Elle est curieuse cette envie d’écrire – ou devrais-je dire besoin ? – qui vous prend parfois, vous étreint peut-être même, elle a quelque chose d’impérieux, douloureux non, tyrannique non plus, mais obsédant, envahissant – un désir plutôt ? – qui vous transporte, vous ravit, vous isole et vous transforme.
Alors vous vous asseyez et, ça vient – comme on dit, pour témoigner sans doute que l’on ne comprend rien au processus – ou ça ne vient pas et puis, c’est bon – comme on dit encore, pour bien marquer l’arbitraire du jugement – ou ça ne l’est pas.
En outre – pour en rajouter encore aux soupçons qui pèsent sur la chose (je veux dire la chose littéraire) – il arrive que, déjà assis, vous écriviez sans être pris ni étreint, et que ça vienne, et que ça soit plutôt bon.
Suspecte la chose ? Je ne sais, je ne suis pas procureur. Mystérieuse ni étrange. Inexplicable, certes.