Selon une étude très sérieuse (cf. Celia Klin, Computers in Human Behavior), un SMS terminé par un point semble insincère. Ponctuer, serait-ce tromper ?
Je ne sais à qui nous devons la ponctuation, mais quels génies ! Quelle sensibilité au détail et quel sens de l’allusion ; le tout avec une telle économie de moyens – sans parler de la dimension esthétique, plutôt réussie.
Alors de grâce, ne faisons pas de ce souffle un carcan, ne transformons pas ce supplément d’humeur en un code de la page. Quelques règles suffisent, pour le reste, laissons faire les usagers et souffrons une certaine licence.
Il m’arrive de mettre un point devant une conjonction de coordination et commencer une nouvelle phrase, donc, par ce qui devrait suivre. Et alors ? Je déteste les guillemets français : « beurk ! » et les remplace souvent par les guillemets anglais “so cute”. Traîtrise ? J’abuse du point de suspension qui mélange le doute… et la malice et des parenthèses qui trouent le texte (et ouvrent sur une autre histoire, comme un trou de serrure coquin). Plus quelques autres délits. Cela fait-il de moi un factieux ?