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C'est Peu Dire

  • : Les Restes du Banquet
  • : LA PHRASE DU JOUR. Une "minime" quotidienne, modestement absurde, délibérément aléatoire, conceptuellement festive. Depuis octobre 2007
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Et Moi

  • AR.NO SI
  • Philosophe inquiet, poète infidèle, chercheur en écritures. 55° 27' E 20° 53' S

Un Reste À Retrouver

10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 04:43

Si j’étais une femme, je pense que j’aimerais être un homme pour comprendre pourquoi ils ne comprennent jamais rien.

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 11:37

Ce n’est pas parce que parfois la fidélité est le masque de l’impuissance, que l’infidélité toujours est la signature de l’audace.

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 19:55

Nombre d’hommes, dit-on, ont le regard qui dérape quand ils conversent avec des femmes.

Il ne s’agit ni de contester ni d’excuser mais les femmes sont-elles certaines qu’elles continueraient de fixer les hommes dans le blanc des yeux si, par un caprice de la nature, ils portaient leur sexe autour du coup ou sur l’oreille ?

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 03:00

Je dois vérifier si je l’aime vraiment avant de l’épouser, s’inquiétait-il.

Et il ouvrit un nouveau fichier Excel.

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 14:34

Tout à fait entre nous, il n’y a rien. Rien qu’un entre-deux, entre toi et moi, un entre-nous-deux privé de toi qui te retiens tapie en toi, vidé de moi qui suis en moi d’où je te vois non sans émoi ma foi (surtout le soir quand dans le noir, tu sais avec ton peignoir en soie, tu… euh, je m’égare je crois, on parlera de ça une autre fois). Donc, cela va de soi, entre nous, là, c’est sans toi ni moi, ça se voit bien, on voit qu’il n’y a rien, enfin on ne voit rien qui soit. On peut y voir un accoudoir ou un long couloir, soit, mais pas de toi et pas de moi. Cela va de soi, je ne saurais être à la fois ici, en moi, et là, entre nous, pas plus que toi, même s’il y aurait la place.

Bon. Cela va-t-il de soi ? C’est à voir.

Où sommes-nous alors, je veux dire où est-il ce nous que nous sommes aussi ? Il doit bien être en quelque endroit. Pas en toi, car sans moi, nous n’y est pas ; pas en moi, puisqu’il faudrait que tu y soies aussi ce qui n’est pas le cas (je le saurais quand même, ça doit bien se sentir un peu, quand quelqu’un d’autre que soi est en soi) ; pas entre nous non plus, ce serait vraiment absurde que nous soit entre nous. Une tranche de jambon entre deux morceaux de pain, c’est un sandwich et cela n’a rien d’absurde, une tranche de pain entre deux morceaux de pain, ce n’est pas encore absurde, pour autant cela devient fort indigeste, mais que dire d’un pain entre un pain, une main entre une main, un nous entre nous, non c’est absurde, nous n’est pas entre nous. De surcroît, si nous était entre nous, ni toi ni moi n’y seraient, puisqu’entre nous, non qu’il n’y ait rien (un accoudoir et un couloir peuvent s’y glisser, on l’a vu, il y a la place) mais il n’y a ni toi ni moi ; or, c’est insensé, car sans toi et moi, nous n’est pas nous, ce pourrait être vous (tu sais bien qu’il t’arrive, à toi, d’être aussi en vous, moi, fidèle à nous, je n’y vais jamais), ou eux, éventuellement, mais pas nous.

Je sais, je les entends déjà les petits malins, il reste une hypothèse, pensent-ils, que nous soit en nous ! Nous serait en nous. Inutile de dire qu’on serait alors bien avancé, ça sent quand même sa tautologie. Non on doit être plus sérieux. Nous n’est pas en nous, un point c’est tout. (Enfin, non, un point ce n’est pas tout, c’est même plus proche de rien que de tout, parce qu’un point c’est quand même vraiment pas grand-chose, alors si tout n’était qu’un point, tout serait bien peu, presque rien, ce serait un tout ridicule, un tout petit tout. À moins que tout se tienne concentré en un point, dans un cercle par exemple dont le rayon serait quasi nul, disons de la taille d’un point, oui enfin, ça laisserait peu de place pour l’accoudoir et le couloir).

Bon alors ? et nous, on est où ?

Ah, voilà peut-être une piste, nous serait-il en on ?

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 02:00

Une âme sans doute se loge au creux de ce corps rustique et batailleur, pensait Femme ; un corps sûrement se cache derrière cette âme volubile et maquillée, se disait Homme.

Ainsi vont-ils, l’une et l’autre, finalement tourmentés par les mêmes inquiétudes métaphysiques, à peu de choses près, contrairement à ce que les théoriciens du choc des genres veulent nous faire accroire.

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 02:00

Un couple qui marche, c’est comme une partition de piano : deux portées différentes pour une seule composition.

(Mais que sont encore, dans cette musicale métaphore, les deux pédales qui, par dessous, mettent en sourdine parfois ou parfois font durer ?)

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 02:00

où es-tu où es-tu toi que je ne cherche pas que je cherche où es-tu où es-tu mon homme es-tu parti es-tu venu j’oublie ça va ça va je ne pleure pas et ne va pas imaginer que je t’attends je t’attends où es-tu es-tu seulement as-tu jamais été je ne sais plus j’oublie mon homme mon fantôme mon homme mon fou ça va ça va j’oublie si fier je flotte mais je ne flanche pas mon feu ma fin c’est fini tu fuis tu as toujours fui fui de partout une fuite je prends l’eau moi aussi mais je ne coulerai pas où es-tu mon homme ça va ça va une fuite sans suite mon ciel mon rêve homme j’oublie tu étais mienne homme vienne l’oubli viens ne viens pas va va où tu veux homme que j’oublie homme qui va homme qui part avec l’été va va j’ai toujours préféré l’automne ses matins surpris ses nuages à portée de main ça va ça va j’oublierai avec l’hiver lentement blanc homme et les naissances du nouvel an

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 02:00

J’avais programmé d’apprendre la sobriété. J’aimais le projet, salubre et édifiant. C’était grand luxe, il est vrai, et cela ne pouvait durer.

Ce seront finalement les techniques de survie en milieu désertique qu’il me faudra acquérir.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 02:04

Ma voisine doucement dans l’ascenseur elle est au téléphone va voir sur mon blog tu sais bien Pétales de rosée je parle de lui dans mon dernier post ma voisine est une rêveuse romantique encore plus doucement oui le blond de la dernière fois elle regarde ses chaussures un peu timide aussi mais pour moi ce n’est pas un défaut bon je te rappelle plus tard pardon monsieur elle chuchote je tends l’oreille va voir c’est un poème sur lui je descends là elle me sourit un peu bon je raccroche elle descend toujours au 8ème tu me diras si tu le reconnais bonsoir bonsoir je crois qu’elle m’a regardé.

Moi je descends toujours au 9ème alors je descends et je me précipite sur mon ordinateur je tape Pétales de rosée pour voir si je me reconnais c’est peu probable parce que je suis chauve mais comme je suis grand et que la lumière de l’ascenseur est très jaune il peut y avoir confusion on ne sait jamais.

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 02:44

Que ferais-je sans lui, roucoulait-elle tendrement, tout en imaginant la douleur du naufrage.

Que ferais-je sans ailes, roucoulait-il lucidement, tout en calculant la vitesse de la chute.

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 03:03

− Mais arrêtez de me suivre comme ça, espèce de demeuré.
− Ah, mais, euh… excusez-moi, je ne vous suivais pas, j’allais seulem…
− Et pourquoi vous me regardez fixement ?
− Ah non, alors là non, je ne vous regardais pas, c’est juste que vous m…
− Et regardez moi, bon sang, quand vous me parlez ?
− Mais je vous regarde…
− Taisez-vous, vous mentez ! Vous entendez, taisez-vous !
− …
− Évidemment, vous n’avez rien à dire !

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 12:26

Change tes désirs plutôt que l’ordre du monde et la couleur des rideaux plutôt que ses désirs.

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 03:29

− Au lieu de surveiller mes escapades, veille plutôt sur mes escales.

− Alors cesse de danser tes départs et râler tes retours.

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 03:41

Regarde-moi, si ça te chante mais cesse de me regardienner.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 03:00

C'est frustrant de ne rien comprendre à ce que dit le lointain étranger, mais il y a pire, prévoir tout ce que va dire notre proche familier.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 03:20

Suis solidaire avec ces malheureux exilés, orphelins sans descendance, vite oubliés là-bas, jamais accueillis ici, suis solidaire, grommelait-il, se dirigeant vers le canapé du salon, bannis de tous les pays unissons-nous, osa-t-il, l’oreiller sous le bras.

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 10:35

On est bien sévère avec la contradiction qui, sauf cas exceptionnel de deux forces opposées de même intensité et formant un angle de 180°, est toujours motrice et conduit en des terres imprévues par des voies neuves les couples de vecteurs unis.

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 10:44

Toujours attifé comme un alexandrin, il faisait le gandin sur son cahier à spirale. Espiègle et vive comme un haïku, elle encombrait son Mac Pro de post-it nerveux. Ils se marièrent et ouvrirent un salon de coiffure mixte et lucratif.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 02:56

Sans nier la possibilité d’une illusion optico-tactilo-olfactive, je me permets de vous faire part d’une considération dermatosynesthésique : aux dernières heures de la nuit, sa peau, tel un piment noir, devient onctueuse et enivrante, mordorée, suave et réglissée comme un Soulages corsé.

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 10:36

Certes, du matin jusqu’au soir et du soir au matin, jours fériés compris, très chère, ô si chère Muse ! tu m’inspires et m’animes et m’exaltes. Mais t’avouerai-je enfin, ma déesse de braise, que ce ne sont pas les mots qui montent. Que ne te méprends-tu, ce verbe désespérément lourd et mou, cette langue flasque et quasi inerte, cette vacance de la plume, asséchée, précocement stérile, ce deuil de la rime ne signent aucunement la rupture de ton charme et la mort de ta grâce. Je ne sais les vers ni les tropes mais vois comme la vie lève, je ne suis poète ni scribe mais entends le grondement qui sourd, grave et profond ; la lèvre hésite, timide, et frémit seulement, mais le flot vient, fier et ferme, énorme tyran qui moque la grammaire et convainc mâlement.

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 18:44

− Vous plais-je ?

− Trop pas !

− Plait-il ?

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 12:31

La clé de son cœur était une carte magnétique. Moderne et difficile à contrefaire, certes, elle buggait pourtant souvent et devait régulièrement être réinitialisée.

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 02:01

− Je même.

− Itou

− Et you ?

− Comme te

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 02:45

L’amour se technicise.

Cupidon blessait hier et appelait le soignant.

Snipper tue aujourd’hui et appelle le suivant.

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