Séjourne et embarque ; détourne et accueille.
Séjourne et embarque ; détourne et accueille.
22 août 2010, canapé du salon, entre 20h30-22h00, ai perdu mon temps.
Merci de contacter le webmaster, si vous le retrouvez.
Petite récompense.
L’absurde peine à faire son trou, le bon sens comble tout.
Site périphérique : offre espace à mots du voyage et voleurs de poules.
Ne pourrait-on récupérer l’énergie fœtale en intubant dans la matrice des nano-turbines reliées à de micro-bateries pondérales par de minuscules canules à fibres optiques ?
Ce serait écologique, ça ne priverait personne et ça responsabiliserait précocement ces innocentes petites choses à naître, dont on sait, statistiquement, qu’elles viendront, pour la plupart, féconder les rangs des délinquants incultes, irresponsables et souilleurs de monde.
La science a quelque chose de pornographique à toujours vouloir dévoiler, grossir et montrer.
− « N’oublie pas, après les plus vives de tes indignations, de toujours vérifier tes lacets », me dit Robert Lin Tsi, fouissant son nez avec application.
− Je commençais à bien comprendre sa dialectique du mou et du dur, du fade et de l’épicé. « Évidemment, complétai-je, initié et avisé, colère maîtrisée et souplesse monolithique, je vois très… ».
− « … mal. Colère sans lacets, chaussures sans haine : renonce à couper le bout et innerve-toi. Parmi ».
− « … ! pourquoi fallait-il toujours qu’il finisse par m’énerver aussi beaucoup. »
Ni péché originel, ni dette contractuelle, mais une joyeuse et redoutable responsabilité, l'existence.
Le monstre, terrifiant, ridicule
Le héros, fragile, divin
Strident, grossier et matinal, mon réveil
L’artiste − non pas l’art − est un sujet sensible.
Migrer des soleils rectilignes et opulents vers les ombres bariolées sans s’arrêter dans les nuits toujours trop rêveuses.
Souris ta dérision.
Contre un certain féminisme : sauver, non la femme, ni même le féminin, mais les féminités − partielles, discontinues, mouvantes, labiles, résistantes, insolentes, marines, terrestres, solaires, lunaires, incalculables, polyglottes, maquillées, nues, excessives, patientes, voyageuses, fidèles, fécondes, fragiles, sans âge, sans certitude, sans exigence, sans rupture, sans identité, sans définition.
Le moi est une dérivée inchoative.
Il y a ceux qui parlent pour ne rien dire.
Il y a ceux qui disent sans se parler.
Lentement bleue
Vaguement belle
Seulement femme
Tellement suave
Mon ange gardien s’est fait installer un système de vidéosurveillance. Vidéoprotection, dit-il, le démago !
Je cherche les angles morts pour une vie tranquille.
Être profond en surface et léger en profondeur.
Penser est affaire d’accueil, de disponibilité.
Nulle passivité en cela.
Accueillir, c’est offrir avec attention son entente et être disponible, c’est faire de la place à ce qui est déplacé.
La pensée est une métaphysique de l’immigration.
Impuissants et amnésiques, sécuritaires indigents, incultes et myopes à la fois, les puristes s’excitent nerveusement à s’autoféconder pour accoucher de monstres grotesques, froids et sans avenir.
Deux mots
De moi
À Yeukou
Peu avare en ambitions, elle avait probablement envisagé, à elle seule, de lutter contre le réchauffement de la planète et de réduire l’augmentation exponentielle et débilitante de l'information.
Elle était glaciale et muette.
L’artiste n’est pas missionné, pas mandaté, juste un peu énervé.
« Assis ou debout, pour pisser il te faut choisir. Chier du moins les indécis n’embarrasse », asserta Robert Lin Tsi au moment de lancer sa boule.
Infidèle à son habitude, il me livrait là une leçon claire et définitive. « ça c’est vrai RLT, confirmai-je, choisir, c’est bien résorber la contingence et provisionner l’aléa ». Surpris moi-même par l’insondable beauté de mon dit je poursuivai « téléologiquement parl… ».
« Non, m’interrompit-il inexorablement, choisir, c’est inventer son cloaque, pas le désodoriser ».
Vexé et/ou ébahi, je jetai le cochonnet dans les fourrés.