14 mai 2010
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02:25
Elle allait là gueusant timidement un sourire, une caresse, veillant maladroitement à ne gêner personne et cherchant à s’absenter quand les places se faisaient rares. Cet animal discret espérait
peut-être racheter l’homme, insatiable et débraillé, chasseur de vide et de retrait, capable d’exténuer les joies les plus fécondes.
11 avril 2010
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J’ai oublié le nom de ce pays sans arbres où j’ai appris le bruit. Je me souviens seulement des odeurs de cahiers. Et la peur des erreurs, le jeu obligatoire, le goûter écœurant.
J’ai oublié les mots, les lettres au tableau noir. Je me souviens seulement du rire de géant de mon copain Martin.
6 avril 2010
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La rime est l’aveu d’une poésie incertaine
Riche ou pauvre ou plate elle est servile et si vaine
Libère ta plume écris sans loi invente la joie
Et cesse de compter les pieds avec tes gros doigts
Les mots sont justes et vrais qui adviennent à l’heur
Si c’est trop rêche si c’est trop sec mets donc du beurr
28 mars 2010
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La lumière attire le sage parce qu’elle l’éclaire, le fat parce qu’elle l’illumine, l’idiot et le papillon parce qu’elle les éblouit.
Moi je préfère la nuit.
Pas celle qui dort, pas celle qui masque, la nuit qui offre son silence rond et confiant à la patience du poème.
12 mars 2010
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Une idée s’invite parfois à l’improviste.
J’ouvre alors toujours un bon vieux cahier que je tiens prêt pour l’occasion.
Ensuite, vite ivres, parfois joyeusement, parfois tristement, nous refaisons le monde, elle et moi.
8 février 2010
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que devient-on
quand on s’en va ?
qui reviendra
après l’hiver ?
la vie demain
qui me la dit ?
j’envie le vent
qui n’attend rien
3 février 2010
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Jamais le vent ne se fatigue
Jamais le soir ne vieillit
Jamais la lune n’espère
Jamais le chemin ne renonce
Et toujours les enfants préfèrent la confiture de fraise à la purée de navet.
22 janvier 2010
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Là où les nuits sans bruit répètent doucement les gestes de toujours
Les vieux singes oubliés aimeraient bien aller pour jouer à la chandelle
13 janvier 2010
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Pas de bruit sa voix
Pas de joie ses yeux
Juste le goutte à goutte de sa vie qui fuit
Juste le tic et tac de sa fin qui vient.
18 décembre 2009
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Les traces s’effacent
Il faut céder la place
Heureux celui qui danse
Dans l’innocence de l’oubli
12 décembre 2009
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T’emmener dans mes rêves
Les tirer à la vie
Joyeusement articulés
1 décembre 2009
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La page blanche de l’aube pour, tous les matins, écrire une nouvelle aurore.
29 novembre 2009
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Elle est amère, la mère et ne reconnaît plus ses surgeons techniqués.
Elle est à terre, la Terre, tripaille offerte aux charognards et aux macros.
Où sont les lèvres qui chanteront la douce effraction de l’aube ?
30 octobre 2009
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Prendre le chemin des jours ordinaires et apprendre à aimer, dès le matin, l’innocence des signes.
23 octobre 2009
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Une chanson sans couplets, juste un refrain, répété jusqu’à l’usure.
Comme sa vie.
Une robe sans forme, sans secret, sans regret.
Comme sa mort
7 octobre 2009
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Dans les intermittences d’un non-sens fissuré
Sur le marbre sans nervure de l’ordre des choses
Au milieu des rebuts de pacotille et des amours nerveuses
Il rit aux éclats, l’enfant, d’une présence initiale et sans faille.
4 octobre 2009
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Élancé, léger, souple, il se rêve en paille-en-queue.
Je saurais bien voler moi aussi, sans ces fichues racines, pensait le filaos, ingrat.
25 juin 2009
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Je creuserai un trou profond dans mon salon pour y enfouir les idées noires, les mots de guerre, les piles usées, les fruits pourris.
Et un autre trou aussi dans le plafond pour entendre passer la lune et les avions.
Et encore un autre trou dans la salle de bain pour te voir nue au petit matin.
19 juin 2009
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ce bruit qui pleut infatigable
et délave les rêves sine die
13 juin 2009
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Quelle est donc cette nuit qui illumine et réjouit quand le jour lui, tout en noir, et sépare et punit ?
21 mai 2009
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L'appel de l'horizon ; le silence des verticales.
12 avril 2009
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La pénombre apaisée du retour, pour gommer et flouter, et parler à voix basse dans la confiance du coton.
Mais le matin qui revient.
« Le soleil se lèvera à 5h47 » (monsieur météo)
31 mars 2009
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L'ombre des entrelacs ridiculisent les activistes aux aisselles de porcelaine.
Les pucelles sans avenir digitalisent les conglomérats graisseux et saturés.
12 février 2009
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Rêves de pierre
Paroles de rivière, tout en méandres joyeuses
Souffle vagabond
Rire végétal, comme une liane pérégrine
Sommeil volcanique
2 février 2009
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Saturé d'absence
Sans attente et sans manque
Au tréfonds d'un néant tropical
Je suinte et je veille
Dans une éternité sans glaçons
La nuit moite et molle
La nuit abandonnée
Me refuse l'exil.