Il y a les monstres et les anges et puis il y a les menteurs travailleurs, les gentils ennuyeux, les hypocrites fidèles, les avares courageux, les optimistes autoritaires, les voleurs attentionnés, les savants capricieux, les bavards solidaires, les créatifs rigides, les doux lâches, les égoïstes patients, les paresseux généreux et quelques autres.
Même si l’on écarte les extrêmes, très minoritaires au demeurant, on ne voit pas se dégager de majorité absolue (les bavards et les voleurs sont nombreux, mais les menteurs et les lâches ne sont pas en reste) et si l’on veut faire société, comme ne disait pas encore Rousseau, il n’est d’autre issue que de dégager des coalitions de circonstance qui varieront donc selon que l’on souhaite former une équipe de danse synchronisée, une maison de haute couture, un service de renseignement ou un orchestre symphonique. Former un gouvernement n’échappe pas à la règle, j’imagine.