Ne pense pas, en passant ; ne passe pas, en laissant ; ne laisse pas, en mentant.
Ne pense pas, en passant ; ne passe pas, en laissant ; ne laisse pas, en mentant.
Vendre sans bénéfice, c'est louable ; prêter sans intérêt caché, c'est digne. Mais les meilleurs d'entre nous sauront donner à leur voleur et offrir à leur ennemi.
L’inquiétude comme une courbature de l’âme
et ne rien oublier
le souffle et le silence aussi.
Le rêve donne le tournis : toutes ces vies possibles, tous ces voyages, tous ces livres que l’on aurait pu écrire et toutes ces rencontres inoubliables qui n’orneront jamais notre mémoire, toutes ces éventualités sacrifiées pour une seule, définitivement désolante.
Le rêve est un concurrent déloyal.
La langue est un grenier vivant.
L’ascenseur est en panne
La voisine est en larmes
L’avenir est sans charme
J’ai raté mon haïku
Toi qui ne sais pas, qui ne lis pas, qui ne dis rien et n’en peux plus, parle, je t’écouterai.
Ne dénigre pas la branche haute et inaccessible, elle sait la langue des vents et chante loin.
Ne méprise pas la branche basse et à ta portée, elle sent les secrets de la terre et se souvient .
On m’a raconté récemment, je ne sais s’il faut le croire, qu’un matin, après une nuit blanche dommageable, le soleil accéléra imperceptiblement sa course tout au long de la journée pour aller se coucher finalement quarante-huit minutes plus tôt que prévu.
Cette histoire, qui ne manque pas de poésie, est pourtant fort improbable à moins qu’elle ne soit codée. Et d'abord pourquoi quarante-huit ?
Avance lège, pèlerin, le chemin te reconnaîtra.
Certains prennent la parole pour parler, d’autres, plus nombreux, parlent pour prendre la parole.
Poésie de l'herbe folle ou technique du hors sol : la culture de l'espèce humaine doit se chercher quelque part entre les deux.
Regarde-moi, si ça te chante mais cesse de me regardienner.
Que sais-tu de l'âme toi qui as oublié le souffle ?
Faire taire n'est pas pacifier ; laisser parler n'est pas libérer.
Loin des lieux
Aux coins alloués
Loue les dieux
Rien de moins
Et voue les cieux
Aux moins que rien
Que sais-tu du monde toi que n'a jamais ravi un vers ? Que sais-tu de la poésie toi que n'a jamais renversé une odeur ?
C'est frustrant de ne rien comprendre à ce que dit le lointain étranger, mais il y a pire, prévoir tout ce que va dire notre proche familier.
Des modèles, non pas mous ou privés, mais multiples et instables.
Un préjugé est plus qu'un filtre, c'est presque un regard.
Suis solidaire avec ces malheureux exilés, orphelins sans descendance, vite oubliés là-bas, jamais accueillis ici, suis solidaire, grommelait-il, se dirigeant vers le canapé du salon, bannis de tous les pays unissons-nous, osa-t-il, l’oreiller sous le bras.
Mourir, c’est partir beaucoup.
Libre et fidèle comme un reflet.
Du haut de son promontoire, efficacement isolé et protégé des odeurs populaires et autres chants crouteux, avec indignation et élégance, il dénonce le mal, condamne la pauvreté et s'insurge contre les guerres belliqueuses et les injustices iniques. Je revendique le droit opposable au droit, lança-t-il, libre et inspiré.
N'attends pas la fin de l'été, mais ne cueille pas le fruit trop tôt non plus, il est amer.