12 juin 2012
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09:43
Très tôt ce matin, je suis allé m’asseoir au bord de l’eau. J’ai attendu deux bonnes heures que ça morde. La mer était calme et profonde mais je devinais sa vitalité intérieure et inventais cent guerres et mille rencontres sous-marines, dessinant les poissons les plus extravagants dans les paysages les plus tourmentés. Puis, constatant − l’aube se joue toujours de moi, quel étourdi ! − que je n’avais ni appât sur l’hameçon, ni hameçon au bout du fil, ni fil sur la canne, ni canne dans les mains, je suis rentré écrire un peu.
Par chance, j’ai trouvé deux mains au bout de mes bras.