« Désobéissez ! » ordonna-t-il.
« Désobéissez ! » ordonna-t-il.
Les artistes doivent, eux aussi, respecter le rythme de la nature et préférer les œuvres de saison.
Ne pas chercher, en saison sèche, à produire des œuvres luxuriantes et en saison des pluies, des œuvres arides.
Suis pour la dépénalisation des pétards mouillés (y compris dans les toilettes sèches).
Et que savent-ils de l’enfermement ceux qui lisent « pour s’évader » ?
Aujourd’hui je voulais vous écrire quelque chose de beau et optimiste, alors je suis sorti marcher un peu pour chercher l’inspiration. Assez rapidement, je me suis trouvé face à une magnifique composition de bougainvillées mauves, oranges et blanches. Je pensais alors rentrer pour écrire quelque chose de charmant et parfumé sur la nature, et très beau aussi, quand j’entendis clairement et sans erreur possible les bougainvillées me dire « dégage ! ». Ne buvant jamais avant le coucher du soleil et ne croyant pas au langage des plantes, je me suis dit très logiquement que ce n’était qu’un mauvais rêve. Oui mais cela est ennuyeux justement car alors cela signifierait que je suis déjà endormi et que je n’écrirai rien aujourd’hui.
Bon on réglera tout ça demain matin.
Avec l’âge la vue baisse, le monde apparaît alors plus clairement flou.
La vérité est un jeu pour ados.
Le langage donne au monde sa lumière. La poésie ajoute les feux et les ombres.
Aucune page n’est jamais vierge, mais toutes ont un verso.
Trop chaudes les étoiles
Trop froides les planètes
Chambré ce Volnay
Changer de voiture et oublier suffisent pour recommencer à zéro.
Pour commencer, il faut marcher et rêver − c’est plus difficile.
L’analyse morale du touriste est une science délicate. Tenez, prenez ces deux là, allongés sur le sable, sous un parasol, à dix mille kilomètres de leur Bécon les Bruyères natal, les oreilles vissées à la radio. Ils semblent sincèrement inquiets des déboires de leurs concitoyens, naufragés des tempêtes de neige.
Il y aurait bien cette ébauche de sourire… mais ce n’est pas un indice suffisant pour les accuser de jouissance perverse.
Rature sept fois ton texte sur ta feuille avant de le donner à lire.
Parfois, ça suffit…
Et le retour de la vague. Pour toujours inachevé. Interminablement.
Désolante solitude, ennuyeuse société – ou serait-ce l’inverse ?
Un mathématicien débutant vous calculera aisément le nombre de pizzas différentes que l’on pourrait composer avec une quantité limitée d’ingrédients – mettons six (tomates, câpres, olives, mozzarella, anchois, origan) ; ce nombre est très élevé et excède de beaucoup l’offre classique. Eh bien, il en va presque de même pour la littérature, on peut calculer le nombre de livres différents que l’on pourrait écrire avec une quantité limitée d’éléments (disons, deux mille mots) ; ce nombre est astronomique. Une question alors : pourquoi nous ressert-on les mêmes livres avec les mêmes tomates et les mêmes olives ?
Parfois le bruit des mots couvre leur sens.
Ce n’est pas parce que parfois la fidélité est le masque de l’impuissance, que l’infidélité toujours est la signature de l’audace.
La bonne nouvelle c’est qu’à force de manger vite des nourritures rapides, on digère plus vite aussi. Notre estomac travaillant moins est en train donc de diminuer de volume, puisque aussi bien c’est la fonction qui fait l’organe, notre estomac donc est en train de diminuer de volume, c’est inévitable. On peut alors raisonnablement conjecturer une perte de plusieurs centimètres de tour de taille, ce qui constitue un gain inestimable.
Concernant l’avenir de nos intestins, il y a lieu d’approfondir encore les recherches avant de se prononcer.
Ceci n’est pas un spam
Je me suis mis au slam
Et la foule qui m’acclame…
Le poète a quelque chose du pêcheur. Souvent, il s’installe à l’aube au bord de la page, rapproche l’horizon et efface le reste. Alors il rêve à peine, à quelques épopées muettes. Puis il attend, à voix basse. Parfois il rentre bredouille, pas le moindre fretin à gribouiller. Qu’importe, il a pêché quand même, ça oui, et pendant trois bonnes heures. Il reviendra.
Le vent sait être léger avec les promesses du soir ; la mer seulement, peut la fidélité.
Elle avait peint sur son mur gris une grande plage de sable blanc qu’une eau turquoise et lente léchait suavement. Des cocotiers ébouriffés semblaient attendre distraitement quelques naufragés innocents. Seules trois mouettes criardes animaient un peu ces horizons trop paisibles. De ridicules et inutiles petits crabes s’effrayaient de leur propre frayeur. Elle s’allongea sur sa natte en se disant que faire la sieste allait bien avec le décor. Finalement, ne parvenant à trouver le sommeil, elle se déshabilla et alla nager.
L’excès jamais ne comble le manque.
L’élève : Pourquoi ?
Le maître : Quoi ?
Le chat : On dit comment.
Mes mots sont les éclats d’un être dont je ne suis que le rêve.