombre
discrète.et.infaillible
[[qui décore les absences qui décore
ton nombre
Mes souvenirs sont là, non pas dedans dans ma mémoire mais dans les reflets de la ville, dans le silence des nuits, non pas dans ma mémoire mais dehors dans le souffle de la mer, dans la fraicheur de la montagne.
Ils sont là mes souvenirs, vivants et présents, dans le sourire de l’étrangère qui toujours te ressemble un peu.
J’ai renversé mon encrier.
Mieux que Rorschach, plus que Michaux : ton grand sourire tout étonné.
− Qu’est-ce que je fais là, en noir et blanc, sur ton bureau ?
− Tâche de ne pas sécher que je trempe ma plume, que j’écrive un traité de métaphysique liquide qui sente le baiser au pain grillé.
Ton sourire
comme un soleil rémanent
éclaire
jusqu’aux lointains matins
mes longues nuits incertaines
Odeur de braise
Couleur de feu
Et il faudrait que je me taise
Folie des âges
Fureur des sens
Et il faudrait que je sois sage
les pieds sur terre
la tête dans les étoiles
mes lèvres sur les tiennes.
le vent dans tes branches
la pluie sur tes cheveux
le sourire de ton soleil
la mer dans ta voix
les yeux de ton coucher
l’horizon de tes fesses
la montagne de ta force
Où es-tu toi dont l'oubli ne veut pas ?
Mon voisin sent quand il mange tard
Ma voisine râle quand elle dort mal
Trop étroit, pour nous trois, ce matelas.
quand l'énergie cinétique tend vers zéro et l'énergie potentielle vers l'infini
quand le réel se dilue dans le possible
quand le temps se contracte dans l'instant quasi éternel
quand le silence englobe toutes les bibliothèques
quand le destin retient son souffle
quand le monde entier cesse de s'agiter et attend
quand il attend que la lumière de ton sourire relance les gestes et ravive les mots
les gestes et les mots
Ton odeur de printemps
Ta présence océanique
Ton sourire tellurique
Si légère et si forte
Es-tu réelle ?
On pouvait lire assez nettement, à la commissure de son sourire malicieux, la promesse d'un dimanche matin coupable.
Qui sont ces héros qui calment ton sommeil et peuplent tes désirs ?
Saurai-je être l'asymptote de ton désir ?