Une chose le spectateur dominé consentant aveugle repu
une autre l’acteur imposteur narcissique impacteur boulimique
et puis la scène comme une terre qui invente les désirs vite éventés par-delà les décors
et puis les corps comme un texte qui recueille le temps d’un soir et raboute des fils cassables et emmêlés pour en faire une histoire − peut-être
et le jeu des verbes qui agissent et bondissent et crissent de joie de douleur de stupeur et crient du plaisir de crier bousculant les sujets dominés dominants adjectifs enkystés
et le temps qui sursaute sans ordre et sans reliques au rythme des actes au rythme des souffles
et le tourbillon des mots qui s’affolent en des danses imponctuées pour moquer les gabions à idées et tomber les écrans sans reflets.
Tout se tient là, dehors, entre deux horizons, au théâtre peuplé de la vie et du sens
et l’on se retient pourtant dans le castel étroit de nos carcasses.