L’amour, c’est comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas. C’est juste que quand ça déraille, c’est plus difficile à réparer sur les nouveaux modèles.
L’amour, c’est comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas. C’est juste que quand ça déraille, c’est plus difficile à réparer sur les nouveaux modèles.
Alors quand ils sont invités, certains offrent des fleurs, d’autres, des chocolats, on connaît la chanson. Moi, je préfère apporter un jus de légumes fait maison. Eh bien croyez-moi, ça a toujours son petit effet !
(Diurétique, c’est à cause du concombre).
Si c’est la mémoire qui prend soin du passé et l’anticipation qui s’occupe de l’avenir, c’est l’imagination, plus que la perception, qui honore le présent.
Le poète ne nomme pas les choses, il les appelle. Alors, il arrive qu'elles se retournent, surprises, et montrent leur visage.
Le chagrin n’est pas soluble dans le Johny Walker. Dans le jus de carottes-gingembre, c’est déjà mieux.
Les mots toujours parlent d’autre chose que des choses qu’ils disent. Serait-ce qu’ils visent mal ou qu’ils ricochent sur les choses qui ne veulent pas d’eux ?
On peut texter la bouche pleine et poster les mains sales mais il est déconseillé de twitter le dos au mur et de snapchatter les pieds dans le plat.
Sous les pavés, le câblage.
– Au fait, t’es Stones ou Beatles ?
– Ben, moi, j’suis plutôt fromage et dessert.
– Tu veux dire Gattaz et Martinez ?
– Perso, c’est ni dieu ni maître.
– C'est clair. Mais si, alors quoi ?
– Alors, non ; sinon, oui.
– Ouais normal, euh ta pizza, je te la coupe en combien ?
Il y a ceux qui tournent dans leur roue et ceux qui tournent autour d’un stade. Peu de différences sinon que les seconds ne sont pas enfermés dans une cage exiguë.
Des absences clandestines peuplent furtivement mes routines. Je fais mine de ne rien voir.
… et j’imagine, beurk, une foule d’anguilles dans ma botte.
Si ma pensée avait un visage, il serait – mais cela a-t-il un sens ? – souriant et soucieux à la fois.
… notez qu’il est plus aisé de trouver une faux dans une boîte d’aiguilles.
Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’il faisait avec une aiguille dans sa botte de foin !
À l’horizon, derrière l’océan, le néant – et mes coups de rame n’y changeront rien.
Allez, vous n’êtes pas obligé de répondre mais je pose quand même la question : que choisiriez-vous entre un weekend avec Angela Merkel et une soirée avec Julia Roberts ?
Oui, je sais, c’est parce que vous avez étudié l'espagnol en LV2 !
La pensée ne réconforte pas, ne trouve rien, n’explique pas, elle avive bien plutôt l’inquiétude qui la suscite.
L’accumulation de phrases ne fait pas un texte ; l’accumulation d’humains ne fait pas une société ; l’accumulation de rebuts ne fait pas toujours une œuvre. En revanche l’accumulation de restes fait souvent une très belle assiette.
Surprendre n’est pas étonner, manque le manque de sens.
A l'annonce des résultats du Festival de Cannes, je me demande si tous les perdants se disent aussi : je remercie mon père, ma sœur, mon institutrice, mon pays, toute l’équipe de production, la cantinière, le président du jury, les maquilleuses, Pierre mon perchiste qui nous a quittés, Paul qui est resté et me supporte, Jacques la doublure de Jean et j'en oublie, je veux les remercier tous car sans eux, sans leur travail, leur courage, leurs conseils, sans leur patience, leur talent et leur amour, mon échec n'aurait pas été possible.
Bon, c’est décidé, je pars et ne reviendrai pas. Ne cherchez pas à me retrouver, je ne laisse pas d’adresse et j’ai fermé mon compte Facebook, dit Dieu, un matin de mai. Vous ne pourrez plus compter que sur vous-mêmes ; allez-y doucement sur le popcorn et le gaz de schiste. Je vous laisse tout, la maison, les terres, les bêtes, la grand-mère, ma collection d’insectes et le club de poésie ; tâchez d’en prendre soin. Allez, vous avez un bon fond, je le sais je vous ai faits, mais ça ne suffit pas.
Voilà, c’est fini pour moi. Juste un dernier conseil, ralentissez et apprenez tous le chant. Et pourquoi ne pas créer un nouveau jour férié pour le souvenir de mon départ ?
Deviens ce que tu hais ou n’es pas ou plus ; le tourniquet peut donner le vertige mais à une certaine vitesse, les jugements lâchent prise.
Le mot expérience parle de voyages en terres inconnues, de recherches hasardeuses, de traversées périlleuses, de rencontres insolites. Comment comprendre alors que l’homme d’expérience ait toujours la panse pleine, les jambes fatiguées et le désir éteint ?
C’est bien la peine de grimper si haut, babouin, pour n’avoir pas de culotte.