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C'est Peu Dire

  • : Les Restes du Banquet
  • : LA PHRASE DU JOUR. Une "minime" quotidienne, modestement absurde, délibérément aléatoire, conceptuellement festive. Depuis octobre 2007
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Et Moi

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  • Philosophe inquiet, poète infidèle, chercheur en écritures. 55° 27' E 20° 53' S

Un Reste À Retrouver

2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 05:05

H

Il se prend pour une échelle, le H, mais il n’a qu’un seul barreau. Il a mis la barre trop haut. On dirait plutôt des bretelles ou une vache, non, un taureau. Mais attention au torero, un coup de hache accidentel et il perdra de son panache, notre héros.

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1 juillet 2020 3 01 /07 /juillet /2020 05:22

RER B Châtelet, lundi, 19h47. Moi, iPhone 11 Pro blanc ; vous, Samsung Galaxy S20 Ultra noir. Je textais, vous scrolliez ; nos coudes se sont effleurés. Aimerais vous revoir.

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30 juin 2020 2 30 /06 /juin /2020 05:02

Bio

Jordan Alamayre est né en 1988, il est l’arrière-petit-fils de Marcellin Godillon dont il ne sait rien et nous non plus. Sa grand-mère, Marie-Thérèse Godillon épousa Jean-Luc Pichon à Saint-Germain-en-Laye à la fin des années 50. Marie-Thérèse, une femme active mais charitable, fonda « Une Tétine pour toi aussi » qui offrait aux familles nécessiteuses des biberons de lait. Jean-Luc, un homme infidèle mais malhonnête, était négociant en vins. Ils eurent quatre enfants, dont deux filles et un garçon. Benjamin, leur cadet, épousa Martine Alamayre à Saint-Nom-la-Bretèche. Benjamin et Martine sont les parents de notre Jordan.

Jordan est un touche-à-tout, dit tendrement son père ; un bon à rien, précise sa mère. Disons qu’il ne manque pas d’idées, mais de rythme.

En septembre 2018, après une première tentative malheureuse de confection de chouchous (des chouchous fantaisies pour s’attacher les cheveux, en imitation velours), il lança un T-shirt rose (on pouvait lire « j’ose… » sur le devant et « … le rose » sur le derrière). Alors qu’il en avait déjà écoulé vingt-sept (« il faut savoir être patient » professait son père ; « même si on me payait… », rectifiait sa mère), la crise des Gilets jaunes éclata et ruina ses espoirs. Problème de tempo.

Début 2019, pour se remettre de cet échec, Jordan fit un stage de macramé dans le Larzac. Il y rencontra Chabir qui lui proposa de vendre des sculptures en savon. « Les touristes en raffolent ». Le 15 avril dans l’après-midi, il installa un petit stand discret sur le parvis de Notre-Dame. (« En plus, ça sent bon », disait le père ; « même pas dans les toilettes », disait la mère). Dans la soirée, la cathédrale s’embrasait. Médusé par le terrible spectacle, Jordan en oublia ses sculptures. Problème de tempo.

En 2020, après une initiation rapide auprès de son oncle Justin Lebon, il se lança dans la bière artisanale. Il racheta un J4 d’occasion et ouvrit son bar nomade. Il sortit d’abord une blonde légère brassée avec du gingembre et une stout charpentée qui surprenait pourtant par sa rondeur et ses arômes vanillés. (« J’ai tout bu… », le père ; « ça pue… », la mère). Il fêta l’ouverture du bar le 15 mars. Le 17, la France se confinait. Problème de tempo.

En août, Jordan va travailler comme plagiste-masseur du côté de Mimizan. Je ne serai pas étonné si les Landes connaissent cet été leur premier tsunami ou sont victimes d'une invasion de puces de sable. Pour ma part, je vais essayer les vacances à la ferme.

 

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 06:10

B

Doux comme un bonbon, rond comme un doudou, le B de bonhomme.

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 07:07

Ses romans s’ouvraient comme des fenêtres sur le monde et ses poèmes, comme des lucarnes sur le firmament, mais la vieille porte de son hangar restait scellée comme un document classé secret.

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27 juin 2020 6 27 /06 /juin /2020 07:17

– Bon ben c’est foutu !

– Allons, Dieu, ne sois pas pessimiste. Ils peuvent encore s’en sortir. N’est-ce pas toi qui as inventé l’espoir ?

– Mais de quoi me parles-tu, Pierre ? C’est ma barbe qui est foutue ; trop de poils blancs et la teinture ne marche pas.

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26 juin 2020 5 26 /06 /juin /2020 07:48

Il monta dans la rame, s’assit, ouvrit son sac, sortit un carnet, un stylo et écrivit. Stupéfaits, inquiets, amusés, consternés, intrigués ou émerveillés, ses voisins délaissèrent un instant leur téléphone pour considérer l’événement.

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25 juin 2020 4 25 /06 /juin /2020 07:51

– Le maître (malicieux) : Est-ce la rive qui fait la rivière ou la rivière qui fait la rive ?

– Le disciple (espiègle) : Est-ce le maître qui fait le disciple ou le disciple qui fait le maître ?

– La rivière (facétieuse) : Blabla, glouglou, pouet-pouet ?

– La rive (hilare) : Tu fais bien le maître et son disciple !

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 08:21

Bio

Victoire Malèse est le sympathique héros du premier roman d’un jeune auteur – roman inédit (et inachevé) d’un jeune auteur discret. Sympathique, certes, et serviable de surcroît, mais assez anodin, il faut bien le reconnaître, voire terne et médiocre. Un gentil garçon, ce Victoire, qui ne fit jamais d’histoires, chacun s’accorde à le reconnaître, mais de ce genre d’individus dont l’utilité ne saute pas aux yeux. Oui, sans doute cela est-il mal formulé, mais tout de même, puisqu’il faut appeler un chat un chat, je demande : à quoi donc Victoire Malèse servit-il ?

Sa sœur Églantine, alerte et tout en courbes, épousa le fils Labrousse et lui donna cinq enfants dont quatre garçons ; on dit également – mais cela nous éloigne un peu de notre sujet, donc je le signale en passant sans m’attarder – qu’elle ne fut pas avare non plus avec Gaston, le jeune mitron, Éliezer, un voisin parti étudier à Chalon-sur-Saône et Charles, l’oncle Labrousse (celui qui possède le magasin de cyclomoteurs). Le mot me gêne, mais je n’en trouve pas d’autres : Églantine fut utile et servit.

Gabriel, le cousin de Victoire, monta une fanfare ; il était lui-même tromboniste et utilisait sa coulisse pour donner la cadence avec habileté et précision tout en jouant. Eh bien, pas un mariage, pas une fête, pas une commémoration officielle n’eurent lieu sans les Gabs (c’était son nom de scène). Alors oui, je le dis, Gabriel fut utile et servit. Mais Victoire ?

Même sa vieille tante Odette, qui avait quitté l’école très jeune, tricotait des écharpes, des bonnets et des moufles (elle s’était lancée dans les gants, mais ça compliquait inutilement le travail, elle abandonna vite) sans lesquels les hivers auraient été fatals. Donc oui, Odette avait été utile et servit beaucoup.

Au risque de choquer, je repose alors la question : à quoi Victoire Malèse servit-il ?

Posons la question différemment : un monde privé de Victoire aurait-il été moins juste, moins beau, moins paisible, moins riche ? Je ne perdrai pas de temps à répondre et je ne comprends pas pourquoi un jeune auteur discret en perd autant à raconter l’histoire sans intérêt d’un homme terne et médiocre, à propos duquel il n’y a finalement rien à dire.

Il aurait pu être le plus jeune pilote de chasse de France ou battre le record du mangeur de choucroute le plus rapide, il aurait pu naître avec deux pouces à la main gauche. Mais non, rien. Alors pourquoi tant parler de lui ?

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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 09:00

Si le monde est un théâtre, le désir est le metteur en scène.

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 11:57

Il y a à peu près deux mille milliards de galaxies dans l’univers et plusieurs centaines de milliards d’étoiles dans chaque galaxie. C’est beaucoup moins que le nombre de bactéries composant notre microbiote intestinal. Bill Gates gagne plusieurs millions de dollars par jour, rien à voir avec les deux cents millions de milliards de milliards de grains de sable qu’il y a sur la Terre. Je me suis cogné le pied, j’ai un ongle incarné ; je souffre atrocement. Mais, finalement, je me dis que ce n’est peut-être pas si important que cela.

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21 juin 2020 7 21 /06 /juin /2020 09:22

La pensée, c’est une question de savoir-vivre.

Quand une idée se présente, il faut être accueillant, l’inviter à entrer, lui offrir quelque chose pour se restaurer, lui faire la conversation, mais ne pas la retenir trop longtemps et la présenter aux voisins. Il arrive qu’on s’en fasse une amie ; elle peut alors revenir de temps en temps ou vous envoyer une de ses relations.

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20 juin 2020 6 20 /06 /juin /2020 10:25

Comme j’aurais aimé qu’il y eut vingt mois dans l’année. Le dernier de ces nouveaux mois aurait pu s’appeler folembre ou nor ou dorial. Des petits mois de vingt jours seulement.

Alors – ouh ! j’en frémis – l’univers et Jean Pierre Pernaut, auraient connu, une fois dans leur vie, un 20/20/2020 à 20h20.

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19 juin 2020 5 19 /06 /juin /2020 11:00

Alors figurez-vous – je viens de l’apprendre – que les voitures ne sont plus équipées de roue de secours aujourd’hui, mais de kit de réparation de pneu crevé.

Finis les combats toujours perdus avec les crics malveillants et les boulons rétifs. Et certains osent encore prétendre que c’était mieux avant. « Innovation that excites » dit justement la publicité.

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18 juin 2020 4 18 /06 /juin /2020 12:00

Bio

Ernest Pinard naquit le 10 octobre 1922 à Bourg-en-Bresse. On ne lui doit aucune œuvre, aucun fait d’armes, aucun crime odieux. Rien. Il ne remporta jamais le concours de volailles qui avait lieu pourtant chaque mois de décembre sous le marché couvert (il n’était pas éleveur). Ses deux fils, inscrits au lycée Charles-Jarrin, ne passèrent pas le bac ; ils n’étaient pas abonnés à Pif Gadget. Ernest n’était pas myope, mais ne fut pas pompier volontaire. Il connut les grandes crues de la Reyssouze de 1935 et 1954, mais ne perdit rien, ni biens, ni animaux, ni parents, ni amis. Il ne vota pas pour Amédée Mercier, le maire socialiste ; il ne votait jamais. Sa femme n’eut pas le cancer du sein ; elle n’allait que très rarement à la messe (ce qui n’a d’ailleurs rien à voir). Il n’entendit pas l’appel de l'abbé Pierre, en 1954. Il ne travailla pas à la succursale de l'usine des Câbles de Lyon ni à l’usine Berliet (aujourd’hui Renault). Il ne lut jamais Malataverne de Bernard Clavel. Il n’était pas végétarien mais n’aimait pas le salami et ne goûta jamais au tiramisu. Il n’attachait pas son chien (dont on ignore le nom) qui pourtant ne s’échappa jamais (il aurait pu débouler comme un fou sur la D23 et provoquer un accident terrible entraînant la mort de trois personnes dont une enfant de quatre ans et un sous-officier à la retraite). Il ne roula jamais ni en Panhard, ni en Simca 1000, ni en Ami 6. Il mourut le 10 mai 1981, vers 20 heures, chez lui, au 17 rue des Quarante Coupés.

     (Rien à voir avec son homonyme le procureur Ernest Pinard qui échouera à faire condamner Flaubert mais obtiendra gain de cause contre Baudelaire et Eugène Sue ; rien à voir non plus avec Ernest Pignon-Ernest.) 

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17 juin 2020 3 17 /06 /juin /2020 13:21

Le désir, ne serait-ce pas l’âme, de profil ?

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16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 14:24

Et allez ! encore du Baudelaire ! Il commence à me fatiguer celui-là. Tout le monde le cite – une petite fleur, un bout de paradis, quelques audacieux risquent même un petit poème en prose. C’est trop !

Parce que, quand même, lisez-le attentivement, vous verrez, même en cherchant bien vous ne trouverez jamais la moindre facilité, aucun stéréotype. Pas une seule banalité, jamais, pour vous reposer un peu. Toujours à vous troubler, vous chahuter, vous dérouter. Pas une ligne pour rassurer, pas un vers pour souffler. C’est épuisant. C’est à se mettre à lire du Jardin.

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15 juin 2020 1 15 /06 /juin /2020 13:15

Bon, admettons, nous avons un peu progressé depuis Newton en physique, cependant que de choses à comprendre encore ! Par exemple, on ignore tout des liens (électromagnétiques ?) qui existent entre la bouteille de gaz, l’évacuation de l’évier et les ampoules électriques. Comment expliquer que la première soit vide quand l’évier se bouche et l’ampoule (de la cuisine le plus souvent) saute ? (Que cette apocalypse domestique ait toujours lieu un jour férié est tout aussi mystérieux, mais ne me semble pas relever de la physique.)

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14 juin 2020 7 14 /06 /juin /2020 14:40

Les révolutions valent – et c’est souvent inestimable – pour ce qu’elles permettent et entraînent, pas pour ce qu’elles sont. Comme le caillou jeté dans l’eau, il fait plouf bêtement et coule lourdement, mais il laisse derrière lui de belles ondes durables et vivantes.

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13 juin 2020 6 13 /06 /juin /2020 17:03

Bio

Jules et Émile Letourneur étaient vulcanisateurs (on dira plus tard opérateur spécialiste en maintenance pneumatique). En 1938, les deux frères héritèrent de la maison familiale à Bar-le-Duc. Ils séparèrent la maison en deux et construisirent, au milieu exactement, un mur qui traversait la salle-à-manger et la cuisine. Ils se retrouvaient tous les soirs pour boire l’apéritif sur la terrasse qu’ils n’avaient pas divisée. On ne sait rien sur leur engagement politique ; rien non plus sur leurs pratiques sexuelles préférées ; ils n’ont pas laissé de traces dans les registres de l’état civil. Ce n’est pas une raison pour ne pas leur accorder quelques lignes.

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12 juin 2020 5 12 /06 /juin /2020 16:35

– Et n’oublie jamais d’où tu viens, dit Papa bernique, philosophe à ses heures, à son fiston qui envisageait d’aller s’installer de l’autre côté du rocher.

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11 juin 2020 4 11 /06 /juin /2020 21:14

Que sait-on d’une chose quand on en connaît le nom ?

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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 15:34

Bio

Maître Philibert de Montchal a repris l’office notarial de son père à Saint Joseph en Retz ; veuf à 28 ans (sa femme Aude-Emmanuelle La Girandière a été emportée par une hépatite fulminante un an après leur mariage, jour pour jour, à l’âge de 25 ans), il a épousé en secondes noces Lucille Sampoli (Milanaise par son père) qui lui a donné trois filles et deux garçons.

Veuf pour la deuxième fois, ruiné et délaissé par ses enfants, Philibert est décédé en 1962. Il est même possible qu’il n’ait pas existé ; je tenais quand même à lui réserver quelques lignes.

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 13:05

Bien sûr que c’était mieux avant, mais ça, avant, on ne le sait jamais.

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8 juin 2020 1 08 /06 /juin /2020 18:03

Assurément, si je devais ne choisir qu’un seul livre pour emporter sur une île déserte, je prendrais un dictionnaire. Je n’ai pas tout lu mais, à ma connaissance, c’est le seul à faire un siège convenable et je ne supporte pas longtemps d’être assis en tailleur.

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