Un grain, une chair, une voix : l’œuvre n’est ni un message du dedans ni un appel du dehors.
Un grain, une chair, une voix : l’œuvre n’est ni un message du dedans ni un appel du dehors.
La musique.
Comment cela se peut-il, autant de sens et si peu de signification ?
La gouvernance ou comment gouverner sans gouvernail.
Courbe de Gauss : droite siliconée.
Poésie : le recueil soucieux du sensible.
Traduction : transmission, non pas trahison.
Réfléchir, n’est-ce pas fléchir un peu ? et pas toujours pour mieux se détendre.
Poèmes : prières laïques.
Il est curieux que l’on soit parvenu à enfermer l’expérience dans un tube à essais, derrière les murs protégés d’un laboratoire hermétiquement isolé.
Le mot, si l’on entend un peu le latin, parle de sorties, de voyages hasardeux et risqués, de pérégrinations sans carte ni boussole, il parle de départs, au-delà des frontières, de traversées et de rencontres déroutantes, il parle d'errance et d'existence.
La droite est une courbe de Gauss qui n’a jamais décollé.
Qu’a-t-on inventé d’important depuis le tire-bouchon − quintessence sapide du génie humain ?
L’artiste − non pas l’art − est un sujet sensible.
Contre un certain féminisme : sauver, non la femme, ni même le féminin, mais les féminités − partielles, discontinues, mouvantes, labiles, résistantes, insolentes, marines, terrestres, solaires, lunaires, incalculables, polyglottes, maquillées, nues, excessives, patientes, voyageuses, fidèles, fécondes, fragiles, sans âge, sans certitude, sans exigence, sans rupture, sans identité, sans définition.
Le moi est une dérivée inchoative.
Impuissants et amnésiques, sécuritaires indigents, incultes et myopes à la fois, les puristes s’excitent nerveusement à s’autoféconder pour accoucher de monstres grotesques, froids et sans avenir.
L’artiste n’est pas missionné, pas mandaté, juste un peu énervé.
L’inquiétude, comme un grand vent frais sur nos certitudes éteintes et tyranniques.
Dialoguer : accueillir en hôte bienveillant le souffle hésitant et déplacé d’une étrange parole.
Il n’est pas si aisé de définir le mot « définition ».
On entend bien, en revanche, qu’il s’agit d’en finir avec le défini.
À ce titre il eut été plus juste, pour la forme comme pour le fond, de parler de « défin ».
Le tout n’ayant rien à voir, malgré les apparences, avec « défunt ».
Motrice l’insatisfaction ?
Certes, mais le moteur est bruyant, consomme beaucoup et a peu d’autonomie.
Conjugalité.
Dangereuse conjugaison de jeu et de joug.
Séduire, c’est vendre avec de grands gestes mais à petit prix un produit surévalué que l’on ne possède pas.
Le dogmatique : accroché à sa thèse comme un pendu fidèle, il décrète une pensée que la vie a quittée.
Pot de confiture : matérialisation sucrée de la maîtrise du temps – pour un temps.
La poésie est une sensibilité au sensible.