Une loi mathématique doit certainement exister qui fixe très précisément le jour où tout diariste, ayant épuisé le lot limité de bons mots disponibles, commence à se répéter (d’abord il modulera, variera, puis résumera ou prolongera… mais un jour, inévitablement, il se répétera − à l’identique − c’est mathématique).
Eh bien je suis persuadé qu’on aura la surprise de constater que moins l’on écrit et plus on a de chance (il faudrait dire « de risque » − quoique en l’occurrence, il est des situations plus dangereuses, pénibles ou risquées) de se répéter tôt. Et inversement donc, que plus on écrit et moins l’on est menacé par la répétition qui n’est finalement qu’une modalité bruyante de la stérilité.
Bien, mais cela n’est à ce jour qu’une hypothèse. Laissons les mathématiciens chercher, quant à nous, tâchons d’enfanter aujourd’hui encore une minime inédite (ce qui n’a jamais été synonyme de belle, profonde ou édifiante). Très bonne lecture, nonobstant.