L’ombre et le retrait parce que la lumière brûle aussi ceux qu’elle illumine.
L’ombre et le retrait parce que la lumière brûle aussi ceux qu’elle illumine.
Non, non et non, ce n’est pas une carotte rouge avec un noyau et une queue à la place des fanes ; c’est une cerise. C’est comme si tu me disais, je ne sais pas moi, tiens que la phénoménologie, c’est un platonisme épochal avec variation eidétique et corrélat noématique à la place de la forme idéelle. Eh ben non !
Moi qui cherche vainement à attirer l’attention des lecteurs depuis des décennies avec des mots secs et des petits textes, une idée me vient à l’esprit. Et si je partageais une petite vidéo…
Il se masturbait, soit, mais était-il consentant ?
Le temps qui passe et qui agace ou qui angoisse, le temps qui lasse, le temps qui tasse, qui laisse des traces sur ta carcasse ou qui efface, le temps vorace qui te menace ou te terrasse, le temps qui glace, qui fait des crasses, le temps rapace, tenace, coriace, le temps fadasse comme une limace et sans audace comme une bécasse, le temps molasse, le temps du SRAS et de la DDASS, de Caracas ou du Texas, le temps qui classe et puis déclasse, ou qui déplace, le temps sa race qui vous enlace et vous embrasse et puis vous casse, vous laisse sur place et vous remplace, le temps hélas.
Le 2 est 3è, le 4 est 2è et le 5 est premier (sans parler du 1 qui est 7è !). Pas très logique tout ça. Tu m’étonnes que je ne gagne jamais au tiercé !
Un sondage secret et très fiable affirme que les romanciers ne votent pas. Eh bien je les comprends. Ils subissent une concurrence déloyale de la part d’hommes et femmes politiques dont les vies romanesques rendent leurs fictions bien ternes.
C’est bien d’avoir une étoile à l’horizon, et c’est bien d’avoir un chemin sous les pieds, si en plus tu as un compagnon dans le cœur et un fruit sucré dans la poche alors aller te sera doux.
Je ne sais si dieu est l’opium des hommes mais pour sûr, l’homme est l’arsenic des dieux.
Qui peut le plus devrait pouvoir le moins, marmonnait le jeune éléphant Tumby, essayant de faire entrer son fil de soie dans le chas de l’aiguille en os de perdrix. Il avait insisté pour faire son stage d’observation en milieu professionnel chez sa tante Lulu, couturière à la ville.
– Tire la langue, ça peut aider, lui conseilla-t-elle gentiment.
La haine est aisée mais la critique est difficile.
– C’était moi d’abord.
– Pas vrai, c’était moi.
– Non moi.
– Moi.
– Moi.
– M…
– STOP ! Vous êtes insupportables. Poule au coin.
– Ouais ben c’est pas juste c’est Œuf qui a commencé.
– Même pas vrai, c’est toi.
– Non toi.
– Toi.
– Toi.
– …
– Léon, hurle le paon, toutes plumes déployées.
– Ce n’est pas ce que vous croyez, essaie de prévenir sa paonne, inquiète que l’on imagine un coming out.
Pour toi la loi
Les bois pour moi
Pour moi la soie
La croix pour toi
Je mange des noix
Tu prends du poids
Tu as la foi
Moi j’ai la joie
Chacun sa voie
Tu dis ‟tu dois”
Je réponds ‟quoi !
Qui t’a fait roi ?
Alors tais-toi”
J’aime bien ta voix
Tes jolis doigts
Mais je me noie
Quand tu aboies
‟Alors c’est soit
Lui soit c’est moi”
Chéri je vois
Tu veux un choix
Eh bien pour moi
Ce sera nous trois
Se méfier de l’ordre, ce n’est pas souhaiter le chaos, c’est parier sur le désir et la vie.
Le monde est pauvre et silencieux, ce sont les mots qui l’animent et le fleurissent ; curieusement, le monde se prête au jeu avec plaisir et talent.
La mèche rebelle et le sourire fatal, mais le front confiant et le nez honnête, il avait en réserve deux regards (l’un qui vous embarque sans vous laisser le choix et l’autre qui s’excuse d’avoir à vous regarder pour vous voir) qui le faisaient virer bad boy ou petit père tranquille selon ses ambitions.
Donc, à l’âge des supercalculateurs, on ne sait toujours pas qui est arrivé d’abord, la poule ou l’œuf.
Notez qu’un deuxième problème de priorité reste irrésolu : qui a précédé l’autre, le livre ou le lecteur ? Y a-t-il eu d’abord un livre sans lecteurs ou des lecteurs sans livre ?
Ose et diffère.
Il y a quand même une raison de prendre très au sérieux le mantra des life coaches, sois toi-même, c’est que si tu ne le fais pas, quelqu’un d’autre s’en chargera et il sera alors difficile de t’y opposer.
Bon, c’est décidé, en 2020, on ne dira pas une seule fois, promis juré, pas une seule fois on ne dira « c’était mieux avant ». (De toute façon, ce n’est pas 2019 qui risque de nous faire flancher.)
À la naissance d’un enfant, on annonce toujours son poids, jamais sa taille.
On me rapporte que chez le boucher, c’est pareil, on ne commande jamais un rôti de 22 cm ou un veau d’1m30.
Et alors ? me direz-vous. Et alors rien ! serai-je obligé de concéder.
L’espoir fait vivre ; le désespoir fait écrire.
Le monde est dans un piteux état et les mauvaises nouvelles s’accumulent. Crash d’hélicoptère, féminicides, séisme, incendies, assassinats de journaliste, corruption organisée… la liste est interminable.
Heureusement, parmi cette liste noire, Le Monde nous annonce en Une la bonne nouvelle : « Il n’est pas prouvé que le coronavirus provienne de la soupe de chauve-souris ».
L’esthétique du lever de soleil doit tout à la rotation de la terre. Seul un contraste éblouit, jamais un état durable.
De là à conseiller aux amoureux de faire régulièrement un petit tour pour se faire oublier et ne réapparaître qu’à l’aube, non, tout de même pas !