Il a le sourire généreux et la poignée de main rassurante. Dents en or et grosse chevalière.
Il a le sourire généreux et la poignée de main rassurante. Dents en or et grosse chevalière.
Pouvoir des chiffres ; pensée en friche.
Qui ne sait rire ne sait vivre.
Qui sait pleurer sait exister.
Tout est surdimensionné chez ce taureau – inévitable et définitif – qui déplace l’espace beaucoup plus qu’il ne s’y meut : il n’est jusqu’au temps qui semble lui-même contraint de ralentir pour suivre le rythme du bovidé tout-puissant.
Nous ne sommes pas responsables de toute la misère du monde ; mais nous sommes responsables devant tous les miséreux du monde.
Hier soir, dans la grisaille bruyante de la nuit sociale, comme une anti-éclipse, comme un carré passion sur fond morose, comme un silence à l’abri du remuement, comme un jour de paix en pleine tourmente, ton joli sourire, inexplicable, et que j’aimerais savoir invincible.
Il est si petit et s’imagine si grand.
Peu importe le ridicule, mais la frustration, inévitable, sera douloureuse.
Le Pouvoir nous achète et nous endort , nous faisant rêver de pouvoir d’achat.
Servilement, vénalement, nous abdiquons, impuissants.
Donner libère, peut-être ; ce qui est sûr c’est que prendre oblige et leste.
La liberté est affaire de légèreté et de disponibilité.
ZAC : Zone d’Abandon Concerté
ZEP : Zone de mise à l’Épreuve des Professeurs débutants.
ZUP : Zone Uniformisée pour Pauvres
ZUT : Zolie utopie transgressive
Ça fait bling bling autour de lui quand il parle ; ça fait boum boum dans son cœur quand elle écoute.
L’amour est un peu comme la musique de Pierre Boulez : difficile à jouer, pas facile à entendre.
La colère est un vilain défaut quand elle n’est pas exprimée.
Hier soir, c’était musique classique : audition des jeunes élèves du Conservatoire. Au programme Vivaldi, Pachelbel, Mozart, ça fleurait bon son adoucissant de moeurs…
Eh bien non ! J’ai trouvé proprement honteux le comportement tout bonnement scandaleux de cette mère absolument indigne qui a pleuré en entendant son enfant massacrer Vivaldi. Certes, elle
avait raison, son enfant était nul, sa prestation insupportable : une offense au violon, une insulte au printemps, une violence à la musique. Soit, elle n’avait pas tort, son enfant était
vraiment nul, mais ce n’était pas une raison pour l’humilier davantage encore en prenant le parti de Vivaldi.
Morale est fille d’Opulence et de Ressentiment.
Les coûts et les douleurs, ça se discute. Ça occupe même la quasi-totalité des discussions.
Et pourtant, l'essentiel n’a-t-il pas plutôt à voir, en un sens, avec la dépense et la santé ? Prodigalité vitale, saine générosité.
On ne part pas sans dommages ; on ne reste pas sans séquelles.
Vif et lumineux quand la nuit s’impose à tous ; sombre et mou quand le matin ordonne le tout.
Il faut toujours que tu te fasses remarquer.
Aujourd’hui, c’est marée basse : le désir s’est retiré, envasé, amolli.
Je rêve d’une vraie belle colère qui redonnerait à l’homme sa voix et sa fierté.
Nos trains ont franchi la barre des 500 km/h ; nos télescopes atteignent aux confins de l’univers ; nos ordinateurs peuvent stocker plus d’informations que toutes les bibliothèques
réunies…
Nous sommes en passe de maîtriser le gène après avoir dompté l’atome. Rien assurément ne résiste à la surpuissance de l’hyperintelligence humaine.
La faim n’a qu’à bien se tenir, nous allons peut-être un jour nous attaquer à elle. Il est probable que nous n’en ferons qu’une bouchée.
Parfois, rarement, il s’acoquine avec un quotidien peu fréquentable, le concept.
Il y perd en tenue, il y gagne en consistance.
Il est des jours qui finissent, malgré eux et non sans résistance, victimes de la nuit, envahisseur inexorable qui refuse tout débat.
Il est des matins qui font irruption, violents et suffisants, achevant nos nuits inachevées, honteuses et sans recours.
Tyrannie de l’horloge, ce despote métronomique, qui régule nos rythmes, cadence nos pas et se joue de nos désirs.
L’ironie : acuité du regard ou cécité partiale ?
Hier soir, c’était théâtre. Goldoni.
C’est important le théâtre, c’est une petite fenêtre ouverte sur notre grand monde, un état des lieux actualisé, un espace de dialogue et de partage.
Par exemple, j’ai appris par ma cousine E. que je ne vois que là, que son frère avait quitté sa femme et que son père n’était pas mort. M. D. m’a raconté l’histoire – quelle
honte ! – de Mme. L. avec le fils de sa femme de ménage ; en plus c’était prévisible ! J’ai eu le temps, quant à moi, de les mettre en garde contre la caissière n°3 de C. qui
se trompe toujours – soi disant – en rendant la monnaie.
C’était bien Goldoni, mais l’entracte a été un peu court.
Ô Grenelle Malfaisant
On Gesticule et Manipule
Obscurs Gouvernements Monarchiques
Obligés de Gros Marchands
Oublieux des Gens du Monde
Obscène Gangster Monsanto
Ordonnateur du Gaspillage Mortifère
On Gruge et Ment
OutraGeuseMent
Osons Grandir Modestement
« Ce qui ne me tue pas me blesse », Fred Niche.