La joie est toujours simple.
La joie est toujours simple.
Les récits de souvenirs font autant rêver que les taches de vin sur la nappe désaltèrent.
– Oui ? Bonjour. Ah, heu… je vais vous décevoir mais je ne suis pas l’écrivain du blog. Non moi je fais la chasse aux publicités, mais avec un succès relatif. Le propriétaire du blog n’est pas passé de la journée et n’a pas laissé de reste. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave. Je vais me renseigner pour vous. Revenez demain quand même.
Que serait l’existence sans les quelques mots de nos langues pour stabiliser son mouvement permanent, sa folie tendre ; que seraient nos idées, fluides et volages, toujours à vagabonder et mes sentiments pour toi, bariolés, brouillons, sans règles ni ponctuation ?
Y a-t-il une vie avant la langue ?
– Oui, le charme du fade et l’élégance de l’inimportant et la saveur de la lenteur, oui la lenteur, lentement, là et l’enchantement encore de la faiblesse, que dis-je ?, la grâce de l’impuissance et puis ce goût à nul autre pareil de l’insignifiance, oui ; ah ! le trouble me gagne et m’envahit, moi l’indigent, l’infirme, je me livre, l’éclopé, le misérable, je m’abandonne ; misère, ô misère, mère de toutes les vertus, prends-moi, défais-moi, je ne suis plus rien et ce rien est tien. Putain, j’ai tenu combien de temps ?
– 48 secondes.
– Fais chier ! j’arrive pas à battre ton record. Fuck !, refile-moi ton dico de mots.
Elle dirait sans doute : « si on me donne à vous, prenez-moi, et si on ne me donne pas, prenez-moi quand même », la parole, si elle pouvait parler.
S’agenouiller sans soumission, se relever sans prétention.
Les écrivains semblent n’avoir pas compris que leurs lecteurs aimeraient bien participer davantage, qu’ils sont frustrés de recevoir des ouvrages achevés, trop pleins d’événements, de paysages, de personnages et saturés de rêves. Il reste à inventer, comme on a déjà des cahiers de coloriage, des cahiers d’écriture qui associeraient les lecteurs en leur proposant de remplir des histoires creuses – sans dépasser.
Je n’aurai été qu’une parenthèse, s’attristait le tiret qui avait imaginé pouvoir prolonger la phrase et retarder d’autant l’arrivée du point.
L’homme fait-il l’histoire, j’hésite, ou l’histoire fait-elle l’homme ? Assurément c’est lui qui fait des histoires.
Il y a quatre sortes d’individus : ceux qui se lèvent tôt, ceux qui se couchent tard, ceux qui continuent à lire le Nouvel Obs et ceux qui aiment faire des classements.
Il est des écrivains ponctuels, toujours exacts, ils rendent compte de ce qui est – c’est réconfortant – ils ont l’heur de plaire au plus grand nombre. D’autres, toujours en retard, vous répètent le livre que vous aviez imaginé en les attendant – une mise à jour de leur logiciel existentiel urge. Plus rares sont les écrivains en avance, intempestifs ou inactuels, ils gravent à fleur de monde le livre que vous n’attendiez pas – on aimerait leur faire signer un autographe mais ils sont toujours déjà partis (et morts en plus) quand on commence à les comprendre.
Revenons à nos moutons, s’avisa le requin, un moment distrait par une maîtresse nageuse sauveteuse, j’ai une faim de loup et inutile de noyer le poisson, je sais très bien que ces tortues sont des surfeurs.
Ne laisse pas ton imagination s’emparer de tout ce qui dépasse : fais séjour dans l’inconnu.
Merci de bien vouloir laisser vos fantômes, anges et démons au vestiaire avant d’entrer. Nous sommes bientôt huit milliards, ça me semble suffire.
Écrire, c’est toujours, aussi, s’écrire (et l’on se lit alors ou se relit).
Il serait temps de tourner la page, s’énervait le personnage face au regard absent de son lecteur nostalgique, ce n’est pas de ma faute si votre ex me ressemble un peu et puis il en reste 157.
Overblog persiste. Alors aujourd’hui, nous avons une pub pour la nouvelle poussette stella – on m’invite à découvrir sa notation, j’ai décliné ; une autre pour un forfait B&YOU, 20Go, que je ne comprends pas ; et toujours les révélations angéliques de Padre.
Ces publicités, évidemment, ne s’adressent pas à moi, j’aimerais donc que celui ou celle d’entre vous qui est « cœur de cible » se désigne et vienne dorénavant incognito.
Je pourrais peut-être aussi demander à Padre s’il n’a pas l’adresse d’un hébergeur de blog sans publicité.
On ne fuit pas impunément, devisait la bernique en contemplant la lune.
Quand je ne trouve rien d’absurde à écrire, je cherche quelque chose de drôle, si ça ne vient pas je cherche quelque chose de beau, si je ne trouve pas alors j’écris quelque chose de profond – vous savez ces petites phrases que seul le lecteur comprend.
[Overblog a manifestement décidé de nous inonder de pub. Je m’interroge, qui choisit les pubs ? Certains parmi vous seraient-ils intéressés par une formation d’auxiliaire de vie, par les révélations angéliques de Padre ou par le relooking ?]
Devenir, ce n’est pas trahir le passé qui toujours nous accompagnera, c’est accueillir l’avenir
et l'honorer comme un hôte de marque.Passe la barre de temps en temps et va sur la proue t’exposer au vent de ce qui vient.
Le poète est un opportuniste qui sait faire flèche de tout bois. Donne-lui un galet roulé, une maigre épaule pointue, un cageot, il recycle et t’en trousse une ballade.
Le reste du dimanche soir, c’est un peu comme l’infini, on peut lui enlever une partie, il en reste toujours autant.
La vie est un théâtre, certes, et nous sommes tous acteurs, bien sûr, héritant de textes parfois curieusement alambiqués, soit. Je ne conteste pas. Cela étant, j’aimerais bien, si on peut donner son avis, ce qui a lieu dans les théâtres démocratiques, éviter les rôles de décomposition - je serais mauvais.