Dans le même temps, le savant nous demande de cesser d’interpréter pour ne considérer que la réalité et nous annonce que ladite réalité n’est pas ce que l’on croit, pas ce que l’on voit.
Étonnez-vous ensuite du nombre croissant de boulistes.
Dans le même temps, le savant nous demande de cesser d’interpréter pour ne considérer que la réalité et nous annonce que ladite réalité n’est pas ce que l’on croit, pas ce que l’on voit.
Étonnez-vous ensuite du nombre croissant de boulistes.
Je ne sais pas encore pour qui voter. J’attends de connaître les différentes propositions programmatiques sur les réformes structurelles concernant les blogs d’écriture de restes absurdes.
Les belles idées ne souffrent pas l’impatience.
C’est quand tu as envie d’arrêter de continuer qu’il faut cesser d’hésiter à poursuivre et si tu sens monter le désir d’interrompre ton obstination à persévérer, alors là, précisément, tu dois persister à refuser de terminer et conclure.
Pourquoi les parents s’obstinent-ils, génération après génération, à concevoir des enfants qui mesurent tous plus ou moins 85 cm à deux ans, ce qui correspond très exactement, quand ils sont assis, à la hauteur des gaz d’échappement et à la hauteur des coins de tables quand ils sont debout ?
Nous avons, aujourd’hui, peu de Sophocle, d’Euripide ou d’Eschyle. En revanche, si j’en crois la presse quotidienne régionale, nous ne manquons pas de Polynice, Étéocle, Médée, Phèdre, Agamemnon, Oreste et autres monstres d'un quotidien tragique qui violent, mutilent, égorgent, empoisonnent, décapitent ou étouffent leur propre mère, époux, fille ou leur voisin trop bruyant.
Ils seraient paresseux, cons, sales, opportunistes, les jeunes, peut-être mais c’est leur tour. Point.
Les victoires s’imaginent et se préparent si longuement qu’il reste rarement beaucoup de temps pour les savourer. À l’inverse, les chutes ou les défaites sont tellement brutales qu’on a tout le loisir, ensuite, de les éprouver.
À partir de combien peu devient-il beaucoup et beaucoup, trop ? Et assez, suffit-il de diviser trop par peu pour l’obtenir ? Ou faut-il soustraire ? Mais peu n'est-il parfois déjà plus que trop, et très, encore moins que trop peu ?
À moins qu’il ne faille choisir entre le sens et la précision.
L’expérience serait-elle autre chose que l’aptitude à résoudre des problèmes complexes et stériles inventés pour justifier la nécessité d’une expérience dans la résolution de problèmes ?
Les timides sont terrorisés à l’idée d’être scrutés alors qu’ils passent inaperçus ; inversement, les crâneurs surjouent de peur de ne pas être remarqués alors que l’on ne voit qu’eux.
Quant aux électeurs de Poutou, aux joueurs de tuba, aux habitants des Kouriles, aux amateurs de sushis végétariens, aux élèves du collège Georges Brassens de Vaulx-en-Velin et aux propriétaires de caravanes, je n’ai aucune information à leur sujet.
Le compromis n’est pas seulement une politesse de l’action, c’est aussi une éthique du partage. Il est toujours faible et provisoire : il est humain.
C’est agaçant ces « affaires » qui saturent l’espace médiatique ; on ne nous parle plus de Timbo, le petit rhinocéros blanc né au zoo d’Amnéville, début mars.
L’engagement citoyen – et aujourd’hui plus que jamais – est un des devoirs les plus éminents et les plus pressants. L’enjeu est grave, que dis-je, historique, planétaire, universel. Nul ne saurait renoncer à sa responsabilité politique sans humilier indignement la part d’humanité qui siège en lui comme en tout être humain.
Oui mais c’est épuisant ; heureusement que cela ne dure que trois mois tous les cinq ans.
Le matin au réveil – on s’en étonne ou s’en inquiète, on s’agace parfois – j’aime le silence et la solitude. C’est aussi que mes nuits sont tellement bavardes et peuplées !
– Et alors ?
– Et alors quoi ?
– Rien, j’anticipe tes critiques.
– Quelles critiques, tu n’as rien dit ?
– Je n’ai rien dit ? Et alors ?
La frontière est ténue entre dogmes et principes.
J’en connais Un, là-haut, qui a intérêt à se faire discret en ce moment, Lui qui a embauché son Fils comme ministre.
[Si je puis me permettre un commentaire personnel j’ajouterai que cette histoire montre – indépendamment de la question de la légalité – qu’un charpentier ne s’en sort pas plus mal qu’un énarque.]
Crois en tes rêves mais n’oublie pas de te lever.
Il n’est pas toujours facile de comprendre que la liberté absolue de l’art n’autorise pas à faire n’importe quoi.
Les followers font-ils le leader ?
Sauf peut-être dans les livres, on ne finit jamais une histoire. Partir, oublier ou mourir sont autant de façons d’inachever son œuvre.
– Expliquez-moi.
– Oui, quoi ?
– Non, je veux dire, pourriez-vous, s’il vous plait, m’expliquer moi.
– Comprends pas !
– Moi non plus, c’est pour ça !
– Pour ça quoi, je ne suis pas sûr de comprendre ?
– Pour ça que j’aimerais que vous expliquiez, à moi, ce que je dis, à vous.
– Mais ça ne veut rien dire ce que vous dites, ce n’est même pas français !
– Ah ? Zut ! Mais indépendamment de cela, voulez-vous dire que, vous non plus, vous ne comprenez pas, auquel cas, je comprendrais que vous ne puissiez pas m’expliquer.
– Mais vous expliquer quoi, c’est incompréhensible.
– Oui, c’est ce que je dis, c’est pour ça.
– En fait vous voulez dire que vous voulez que je vous explique ce que vous dites que vous ne comprenez pas vous-même.
– Voilà.
– Mais alors ça veut dire que vous êtes un imposteur ou un fou.
– Ah ? Zut ! Mais sinon, des « souvenirs riches en sucres », vous pourriez m’expliquer.
– Bon allez ça suffit, je ne comprends rien, c’est incompréhensible et je ne peux rien vous expliquer.
– Oui, je comprends. Moi non plus, je ne comprends pas, c’était pour ça.
Les souvenirs, toujours riches en sucres et en mauvais gras, nourrissent mal.
La dette, le chômage, le terrorisme, le racisme, la retraite des fonctionnaires… les candidats à la présidentielle pourraient peut-être s’intéresser aussi à nos vraies préoccupations : y a-t-il de l’autre dans le même ? l’être est-il originaire, fondamental ou destinal ? le monde a-t-il une âme, un cœur, un sexe ? la vérité est-elle visible et si oui, dicible, et si oui, audible ? le beau nait-il du bien, ou l’accompagne-t-il, ou l’engendre-t-il ? la mort est-elle l’échec ou le coup de génie de dieu ?... et deux-trois autres interrogations qui nous tracassent.