Dans ce monde en crise, une chose est rassurante : l’avenir garde encore une part d’imprévisibilité.
Dans ce monde en crise, une chose est rassurante : l’avenir garde encore une part d’imprévisibilité.
– Il est vraiment temps qu’il vole de ses propres ailes et construise son nid.
– Mais il est encore si petit, il peut encore rester.
– Quelque chose me dit que tu vas encore avoir raison, dit monsieur Boomerang à sa femme en lançant loin leur enfant.
C’est un fouinard futile et tourmenté, le lecteur d’aphorismes.
C’est un imposteur prétentieux et paresseux, le faiseur d’aphorismes.
– Allo Alain, c’est Lola. As-tu lu la lente dégringolade de la Lune de Luc Laval ? C’est long et sale.
– Salut Lola, oui, je l’ai lu, l’alibi anal est nul, mais l’analyse du déclin des câlins est limpide.
C’est facile la littérature, dit-on, on peut écrire n’importe quoi.
Au contraire, c’est là sa plus grande difficulté.
Autre dégât collatéral de cette guerre immonde : le relativisme, provisoirement intenable.
Pour la paix, c’est comme pour le tango, il faut être deux. Pour la guerre, un seul suffit.
L’homme est un chaos dérisoire.
Je me demande combien de temps dure la carrière d’un mannequin chez les Éphémères.
Des nouvelles de la Birmanie ?
Entre l’angoisse de la page blanche et la dépression post point final, les écrivains risquent aussi la tendinite du poignet, le décollement de la rétine et souffrent souvent du trouble de déréalisation. Cela explique pourquoi nombre d’entre eux sombrent dans l’alcoolisme, le crime organisé ou les jeux d’argent.
Les parents seraient bien inspirés de détourner les enfants ayant des velléités d’écriture. Footballeur, expert-comptable ou chaudronnier sont des métiers plus sains.
Le pouvoir, c’est comme le savoir, il faut le partager sinon ça isole et rend fou.
– … ce sont les épreuves de la vie, il faut être patient…
– … et personne n’y verra rien, le lait végétal remplace très bien…
– … les sondages, c’est comme la météo, c’est…
– … un acte de guerre complètement injustifiable, il devra payer…
– … il ne marque plus depuis qu’il est au PSG…
– … on devrait essayer une autre marque de croquettes, peut-être que…
– … il aura ses parrainages, mais il…
– … devrait plonger plein Sud avant d’atteindre les Mascareignes…
J’aime bien faire mon footing sur le front de mer, en trottinant, je dépasse des groupes de marcheurs dont je ne manque pas d’écouter attentivement les conversations, je le confesse.
Je réfléchis, je cherche, mais non, je crois pouvoir affirmer sans me tromper que je n’ai pas lu le mot pissenlit depuis fort longtemps et que je ne l’ai jamais utilisé dans les Restes. Pourquoi ?
Ce qui m’étonne plus encore, c’est la raison pour laquelle ce mot est apparu brusquement dans mon esprit.
C’est un signe bien sûr, oui mais signe de quoi ?
Savoir, c’est bien. Savoir ce que l’autre ne sait pas, c’est mieux. Savoir que l’autre sait qu’il ne sait pas ce que l’on sait, c’est encore mieux.
Quand la distance me vole ta peau, tes mots alors donnent des frissons.
– Je trouve que tu danses bien.
– Merci. Et moi je trouve que tu es bien habillé.
Pourtant si différents, l’anémone et le poisson clown vivent bien ensemble.
Il faut être un peu comédien et très ignorant pour être sûr de soi.
On ne sait pas si l’on est fort ou faible avant d’avoir frappé. C’est ballot !
Le plus grand luxe, c’est de pouvoir s’isoler parmi les siens. Le plus terrible des maux, c’est d’être seul entouré.
– L’épouse : Un petit bisou…
– L’époux : N’insiste pas, je veux rester fidèle à moi-même.
Intelligent incontestablement, mais si bavard, trop agité et tellement fier. N’a-t-on pas fait le tour de l’homme ?
Fais un pas de côté.
Non pas pour prendre du recul et analyser plus objectivement, mais pour t’assouplir le mollet.
Doit-on pour autant en conclure que l’être humain à mauvais fond ? Ce serait un peu hâtif, mais il faut bien reconnaître que l’on fait beaucoup plus rire à dénigrer qu’à louer.