15 juillet 2010
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Manifestation des oubliés, des fades, des ternes, des transparents, des banals, des futiles, des falots, des abandonnés, des insignifiants, des inintéressants, des inconsistants, des
négligeables, des quelconques, des inoffensifs, des inodores, des anodins, des petits, des minuscules, des infimes, des inutiles, des imperceptibles, des insipides, des accessoires, des
vacataires, des optionnels, des creux, des vides, des nuls, des vains.
Beaucoup de monde, aurait rapporté un témoin anonyme.
Passé complètement inaperçu.
4 juillet 2010
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02:50
Hier, tard dans la nuit, alors que les enfants dormaient déjà depuis plusieurs heures, juste après le passage du camion poubelle, j’ai cru entendre le grille-pain traiter le micro-onde de gros
enculé, mais je ne saurais certifier la chose d’autant que je ne connais pas la voix du grille-pain, resté jusqu’à cette nuit silencieux.
21 juin 2010
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Cherche passoire pour tamiser discours trop longs et ne retenir que ces mots gros et gras que seuls je comprends encore.
11 juin 2010
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Mes écuries impériales pour un peu d’avoine, hennit-il.
6 juin 2010
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02:23
C’est bien regrettable que l’homme ne soit pas né avec des patins à roulettes à la place des pieds, il y aurait plus de rencontres fortuites et moins de monde à la plage.
26 mai 2010
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« Sois l’auteur de ta vie et laisse-moi vivre la mienne », hurla le personnage.
Vexé, l’auteur lui planta son stylo dans l’œil et ferma son cahier.
« C’est malin ! », dit probablement le personnage, sans que personne n’ait jamais pu confirmer.
22 mai 2010
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Je pends ce don, Kheujeu suit
Et vous ?
18 mai 2010
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Trop fier pour sortir avant qu’on ne le trouve, il mourut dans sa cachette, à un âge où il n’était plus temps de jouer.
5 mai 2010
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02:43
Voilà bientôt trois ans que j’écris une ligne par jour. Une ligne par jour, dimanche compris, pendant un siècle, ça fait à peu près 2 390 pages de 15,27 lignes.
Or, 2 390, c’est très exactement le nombre de pages de La Recherche du temps perdu (édition Gallimard/Quarto).
Il était important que je partage avec vous mon émotion.
3 mai 2010
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Tête en l’air, il avait préféré faire un nœud à sa corde pour ne pas oublier de se pendre.
27 avril 2010
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02:28
Je comptais alterner articles sérieux et articles absurdes selon un rythme 1/1, mais j’ai un peu de mal avec les sérieux, je vais faire du 1/3.
Je risque de perdre quelques lecteurs rigides et grincheux, sans pour autant que les amateurs d’absurdités me fassent un triomphe.
Blogger n’est pas chose aisée.
26 avril 2010
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J’aime beaucoup le chien de la voisine, affectueux, propre, joueur, toujours partant.
Dommage qu’il ne vote pas.
24 avril 2010
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Où viens-je ? d’où suis-je ? et qui vais-je ?
15 avril 2010
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Ce que tu dis n’est pas ce que tu dis
Ce que tu ne dis pas tu le dis aussi
Ce que tu dis ne pas dire tu le dis et redis
Ce que tu ne dis pas que tu dis tu le dis quand même
Quand bien même tu ne dis pas que tu dis ce que tu ne dis pas, tu le dis
Et si tu dis ne pas dire que tu ne dis pas ce que tu dis, tu dis ce que tu dis
Mais si tu ne dis pas que dire ce que l’on dit n’est pas dire ce que l’on ne dit pas, alors tu ne sais pas ce que tu dis
4 avril 2010
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Il avait le concept moite et poisseux, le verbe gras et la démonstration pâteuse.
Il ne me touchait pas. C’était bien ainsi.
3 avril 2010
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Ma voisine me demande : « je cherche un joli prénom pour mon futur enfant, mon mari me propose Jean et ma mère Jacques. C’est moche. Vous qui êtes poète, vous avez sûrement une belle
idée ? »
Je lui réponds : « Oui, bien sûr. Si c’était une fille vous auriez pu la prénommer Anacoluthe ou Énallage, mais puisque c’est un garçon essayez Polyptote ».
Très émue par l’idée, elle est partie en pleurant, sans même me remercier. Peu importe, j’aurai droit à des dragées bientôt. Quelle chance, tout poète que je suis, j’adore ça !
2 avril 2010
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La noix est dure mais c’est la noix
27 mars 2010
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Si j’étais un grand mathématicien je calculerais ceci :
− combien de chance a-t-on, en tirant une par une, les yeux bandés, des lettres dans un grand sac contenant toutes les lettres nécessaire à l’écriture de la totalité d’À la recherche du
temps perdu (selon l’édition de Jean-Yves Tadié chez Gallimard, pour qu’il n’y ait pas de contestation), de reconstituer exactement cette œuvre, ponctuation comprise ?
− et aussi je mesurerais la hauteur qu’atteindrait la tour – improbable, ça ne tiendra jamais ! – construite à l’aide de tous les spaghettis disponibles dans toutes les
cuisines de tous les pays du monde, à l’exclusion bien évidemment, inutile d’en rajouter, des spaghettis déjà cuits.
− et puis j’essaierais d’évaluer, avec une marge d’erreur acceptable, les milliards de milliards de spermatozoïdes qui n’ont pas rencontré l’ovule sœur depuis qu’hommes et femmes coïtent.
(On pourra affiner le calcul en distinguant les malheureuses tentatives infécondes des échecs volontaires).
− après je ferais un peu de jardinage, commencerais les mots croisés du Figaro, boirais un grand verre de menthe à l’eau et écrirais deux ou trois petites choses simples et saines
avant de retourner à mes calculs très très savants.
18 mars 2010
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03:51
Arrête de jouer avec tes onomatopées.
Demain tu le regretteras, tu vis peut-être ton dernier jour.
Et puis tous ces enfants qui meurent de faim, tu y penses.
Hiérarchise.
9 mars 2010
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Il y a assez peu de rapport, à vrai dire, entre la magistrale analyse épicurienne du désir et le 3eme adjoint au maire de la ville de Jouy-en-Josas (78), Monsieur La Molle.
4 mars 2010
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Plouf !
Elle imite bien le bruit de l’eau pour une pierre.
1 mars 2010
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10:39
Vous vous ennuyez, dites-vous.
Peut-être alors pourriez-vous tromper les ligatures, genrer les confusions ou gazer les émissions. Essayez aussi de tâcher le partage et ménager la panière. Voilà qui vous occupera. Et pourquoi
ne pas apeurer les salaires, nocer les voyages et pucer les secousses.
La vie, avouez-le, vaut la peine d’être inventée.
27 février 2010
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Je vous prie de bien vouloir excuser ces prières obséquieuses et ces excuses plaintives, je n’ai malheureusement pas les moyens – et le désir le plus ardent est ici vain et stérile − de
vous envoyer chier.
Humblement,
Votre toute petite chose.
4 février 2010
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03:08
Depuis deux jours, je l’entends bien, mon voisin creuse.
Je n’arrive pas à le surprendre mais il creuse dur,
Comme un tunnel dedans mon crâne, un long tunnel.
Demain ou dans trois jours, il y sera, l’imbécile
Mais il n’y aura plus rien.
Je vais tout vider et tout cacher derrière la porte de son salon.
Il ne saura que penser, l’imbécile, d’un cerveau vide.
2 février 2010
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21:26
Il a un goût de dimanche blet ce mardi.