L’inquiétude, comme un grand vent frais sur nos certitudes éteintes et tyranniques.
L’inquiétude, comme un grand vent frais sur nos certitudes éteintes et tyranniques.
Adoucis la courbe de ta vie.
Composer un kit de survie suppose des choix douloureux. Le Zarathoustra de Nietzsche ou les Impromptus de Schubert ?
Voilà bientôt trois ans que j’écris une ligne par jour. Une ligne par jour, dimanche compris, pendant un siècle, ça fait à peu près 2 390 pages de 15,27 lignes.
Or, 2 390, c’est très exactement le nombre de pages de La Recherche du temps perdu (édition Gallimard/Quarto).
Il était important que je partage avec vous mon émotion.
L’homme n’a pas obligation de réussite, certes. Doit-il pour autant s’acharner à échouer ?
Tête en l’air, il avait préféré faire un nœud à sa corde pour ne pas oublier de se pendre.
Lis davantage, hurla le père
Écris moins, vomit le fils
Du calme, tempêta la mer
Dialoguer : accueillir en hôte bienveillant le souffle hésitant et déplacé d’une étrange parole.
C’est bien regrettable que l’on ne puisse pas annoncer sa mort avec un peu d’avance et profiter vivant − disons une semaine ou deux, pas plus − des éloges émus et reconnaissants de tous ceux qui deviendraient vite nos amis de toujours.
On peut mourir par erreur.
On prétend écailler par pudeur
alors que l’on déraille par miracle
sans même rebondir par comparaison.
On ne doit pas manger par procuration.
Il faut rectifier par ailleurs
et décongeler par exemple.
On croit élaguer par pitié
mais sait-on bigarrer par malheur ?
Il est bon de poivrer par dépit
de dégraisser par en-dessous
et d’endiguer par hasard.
On aime beurrer par filiation
mais on oublie de dévisser par amour.
Pourquoi tamiser par ici
et cicatriser par intérim ?
Comment vidanger par chance ?
On peut mal digérer par fax
sans se confesser par surprise
lors même que l’on épluche par vengeance.
La laideur oppose. La beauté confond.
Je comptais alterner articles sérieux et articles absurdes selon un rythme 1/1, mais j’ai un peu de mal avec les sérieux, je vais faire du 1/3.
Je risque de perdre quelques lecteurs rigides et grincheux, sans pour autant que les amateurs d’absurdités me fassent un triomphe.
Blogger n’est pas chose aisée.
J’aime beaucoup le chien de la voisine, affectueux, propre, joueur, toujours partant.
Dommage qu’il ne vote pas.
Une grande majorité de femmes et d’hommes aiment les œufs à la coque parfaitement cuits, certains les préfèrent légèrement plus cuits et d’autres un peu moins.
Cette irréductible et émouvante diversité humaine a de quoi nous rassurer en ces temps sombres et normatifs.
Où viens-je ? d’où suis-je ? et qui vais-je ?
L’humour pour protéger la gravité de l’esprit de sérieux.
La gravité pour protéger l’humour de l’inconséquence.
À choisir entre mémoire et histoire, je prends imagination.
Il faut être fort pour acquérir le pouvoir.
Il faut être rusé pour le garder.
Il faut être sage pour n’en abuser point.
« Qui morve en juillet crève en solo » me dit Robert Lin Tsi, sans mollesse, mais sans emphase. N’étant pas habitué au style tragique je cherchais à décoder la blague et l’invitais à m’y aider. « N’hésite pas à jouer ta vie à la tique, plus tard tu mourras », m'aida-t-il..
J’avais oublié les règles du jeu de billes et n’avais encore rien prévu pour ma mort, je n’étais pas bien sûr de comprendre le dit de RLT, pourtant je le quittai en sifflotant, léger comme un printemps, beau comme un calot.
Les questions sont anxiogènes, les réponses déprimantes.
Et le taux du livret A est si bas.
Il est un humour bruyant qui essouffle la pensée.
Il est un humour joyeux qui l’aère quand elle sent trop fort.
Il pleut averse dans ma télé
Les ondes attaquent dessous les ongles
− Ton sourire de speakerine
Combien de Sisyphe !
Ce que tu dis n’est pas ce que tu dis
Ce que tu ne dis pas tu le dis aussi
Ce que tu dis ne pas dire tu le dis et redis
Ce que tu ne dis pas que tu dis tu le dis quand même
Quand bien même tu ne dis pas que tu dis ce que tu ne dis pas, tu le dis
Et si tu dis ne pas dire que tu ne dis pas ce que tu dis, tu dis ce que tu dis
Mais si tu ne dis pas que dire ce que l’on dit n’est pas dire ce que l’on ne dit pas, alors tu ne sais pas ce que tu dis
Sois intraçable !