Quelle heure hait-il ?
Lundi matin.
Quelle heure hait-il ?
Lundi matin.
Dans totalitaire, il y a le suffixe « taire », on comprend bien pourquoi, si l’on a un peu lu Hannah Arendt.
Il y a le radical « Total » aussi ; c’est à n’en point douter l’essence du mot, mais on voit moins le rapport.
L’homme est un animal social.
La société est une fiction humaine.
Qui veut le plus, peut le moins − souvent.
Quand tu embrasses, tu fermes les yeux ou les oreilles ?
Conclusion ?
L’amour se technicise.
Cupidon blessait hier et appelait le soignant.
Snipper tue aujourd’hui et appelle le suivant.
Tu n’es pas dans le monde, acteur et voyeur.
Et le monde n’est pas en toi, diffus et mouliné.
L’emberlificotement résiste au déchiffrage.
Trame nos chants et conjoins nos voies.
Ce couloir de la ligne 13, un nomade’s land.
Elle avait l’oreille délicatement dessinée, attentionnée et clémente, semblait-il, et d’une patience qu’un regard lent et bleu confirmait avec douceur.
Mais sa bouche − par quelle incompréhensible distorsion ? − était rêche et sans appel, d’une sécheresse millimétrée et terriblement définitive.
J’appris qu’elle était un peu sourde et très myope.
La jalousie te donne mauvaise haleine. Tu sens du discours.
Je suis un océan sans horizon sans voyages sans écume ni cyclone sans épave et pas le moindre petit coquillage ni marlin ni dorade ni tornade je suis sans île et sans côte et sans port ni bitte d’amarrage sans pute iodée sans bout élimé je suis un océan mais tout petit un peu rigide, fais juste des vaguelettes sais pas onduler sais pas riser pas refléter pas dériver petit océan de terre naufragé sans exil.
Juste cette petite amertume.
C’est l’âme qui voit, me dis-tu, l’œil n’est rien, reflet de reflets, il s’agite et se perd dans le chaos chatoyant et masqué du visible.
Tu te mets, si je puis me permettre, le doigt dans l’âme, et bien profond.
Homme qui braves les absences et ne crains les départs
Je suis ta femme
Homme qui protèges et promets et t’indignes et t’exhibes
Je suis ta femme et sais ton silence
Homme qui couvres le chant du vent et ignores les traces du temps
Je suis ta femme et m’inquiète de ta course éperdue
Homme qui prends sans compter et comptes sans apprendre
Je suis ta femme et veux guider tes mains affairées et avides
Homme qui ignores les dédales intimes et ne sais demeurer
Je serai là une fois encore quand le matin aura lavé mes sommeils vengeurs et solitaires.
Tu peux te retourner mais non pas revenir.
Joli miroir, ô si déformant !, tantôt concave et tantôt convexe, toujours tu me vexes et jamais ne m’acclames.
La part des anges est la zone d’ombre d’homo erectus.
Nulle transcendance, juste la beauté du manque de part et d’autre d’une statut de chair et de sens.
Suis pour le lever du soleil à l’Est et contre la dépénalisation des montres sans aiguilles. Me battrai sans ménagement pour la semaine de sept jours et, quoiqu’il m’en coûte, n’interdirai jamais l’interdiction de ne pas refuser l’autorisation de consommation abusive de substances illicites.
L’inquiétude n’est autre que le battement du dedans qui doucement accompagne.
Transparentes et lisses sont les vies qu’une pensée n’a pas sculptées.
Brumeuses et avares sont les pensées qu’une vie n’a pas ravinées.
Romps et appartiens, donne et passe.
J’ai déjà écrit plus de 850 titres, et la plupart sont excellents.
À raison de dix par page, ça ferait presque un petit livre.
Rhétorique du plein-emploi
Prix unique du tiers-état
Ta tunique me tralala.
Tu prétends haut, philosophe, et tends les mots, mais sans tendresse.
Pourquoi veulent-ils toujours être les premiers ? Manque de solidarité.
Pourquoi veulent-elles toujours être les dernières ? Manque d’ambition.