Ce n’est pas parce que la terre nous a été prêtée sans caution que nous devons la restituer dans n’importe quel état.
– Méfie-toi, ta liberté de ton finira par impacter ta vie professionnelle et peut-être même ta vie tout court. On ne dit pas impacter, allait-il répondre, quand il fut touché, un peu en dessous du sternum, par une balle T22 de Winchester.
Il va quand même falloir que j’apprenne à attendre, moi l’impatient, car si je ne sais toujours pas faire après ma mort, ça va vite m’agacer, et beaucoup.
Un, c’est presque rien Deux, encore c’est peu Trois, déjà ça croît
T’aimer, c’est sain, ah Tintin, mets ta main là.
Tes mets sont fins, Tonton, et ton pain bon mais ton thé blond est entêtant.
Allez donc faire un nœud à votre kleenex !
Fillez, pauvres fous !
La voix n’est pas le son de la pensée, elle en est le corps, la présence, le visage et la vérité singulière, si la formule a un sens.
Tu veux être assis sur L. (laquelle te sied), branche-la.
Tiens, ça fait un moment que l’on n’a pas entendu parler de la doyenne de l’humanité. C’est vrai qu’à cet âge-là, à part quelques petits bruits incontrôlés, on est plutôt discret.
On ne nait pas fameux, on le devient rarement.
Le charme sournois de la fatigue.
– Quand je serai vieux… – Trop tard !
Un jour peut-être, les enfants devront-ils chercher dans l’encyclopédie des métiers du passé ce qu’était un poète.
Le jus de betterave pour soigner sa nostalgie de la glaise, la bouse, la vase.
Qu’est-ce que c’est chronophage, l’existence !
– Merci, dit-il à la poule encore déconcertée, mais c’est une aiguille que j’ai perdue dans ma meule de foin, pas un cure-dent.
C’est à croire qu’elle a peur du noir, la nuit. Elle ne supporte pas que je m’endorme et la laisse seule.
– Connais-toi toi-même, disait le sage, amateur de voyages. – Sois toi-même, conseille le coach, professionnel du surplace.
Les face-à-face sont sans issue. Les énergies et les regards s’y annulent ; faute de rayons déviants, la lumière s’y épuise.
Mais il faudrait voir aussi, maintenant que l’on sait tant, si l’on sait ce que c’est “savoir”.
Il est roublard et cossard celui qui cherche l’aiguille non dans la meule de foin (où il l’a perdue sans doute) mais chez la mercière (où il la trouvera sûrement).
Je hais les résumés ; ceux qui l’enseignent ou le pratiquent sont les proxénètes de la littérature. Comme les putains sont des femmes résumées, les résumés sont des textes amputés, exilés, séquestrés. Et l’on ne goûte alors ni le sexe, ni le texte.
Quand je vois ces gens se précipiter dans les magasins pour acheter le dernier iPhone par exemple, je ne peux m’empêcher de penser à ces millions de spermatozoïdes qui se précipitent dans l’ovule. Je serais curieux de savoir ce qu’ils s’imaginent y t...