Je n’aurai été qu’une parenthèse, s’attristait le tiret qui avait imaginé pouvoir prolonger la phrase et retarder d’autant l’arrivée du point.
Je n’aurai été qu’une parenthèse, s’attristait le tiret qui avait imaginé pouvoir prolonger la phrase et retarder d’autant l’arrivée du point.
L’homme fait-il l’histoire, j’hésite, ou l’histoire fait-elle l’homme ? Assurément c’est lui qui fait des histoires.
Il y a quatre sortes d’individus : ceux qui se lèvent tôt, ceux qui se couchent tard, ceux qui continuent à lire le Nouvel Obs et ceux qui aiment faire des classements.
Il est des écrivains ponctuels, toujours exacts, ils rendent compte de ce qui est – c’est réconfortant – ils ont l’heur de plaire au plus grand nombre. D’autres, toujours en retard, vous répètent le livre que vous aviez imaginé en les attendant – une mise à jour de leur logiciel existentiel urge. Plus rares sont les écrivains en avance, intempestifs ou inactuels, ils gravent à fleur de monde le livre que vous n’attendiez pas – on aimerait leur faire signer un autographe mais ils sont toujours déjà partis (et morts en plus) quand on commence à les comprendre.
Revenons à nos moutons, s’avisa le requin, un moment distrait par une maîtresse nageuse sauveteuse, j’ai une faim de loup et inutile de noyer le poisson, je sais très bien que ces tortues sont des surfeurs.
Ne laisse pas ton imagination s’emparer de tout ce qui dépasse : fais séjour dans l’inconnu.
Merci de bien vouloir laisser vos fantômes, anges et démons au vestiaire avant d’entrer. Nous sommes bientôt huit milliards, ça me semble suffire.
Écrire, c’est toujours, aussi, s’écrire (et l’on se lit alors ou se relit).
Il serait temps de tourner la page, s’énervait le personnage face au regard absent de son lecteur nostalgique, ce n’est pas de ma faute si votre ex me ressemble un peu et puis il en reste 157.
Overblog persiste. Alors aujourd’hui, nous avons une pub pour la nouvelle poussette stella – on m’invite à découvrir sa notation, j’ai décliné ; une autre pour un forfait B&YOU, 20Go, que je ne comprends pas ; et toujours les révélations angéliques de Padre.
Ces publicités, évidemment, ne s’adressent pas à moi, j’aimerais donc que celui ou celle d’entre vous qui est « cœur de cible » se désigne et vienne dorénavant incognito.
Je pourrais peut-être aussi demander à Padre s’il n’a pas l’adresse d’un hébergeur de blog sans publicité.
On ne fuit pas impunément, devisait la bernique en contemplant la lune.
Quand je ne trouve rien d’absurde à écrire, je cherche quelque chose de drôle, si ça ne vient pas je cherche quelque chose de beau, si je ne trouve pas alors j’écris quelque chose de profond – vous savez ces petites phrases que seul le lecteur comprend.
[Overblog a manifestement décidé de nous inonder de pub. Je m’interroge, qui choisit les pubs ? Certains parmi vous seraient-ils intéressés par une formation d’auxiliaire de vie, par les révélations angéliques de Padre ou par le relooking ?]
Devenir, ce n’est pas trahir le passé qui toujours nous accompagnera, c’est accueillir l’avenir
et l'honorer comme un hôte de marque.Passe la barre de temps en temps et va sur la proue t’exposer au vent de ce qui vient.
Le poète est un opportuniste qui sait faire flèche de tout bois. Donne-lui un galet roulé, une maigre épaule pointue, un cageot, il recycle et t’en trousse une ballade.
Le reste du dimanche soir, c’est un peu comme l’infini, on peut lui enlever une partie, il en reste toujours autant.
La vie est un théâtre, certes, et nous sommes tous acteurs, bien sûr, héritant de textes parfois curieusement alambiqués, soit. Je ne conteste pas. Cela étant, j’aimerais bien, si on peut donner son avis, ce qui a lieu dans les théâtres démocratiques, éviter les rôles de décomposition - je serais mauvais.
Le bel âge, n’est-ce pas quand on est trop vieux pour se souvenir que l’on a été jeune ?
Réfléchis avant d’agir et avance avec prudence car l’irréversible te guette au coin du quotidien. Va décuire un œuf dur, remettre ta mousse à raser dans sa bombe ou rapatrier un spermatozoïde parti trop vite.
Comme le requin doit nager pour vivre, la parole doit circuler et s’échanger, faute de quoi, qu’elle enfle ou s’étiole, elle décline. On appelle cela le dialogue.
J’aime faire des inventaires (fond de poche d’écoliers, sacs à main, greniers sombres, mon bureau, les cousins côté maternel…) ; ils m’apparaissent souvent hautement poétiques. Sans doute parce qu’ils nous mettent face à la singularité des choses ; irréductibles, inclassables, rebelles à toute synthèse, réfractaires à tout genre.
Tu peux essayer sur un pied, sur les mains, sur un coude et un genou (essaie aussi, c’est plus difficile, sur deux genoux voire sur un coude) mais jamais, aussi subtil sois-tu, tu ne penseras sans contact avec le sol – tâche de le faire avec tact.
On ne saurait être juge et partie – pour des raisons qui tiennent moins à la déontologie qu’à l’optique.
Bien sûr que je n’aurais aucune chance de gagner une médaille, et dans aucune discipline, je ne suis pas naïf. Oui mais imaginez un peu que la crapette devienne une discipline olympique – ah !
L’important, c’est de participer, se persuadent les deux milliards de téléspectateurs des Jeux Olympiques.