La pensée ne réconforte pas, ne trouve rien, n’explique pas, elle avive bien plutôt l’inquiétude qui la suscite.
La pensée ne réconforte pas, ne trouve rien, n’explique pas, elle avive bien plutôt l’inquiétude qui la suscite.
Assis l’on converse et debout l’on débat ; en marchant l’on pense.
Dire toujours ce que l’on pense ?
Dites, vous n’y pensez pas ; le monde ne tient que parce que l’on se retient.
Comme un liquide docile, nos pensées adoptent volontiers la forme du contenant ambiant – cubique, basique et massif, le plus souvent.
La pensée se creuse dans l’oubli du geste.
La pensée commence par une chute. C’est souvent dû à un croche-pied, parfois à un saut audacieux.
Fut un temps où, faute de temps, on ignorait la pensée.
Elle ennuie aujourd’hui, on l’oublie, pas de temps à perdre, vite.
Viendra peut-être le temps mort, où on l’interdira, mer calme et temps clair.
Non à la pensée unique, hurlèrent-ils, dans un mâle indignement synchrone !
Ne pense pas, en passant ; ne passe pas, en laissant ; ne laisse pas, en mentant.
La pensée est perceptive donc perspective.
Transparentes et lisses sont les vies qu’une pensée n’a pas sculptées.
Brumeuses et avares sont les pensées qu’une vie n’a pas ravinées.
Pour une pensée hors-piste.
Penser est affaire d’accueil, de disponibilité.
Nulle passivité en cela.
Accueillir, c’est offrir avec attention son entente et être disponible, c’est faire de la place à ce qui est déplacé.
La pensée est une métaphysique de l’immigration.
La pensée n’est pas une forme de l’intelligence, elle en est l’antidote.
Tant d’intelligence et si peu de pensée.
La pensée unique est à juste titre souvent dénoncée.
Refusons aussi, avec détermination et vigilance, la pensée linéaire, celle qui imagine le cours des choses comme un docile enchaînement de causes et d'effets.
Sa pensée, puissante et féconde, pouvait être violente même.
Comme s'il avait le cerveau en érection.
Aristote et Shakespeare : la pensée durable.
On ne saurait bien penser que dans la lenteur de l'oubli.
La moitié du chemin seulement est fait alors : il faut encore aller vendre son bien.
Pouvoir des chiffres ; pensée en friche.