Le problème avec les blogs c’est qu’il y a finalement plus d’écrivains que de lecteurs.
Imaginez un stade de foot avec 23 spectateurs dans les tribunes et 85 000 joueurs sur le terrain.
Le problème avec les blogs c’est qu’il y a finalement plus d’écrivains que de lecteurs.
Imaginez un stade de foot avec 23 spectateurs dans les tribunes et 85 000 joueurs sur le terrain.
Hier, tard dans la nuit, alors que les enfants dormaient déjà depuis plusieurs heures, juste après le passage du camion poubelle, j’ai cru entendre le grille-pain traiter le micro-onde de gros enculé, mais je ne saurais certifier la chose d’autant que je ne connais pas la voix du grille-pain, resté jusqu’à cette nuit silencieux.
La norme est morne
Et la mort énorme
Alors rame et mords
La carte est toujours moins que le territoire, mais le récit toujours plus que le voyage.
Marseille, la vieille morue qui braille et qui pue.
« L’avoine n’est pas l’avoine. Invente ta place quand le parking est plein », me dit Robert Lin Tsi, d’autant plus énigmatique qu’il était définitivement infoutu de réussir un créneau.
Satisfaisant ma demande de supplément d’informations il ajouta, « le train a bien tort de ne pas regarder les vaches le regarder passer ».
Peut-être vit-il passer, dans mon regard à moi, un vif désespoir patiné d’agacement.
« … » ne poursuivit-il pas.
Méprisé par nos télescopes et nos microscopes, caché par nos écrans qui font écran, le réel, lentement et sans bruit, ignoré et hors champ, se retire.
Il faut de sérieuses motivations pour commencer.
Il faut d’audacieuses raisons pour continuer.
Pour finir, presque rien suffit.
Mordons sur l’avenir, mais n’allons pas prétendre qu’il ne sent rien.
L’été, beaucoup trop chaud.
L’hiver, beaucoup trop froid.
Pleine, la montagne, et sans doute.
Le simple n’est pas désirable, telle est la source de nos dérives.
Un avocat marron dans le rayon produits frais, est-ce bien sérieux ?
Un pneu mal rechapé dans l’oreille d’un muet, est-ce bien sérieux ?
Un pan-bagnat boueux dans la boîte à gants du ministre, est-ce bien sérieux ?
Une vierge crapoteuse dans un bouillon gras et tiède, est-ce bien sérieux ?
Une fibrose clandestine dans le deuxième paragraphe de la troisième partie, est-ce bien sérieux ?
À quand un grenelle de l’écriture contemporaine ?
Ne vous dérangez pas, je ne fais que passer, avait prévenu la jeunesse.
J’ai entendu ce soir en passant devant ton cul d’élégants petits piaillements de jeunes coquelicots tout jaunes.
Peut-être me suis-je trompé, je n’y connais rien en fleur et suis un peu sourd.
Cherche passoire pour tamiser discours trop longs et ne retenir que ces mots gros et gras que seuls je comprends encore.
Seront considérées a priori comme frauduleuses toutes déclarations faites les bourses pleines.
Infatigable soleil qui ne nous en veut pas de fêter chaque soir ou presque son départ et de déplorer son retour cinq matins sur sept.
À part être tu fais quoi dans l’existence ?
La pensée n’est pas une forme de l’intelligence, elle en est l’antidote.
J’arrive au crépuscule de ma vie. J’espère qu’on passe bientôt en heure d’été.
On pouvait prévoir, à la vue de son regard chassieux, un épiderme halitueux ; sans surprise non plus, sa fragile carcasse cachexique se prolongeait par deux membres étiques mouchetés de plaies sanieuses ; en revanche, ce tout suintant contrastait curieusement avec les singulières éminences papuleuses qui tapissaient ses mains émaciées.
Son cas intéressait tout autant les iatrologues que les lexicologues.
Sourdre. Minimalement. Intarissablement.
− Pourquoi écris-tu ?
− Et toi, pourquoi respires-tu ?
− Parce que je meurs si je ne respire pas.
− Eh bien moi aussi, figure-toi, je meurs si je ne respire pas.
Envie de simplicité.
Désir de modestie.
Et hop ! Un haïku.
Mes écuries impériales pour un peu d’avoine, hennit-il.