Si j’avais, dans mon budget personnel, une dette colossale et un déficit abyssal, je me demande où je ferais des économies. Je pourrais toucher au budget boulettes et sarbacanes, mais ce serait suicidaire par les temps qui courent. Ou bien rogner sur le budget culture, mais je serais de ce fait coupable de l’augmentation du déficit de nombreux amis. Diminuer mon budget fruits et légumes bio, c’est une piste, mais je crains devoir alors augmenter mon budget santé. Alors m’attaquer au budget santé, oui, mais je risque de vite ne plus pouvoir acquitter ma contribution solidaire et ce serait mauvais d’un point de vue macroéconomique. Quant à alléger mon budget pêche et chasse, c’est impossible à moins de le rendre négatif. Réduire mon budget agenda et carnet, euh, comment vous dire ? C’est un petit rituel annuel auquel je tiens beaucoup, m’en priver pourrait m’amener à devoir compenser (et dépenser plus, donc) en chocolat ou en séances chez mon podologue. Il resterait bien le budget brosse à dents, c’est vrai que, dans ce domaine, je dépense sans compter ; oui, ce pourrait être un premier pas.
Mon Dieu que je n’échangerais pas ma place de diariste inconséquent contre celle de Premier ministre.