11 février 2019
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J’aime courir en meute. Pour certains, on y perd – comment disent-ils ? – son sens critique, sa personnalité, son irréductible singularité… Sans doute y laisse-t-on quelques mots savants mais on y trouve aussi, ou y retrouve, je ne sais, le râle des corps rapprochés, les odeurs puissantes des suées partagées, les frôlements réglées, les désirs sans regard, la force sans haine, la course sans gibier. Comme une autre politique, une autre esthétique. J’aime les meutes.