Un lecteur bien intentionné me fait remarquer que le mot bite est inopportun dans un blog prétendument littéraire, même adouci par l’épithète magique. Je suis entièrement d’accord, bite, quoique présent dans certains dictionnaires, appartient au registre familier ; je note en passant qu’on l’écrit parfois bitte. C’est vrai, on ne devrait pas écrire bite, même si cela me semble moins vulgaire que tête de bite (expression plus rare, d’ailleurs, que tête de nœud ou tête de gland).
De surcroît, pour abonder dans le sens de mon lecteur bien intentionné, je constate que les apparitions de bite sont rares chez les grands auteurs. Quelques occurrences chez Rabelais (qui parle plus souvent de braguette), Apollinaire (qui préfère les mots pine, vit ou chibre) et Frédéric Dard (qui utilise aussi baobab ou alpenstock)… mais il faut bien chercher. Peu de bite dans la grande littérature qui la cache même parfois derrière un b. honteux et un peu court.
J’en conviens donc, on ne doit pas écrire bite, ce ne sont pas les synonymes qui manquent. Plus de bite donc, cher lecteur bien intentionné, je m’y engage.