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C'est Peu Dire

  • : Les Restes du Banquet
  • : LA PHRASE DU JOUR. Une "minime" quotidienne, modestement absurde, délibérément aléatoire, conceptuellement festive. Depuis octobre 2007
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Et Moi

  • AR.NO SI
  • Philosophe inquiet, poète infidèle, chercheur en écritures. 55° 27' E 20° 53' S

Un Reste À Retrouver

3 juin 2024 1 03 /06 /juin /2024 03:52

Je ne veux blesser personne et peut-être devrais-je dire cela autrement, parce que je l’aime bien avec ses plages de galets, ses artistes, ses marathoniens, ses coquelicots, ses langues rauques ou musicales et ses aubes fraiches, mais voilà, parfois, je préférerais être malentendant. Oui, je l’aime vraiment ce monde, mais il est trop bruyant.

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2 juin 2024 7 02 /06 /juin /2024 08:24

Penser, c’est résister. En effet, parce qu’on ne fait pas des pompes dans le vide, mais résister, ce n’est pas toujours penser.

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1 juin 2024 6 01 /06 /juin /2024 03:00

L’autre, il peut m’agacer et je le sermonne parfois, il m’arrive même de l’insulter, mais finalement, je le trouve assez admirable et je l’aime bien, cet autre moi en moi.

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31 mai 2024 5 31 /05 /mai /2024 03:14

Grrr, un rêve, maugrée Hervé au réveil, cette Ève est une merveille, mais elle n’est guère réelle, ni de grès ni de glaise, elle est d’éther et de vent. Dans la nuit inventée et déjà envolée. Reine d’un rêve, brève, évanescente et ravissante.

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30 mai 2024 4 30 /05 /mai /2024 03:49

L’un est paresseux, égoïste et opportuniste, l’autre est volontaire, travailleuse et solidaire et pourtant, c’est le chat, non la fourmi, qui dort dans le lit de ses maîtres, se fait acheter du pâté au saumon et changer sa litière et c’est la fourmi, non le chat, qui se fait écraser négligemment de l’index quand elle n’est pas exterminée par une giclette de perméthrine.

(Rien sur la cigale, pour ce qui me concerne.)

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29 mai 2024 3 29 /05 /mai /2024 02:23

Apprends à perdre aussi.

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28 mai 2024 2 28 /05 /mai /2024 03:54

– Non, vraiment, pas la moindre aiguille.

– Bon alors laissez tomber la mercerie Micheline et allez chercher dans une botte de foin.

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27 mai 2024 1 27 /05 /mai /2024 03:35

Tu as beau placer ton bureau devant la fenêtre, tu es un étranger ami écrivain, et tu parles du monde parce que tu l’as quitté.

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26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 03:26

Ce festival de Cannes, quel cinéma !

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25 mai 2024 6 25 /05 /mai /2024 03:26

Si j’étais commandant d’un sous-marin nucléaire ou grutier sur un chantier à Dubaï ou compagnon de cellule de Francis Heaulme ou Chef pâtissier au Cour des Vosges ou petite-fille de Salvatore Maranzano ou aide de camp du général Popov, alors oui, j’aurais quelques bonnes raisons de parler fort et fièrement, en public, sur mon téléphone portable. Mais toi, petit monsieur à la chemise verte, qui ne sais pas faire les courses seul, pourrais-tu nous épargner ta conversation téléphonique avec Madame à propos du riz qu’il convient d’acheter pour faire le risotto de ce soir.     

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24 mai 2024 5 24 /05 /mai /2024 03:53

Depuis quelque temps, je ne reçois plus de spams sur l’extension du pénis mais sur des placements immobiliers rentables. Décidément, les cybercriminels me déçoivent, ils sont très mal renseignés. En ce moment, je me passionne pour la pâtisserie moyen-orientale et peu me chaut les histoires de petites bites et de grosses pierres.

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23 mai 2024 4 23 /05 /mai /2024 03:45

Dans ma besace, j’ai cinq mots salaces, un morceau d’audace, la préface du Gai savoir, la classe !, des limaces peu sagaces, deux bibasses qui donnent la chiasse, hélas !, une contrebasse dans sa housse (mais ça dépasse), des chansons madécasses, une grimace pour les riches, des maracas pour la rime, un bout de Jeanne Mas, des salsas qui agacent, des salades qui me lassent, trois chemins qui s’enlacent, un matin peu loquace et un ananas Victoria qui cherche sa place dans cette besace en peau de godasse.

Et c’est bien assez pour passer sans rien casser.

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22 mai 2024 3 22 /05 /mai /2024 09:51

J’hésite et ne parviens à me décider : inspirer ? expirer ?

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21 mai 2024 2 21 /05 /mai /2024 11:02

Sur les cahiers fades et sans mots, j’écris ton nom. Sur les galets qui dansent, j’écris ton nom. Sur les corps rouillés, sur les vies d’oubli, sur sa mémoire qui part, j’écris ton nom. Sur les ciels qui naissent, sur les printemps hésitants, j’écris ton nom. Sur les visages absents, sur les rires sans bruit, sur les rituels vides, j’écris ton nom. Sur les terreurs, les calculs qui mentent, les erreurs qui hantent, j’écris ton nom. Sur les chemins partagés, sur les fatigues échangées, sur les paysages sans marge, j’écris ton nom. Sur les désirs vendus, les regards achetés, sur l’argent qui sent, j’écris ton nom. Sur les pages sans histoire, sur les drames sans mémoire, sur les rages sans voix, j’écris ton nom. Sur les noms qui s’en vont, sur les morts sans saison, sur le sort sans raison, j’écris ton nom.

Et par le pouvoir d’un mot, conjuguons la vie, gribouillons aussi et crayonnons encore les ports et l’ennui et l’ivresse des horizons. Nous sommes nés pour te cultiver. Écrivons ton nom. Écriture.

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20 mai 2024 1 20 /05 /mai /2024 08:13

La gentillesse, l’honnêteté, la fidélité seraient-elles dues à une infirmité, l’intolérance à la culpabilité ?

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19 mai 2024 7 19 /05 /mai /2024 08:39

– On veut toujours ce que l’autre a.

– Ben non, pas toujours, répondit l’aigle royal au ver de terre.

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18 mai 2024 6 18 /05 /mai /2024 03:11

Quand le balai déplace, grossièrement et discrètement, le sale, quand l’aspirateur le fait disparaître, frauduleusement et bruyamment, la serpillière s’y noie, l’assume et le sublime en eau de couleur.

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17 mai 2024 5 17 /05 /mai /2024 03:11

Le voyage forme le mental, conforme le local et déforme le bocal.

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16 mai 2024 4 16 /05 /mai /2024 03:09

Quel curieux paradoxe. Un placard est à la fois ce que l’on affiche, publiquement, pour informer ou revendiquer ou accuser et c’est aussi là où l’on range ou cache, dans un renfoncement privé, à l’abri des regards et de la poussière. Quant à celui que l’on met au placard, il synthétise bien cette contradiction : on l’isole dans un coin, mais de façon bien visible, on exhibe son retrait, il faut montrer – pour l’exemple sans doute – qu’on le met au placard.

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15 mai 2024 3 15 /05 /mai /2024 03:09

Leçon de chatte : l’art de l’aise les pattes en l’air.

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14 mai 2024 2 14 /05 /mai /2024 01:08

Il nous manque des championnats du monde de la pensée. Il y aurait par exemple l’épreuve du dictionnaire. On l’ouvre au hasard, on choisit un mot et il faut penser ce mot. Placard, serpillière, code QR, ongle, espadrille, radiateur, fiscaliste, clé USB… Bien sûr, il y aurait des épreuves courtes, une ligne, ou très longues, mille lignes ; des relais ; des épreuves sans échauffement ; de la pensée en hauteur ; de la pensée en longueur…

Il resterait à trouver les chronomètres et décamètres aptes à évaluer ces épreuves.

On y pensera.

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13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 12:42

Zut, j’ai oublié ma lampe de poche, tu peux sourire s’il te plait.

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12 mai 2024 7 12 /05 /mai /2024 13:12

L’être humain, tardive conséquence qui prend des airs de cause.

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11 mai 2024 6 11 /05 /mai /2024 02:51

‘Passe-moi le sel’ ; ‘Et avec ça, ce s’ra tout ?’ ; ‘Tiens, on dirait qu’il pleut’ ; ‘Regarde la montagne, c’est beau quand même’… Quand je nous entends parler, je me dis que c’est un peu du gaspillage. Comme utiliser la Lamborghini pour sortir la poubelle ou caler une table bancale avec les Petits Poèmes en prose de Baudelaire ou faire patienter au téléphone sur le Concerto pour piano n°1 de Prokofiev.

C’est un peu radical, mais je pense qu’on pourrait s’arrêter de parler. Non, pas d’écrire.

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10 mai 2024 5 10 /05 /mai /2024 12:55

Si j’étais un cumulonimbus, je n’aimerais pas être une gastroentérite à rotavirus.

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