– Le coach : Ce n’est pas compliqué, essaie juste d’être toi-même.
– Moi-même : J’arrive pas.
– Le coach : Ce n’est pas compliqué, essaie juste d’être toi-même.
– Moi-même : J’arrive pas.
Le monde est un théâtre, bien sûr, mais sur scène, nombreux sont ceux qui ignorent qu’ils jouent.
Aimer, c’est céder, ou offrir plutôt, une part de son indépendance. Et parfois, cette dépendance volontaire vous porte et vous élève.
– Dis donc Panda, tu mangerais de l’homme toi, s’ils étaient nos animaux domestiques, demanda Pangolin ?
– Jamais, ce sont quand même des êtres doués de sensibilité.
Qu’est-ce qui te limite ? Je veux dire qui te limite vraiment.
– Eh ! oh ! Moi et mes cinq cousins, on est en quête d’auteur, appela Œuf.
– J’ai déjà le titre, moqua Poule, Tragédie dans une boite de six.
– Tu es vraiment nulle en titre de pièce de théâtre.
– Peut-être, mais tu n’as pas le choix, l’auteur est parti avec la boulangère.
– Hein ? mais ce n’est pas déontologique, un auteur ne peut avoir de relation avec ses personnages !
– Ah, bonjour vous deux, interrompit Panda, vous n’auriez pas le tome 8 de la Somme Théologique de Saint Thomas d’Aquin, par hasard !
– Non mais c’est quoi ce blog, s’énerva Pangolin, ils sont tous malades, moi je retourne dans mon labo chinois !
Le poète n’est pas celui qui écrit des poèmes, il est celui qui joue avec l’ombre et la lumière, éclairant à droite, pour mieux camoufler à gauche, mais toujours avec le sourire des choses.
Je ne comprends pas bien en quoi penser à la mort permet de donner du sens à la vie. Par ailleurs, je crois qu’on devrait se concentrer sur la vie, c’est ça qui est difficile. Pas besoin de sortir de l’ENA pour être mort et bien mort – mais je ne sais pas tout.
Les ornithologues sont unanimes, les hirondelles disparaissent. Serait-ce parce qu’il n’y a plus de printemps à annoncer ?
« Faites-vous un corps de rêve en huit semaines d’exercices. »
C’est vrai, je témoignage en toute modestie, la publicité n’est pas mensongère. C'est néanmoins incomplet, il aurait fallu ajouter : si vous souhaitez le conserver, ce sera une vie entière d’exercices.
– Toujours aussi sûr de toi ! Tu sais que tu fonces droit dans le mur.
– Ouais ben le crétin, il va regretter d’avoir été construit là.
– Dans la vie, l'important, c'est de viser un objectif et de s’y tenir, expliquait Terre à Lune
– Je me sens bien avec toi, c’est fluide et enfin, je ne suis plus obligé d’être moi-même.
– Tu veux dire plutôt que tu peux enfin être toi-même quand tu es avec moi !
– Non quelle horreur, je peux enfin jouer l’amoureux.
Il est fort l’aphoriste, c’est un faux triste, mais pas de risques qu’il foire dans les affaires, il ne fout rien.
On a tous en nous quelque chose de la Covid.
– Je n’arrive pas à te dire ce que je ressens pour toi, c’est trop fort, je n’ai pas les mots.
Pas d’accord. Ce ne sont pas les mots qui manquent, c’est le courage de les prononcer.
C’est une jolie ville Clermont-Ferrand, c’est dommage qu’on ne puisse pas la visiter en bateau-mouche. Oui, je sais, il n’y a pas de rivière, mais c’est dommage quand même !
– Allez hop ! on s’arrête et on tourne dans l’autre sens, dit Soleil, très fier de sa blague.
– Allez hop ! on se tait et on continue à cramer ses neurones, répondit Terre avec l’insolence qu’on lui connaît.
Il y a quand même une chose qui me désole quand je pense à ma mort, c’est que je ne connaîtrai pas la suite de cette histoire totalement abracadabrantesque.
On rapporte que de là-haut, les plus vertueux ont une vue plongeante sur la Terre et qu’ils peuvent tout suivre. Ça tombe assez bien parce que j’ai été honnête, souriant et ponctuel, on devrait m’attribuer une bonne place. Il y a bien un détail qui pourrait poser problème : mon athéisme chevillé au corps.
Quelquefois je me dis que nous avons de la chance d’avoir les mots pour pouvoir décrire ce que l’on voit, chanter ce que l’on ressent, préciser ce que l’on désire ou craint, affiner ce que l’on pense.
Et quelquefois aussi, je me dis que nous serions tellement tranquilles sans les mots, juste un cri de plaisir, un cri de douleur et, pour les plus loquaces, un cri d’étonnement. Le reste du temps, nous baignerions dans une absence molle et insouciante, un silence bourgeois et modeste.
Ah ?
On m’a aimablement fait remarquer que des oh ! et des bah ! est le titre d’une B.D., le nom d’une compagnie de théâtre et celui d’une boutique coquine de lingerie fine.
Boh !
La vie, avec ses oh ! et ses bah !
– Dis donc, je vais faire une partie de pétanque, tu viens ?
– T’es vraiment méchante, Poule, pleurnicha Œuf.
– Allez, brûle la chandelle par les deux bouts, on n’a qu’une vie et elle est courte !
– Justement, c’est pour cela que je l’économise et en prends soin comme tout ce que j’aime.
Toute l’humanité tient là, entre ces deux options irréconciliables et tout aussi logiques.
La météo a ses tempéraments.
Il est des alizés réguliers, prévisibles, joueurs, toujours modérés, jamais fatigués, joyeux messagers. Il est des cyclones et des ouragans, violents, excessifs, incontrôlables, qui naissent du néant et y retournent heureusement.