5 décembre 2007
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Inventer ce qui fut ; être fidèle à ce qui vient.
4 décembre 2007
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La mer, comme un visage.
Elle peut tous les secrets, toutes les colères, tous les sourires.
3 décembre 2007
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L’aphorisme allusif n’est pas toujours ce que l’on croit : il peut être le refuge habile de l’ignorance ou le masque suffisant de l’arrogance, il peut aussi témoigner du souci courtois de ne
pas importuner, il peut même provoquer le frisson séminal de l’inquiétude métaphysique - mais c'est plus rare.
2 décembre 2007
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Rouge excès ; bleu mineur ; jaune majuscule. Le reste n’est que littérature.
1 décembre 2007
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Les hommes sont exactement comme les femmes, m'explique sans traîner T. : ils ne couchent jamais sans aimer. Le malentendu
tenace et injuste qui affirme le contraire vient de ce que l’on n’a pas assez considéré qu’ils sont beaucoup moins lents à aimer.
30 novembre 2007
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06:36
Mardi au théâtre Gr. c’était danse contemporaine, "soirée découverte" disait généreusement et plein d'optimisme le programme.
À ma droite : « ça sent drôle non ? ! » ; à ma gauche, « elle a de grosses cuisses pour une danseuse » ; juste derrière, « j’espère qu’on n’aura pas
de PV... », et encore, « t’aurais dû prendre un deuxième programme, c’est gratuit »...
La qualité des dialogues s’est probablement altérée au fil de la soirée ; je ne saurais le dire car rapidement je me suis délicieusement endormi.
29 novembre 2007
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Hier soir, superbe vernissage de l’exposition magnifique de l’artiste très connu D. à la galerie de l’incontournable T.
- M. (à T. l’incontournable) : du génie, peut-être, du talent assurément, quelle maîtrise dans l’érotique dialectique des couleurs ! et quelle originalité dans ce
télescopage exotique de saveurs ! ah ! ces asperges naines ceintes d’une voilette de gingembre confit, lascivement abandonnées sur un toast ocré…! donne-moi vite le nom de ton traiteur.
28 novembre 2007
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Conseil de lecture.
Vous avez un sens de l’humour calibré, un souci légitime de rentabiliser vos lectures et votre temps est compté, alors évitez les titres, ignorez les aphorismes et contentez-vous de lire les
dates.
Mais triez, toutes ne sont pas aussi drôles.
27 novembre 2007
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Nan (sobre quoique péremptoire) : un aphorisme doit être résistant et hermétique.
Louis-Gonzague (à la pertinence familiale et la culture domestique) : comme un bon tupperware.
Nan (à l'humour cosmopolite et clément) : en effet, tu peux d'ailleurs essayer les "réunions-aphorismes".
PS : (parce qu’il ne suffit pas d’être très drôle, mais qu’il faut aussi être précis) alors que, récemment, je naviguai gaiement sur www.Tupperware.fr,
« l’univers du possible », je découvris, stupéfait, qu’on ne disait plus « réunion-tupperware » mais « atelier savoir-faire ». Je tenais à partager mon émotion.
26 novembre 2007
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06:57
Il faut se résoudre à décevoir de temps à autre. La perfection, c’est un peu comme les dimanches après-midi : on ne saurait y séjourner durablement sans d’irréversibles séquelles.
25 novembre 2007
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06:49
Hier au parc, promenant Jean-Luc, mon gentil chien, je croisai une très très jolie maman, fraîche et joyeuse, vive et généreuse, qui sortait son garçon. Contemplant cette créature, libre comme un
départ en vacances, je fus saisi alors, à mon corps sincèrement défendant, d’une envie violente, subite et inavouable, un désir condamnable : redevenir un petit garçon, ingrat et insouciant,
sourd à la misère humaine et ignorant tout du second principe de la thermodynamique.
24 novembre 2007
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07:35
Animal politique, animal religieux, animal métaphysique... ? Il y a de quoi hésiter quand on cherche à définir l'homme.
Selon une étude récente de l'AISA (Agence Internationale de Sitométrie analytique), les sites les plus fréquentés sont , d'abord et loin devant, les sites pornographiques, puis les jeux à
gratter, un peu derrière viennent le foot et la météo.
23 novembre 2007
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06:32
Comme Diogène faisait l'aumône à des statues pour s'habituer à ne rien recevoir, on devrait interroger plus souvent les fers à repasser pour s'habituer à ne pas être écouté.
22 novembre 2007
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Être optimisme serait indécent ; être pessimiste, indigne.
21 novembre 2007
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07:32
Pour le premier degré, votre cerveau reptilien fera l'affaire. Pour le deuxième degré, un peu de culture s'imposera. Pour le troisième degré, la Biafine même ne suffira plus.
20 novembre 2007
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07:39
De mauvaises langues font circuler un ragot minable selon lequel le très grand Bergson - philosophe de l'élan et de l'intuition - réclamait toujours dans ses chambres d'hôtel, un supplément dame.
19 novembre 2007
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08:06
Les haïkus sont écrits par des paresseux, superficiels et manipulateurs ; ils sont lus par des fats, incultes et pressés. Cuisine rapide, digestion rapide. Seul avantage : les déchets sont
peu encombrants.
18 novembre 2007
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07:31
Affirmer et comprendre la vanité des choses attestent soit une grande fatigue soit une belle sagesse. Rien ne ressemble plus au contentement épanoui de la félicité que l'usure résignée de
l'impuissance.
17 novembre 2007
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06:26
Le cynisme, le plus souvent, a quelque chose de grinçant, rouillé, fin-de-vie. Parfois, rarement, il a l'élégance souriante d'une naissance.
16 novembre 2007
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Mourir c'est cesser de naître.
15 novembre 2007
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08:36
- Marcel P. (conscient de son talent, mais craignant l'arrivée du printemps et se languissant de sa maman) : Imagine que j'écrive, plus encore qu'un "livre sur rien", un long
texte blanc sur page blanche. Ce serait un scandale !
- Kasimir M. (à l'angoisse hyperbolique et la lucidité géométrique) : En plus, tu ne serais même pas lu !
- Ensemble (dans un soupir intimement simultané) : Le public ne nous mérite pas.
14 novembre 2007
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08:22
- Eux (insensibles à la force secrète du tout-petit et aveugles à l'ampleur inassignable du presque-rien) : un peu court vot' truc...
- Moi (illuminé par une sérénité mature discrètement patinée d'un élégant agacement) : certes, et néanmoins surdimmentionné au regard de votre néant de commentaire.
13 novembre 2007
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- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Je veux dire.
12 novembre 2007
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06:44
Ah l'amour, l'amour ! C'est si beau, c'est si doux, et puis ça occupe les jeunes filles et les vieux poètes pendant que les autres regardent le foot sur leur écran de vision à distance.
11 novembre 2007
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09:40
Totalement absurde, absolument vain, parfaitement inutile mais tellement chocolaté.