La vie ne s’est développée que sur une couche très fine de la terre, la civilité, de même, est un vernis fragile et sans épaisseur. La bête épie en nous et il nous faut lui refaire les ongles et les limer régulièrement.
– À quoi bon ? risqua-t-il avec génie. – Waouh ! s’enflamma-t-elle conquise. – Coupez, c'est énorme...
Redoute le bruit mais ne surestime pas le silence.
Profite de l’instant présent, les taux d’intérêt sont trop bas pour spéculer.
Le manque de transcendance est une aubaine pour les bricoleurs métaphysiques qui vous fabriquent, avec des petits bouts de choses humaines, une philosophie.
La vieillesse est une guerre civile, inesthétique, désorganisée et fatale, entre des organes, membres ou parties qui ne s’usent pas à la même vitesse.
La géométrie jamais ne nous expliquera, pas plus que toute l’arithmétique, pourquoi la distance entre le premier et le deuxième est infiniment supérieure à celle qui sépare le deuxième du troisième.
Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se conforme.
J’ignore si les magiciens sont inspirés par de surnaturelles puissances en revanche je sais de sources sûres que les prestidigitateurs sont financés par le syndicat des orthophonistes.
Le reste du dimanche soir, c’est un peu comme l’infini, on peut lui enlever une partie, il en reste toujours autant.
Le poète est un opportuniste qui sait faire flèche de tout bois. Donne-lui un galet roulé, une maigre épaule pointue, un cageot, il recycle et t’en trousse une ballade.
Passe la barre de temps en temps et va sur la proue t’exposer au vent de ce qui vient.
Devenir, ce n’est pas trahir le passé qui toujours nous accompagnera, c’est accueillir l’avenir qui pourrait passer son chemin et l'honorer comme un hôte de marque.
On ne fuit pas impunément, devisait la bernique en contemplant la lune.
Il serait temps de tourner la page, s’énervait le personnage face au regard absent de son lecteur nostalgique, ce n’est pas de ma faute si votre ex me ressemble un peu et puis il en reste 157.
Merci de bien vouloir laisser vos fantômes, anges et démons au vestiaire avant d’entrer. Nous sommes bientôt huit milliards, ça me semble suffire.
Ne laisse pas ton imagination s’emparer de tout ce qui dépasse : fais séjour dans l’inconnu.
Revenons à nos moutons, s’avisa le requin, un moment distrait par une maîtresse nageuse sauveteuse, j’ai une faim de loup et inutile de noyer le poisson, je sais très bien que ces tortues sont des surfeurs.
Il y a quatre sortes d’individus : ceux qui se lèvent tôt, ceux qui se couchent tard, ceux qui continuent à lire le Nouvel Obs et ceux qui aiment faire des classements.
L’homme fait-il l’histoire, j’hésite, ou l’histoire fait-elle l’homme ? Assurément c’est lui qui fait des histoires.
Elle dirait sans doute : « si on me donne à vous, prenez-moi, et si on ne me donne pas, prenez-moi quand même », la parole, si elle pouvait parler.
Que serait l’existence sans les quelques mots de nos langues pour stabiliser son mouvement permanent, sa folie tendre ; que seraient nos idées, fluides et volages, toujours à vagabonder et mes sentiments pour toi, bariolés, brouillons, sans règles ni...
Alors que les choses soient claires, je suis Français, né français, mais je descends par mon père, comme par ma mère, de cyanobactéries et jamais je ne renierai cet héritage procaryote.
Les humains resteront dans l’histoire comme ceux qui ont cru la faire.
… et puis prends aussi le temps de le perdre.