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C'est Peu Dire

  • : Les Restes du Banquet
  • : LA PHRASE DU JOUR. Une "minime" quotidienne, modestement absurde, délibérément aléatoire, conceptuellement festive. Depuis octobre 2007
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Et Moi

  • AR.NO SI
  • Philosophe inquiet, poète infidèle, chercheur en écritures. 55° 27' E 20° 53' S

Un Reste À Retrouver

29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 06:10

B

Doux comme un bonbon, rond comme un doudou, le B de bonhomme.

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11 décembre 2016 7 11 /12 /décembre /2016 03:39

Z

Z.A.D.

– Lâchez rien ! Les fusiliers sont sur zone, s’égosilla Mazarine, harangueuse zélée qui en imposait malgré son format bonzaï.

– Pas de lézards, on va pas s’écraser, répondirent Zayd et Ziad, deux Tunisiens homozygotes aux yeux azur (c’était beau mais ça faisait bizarre).

Bien disposés à résister, les zadistes étaient prêts.

– Allez, faites pas les zouaves, déposez les armes.

– Peau d’zebbi, z’aurez pas nos bazookas ni nos panzers, because on est trop zaraf !, opposa résolument Frantz qui avait appris le Französisch avec Rodriguez, et la présomption de bienfaisance ?, ajouta-t-il dans un français peu usité.

Ils étaient nombreux, au moins cent douze ou deux cent treize, peut-être. Il y avait Zoé, Liz et Zélia (encore très jeunes mais plus très zens) et Aziz, balèze et rusé, et Suzon, pleine de désir pour son “zoli basané” comme elle disait, et qu’elle couvrait de bisous.

– Bon, vous descendez des arbres, on n’est pas au zoo ; c’est compris, vous dégagez paisiblement ou on utilise les gaz.

– Primo, z’êtes que des sales Nazis ! Deuzio, ça va zlataner dur, bande de tarlouzes, ironisa Soizic, une ex miss Arzon, vigoureuse comme un maquisard et gracieuse comme un bronze (mais peu soucieuse de ciseler ses phrases) ; c’est cela, c’est vous qui dégagez présentement, misérables barbouzes, vous nous occultez l’horizon, préconisa Zéphirin dans un style moins zolien que balzacien.

Et puis des zigs du coin aussi, et des gonzesses, pas venues que pour causer, des producteurs de colza ou des fumeurs de luzerne, des joueurs de zarb ou de gazou, des professionnels de la zizanie et des spécialistes du buzz. Ce n’était pas le château de Laze mais on y vivait bien, à la Z.A.D., sans topazes ni perlouzes.

– Vous vous prenez pour des zapatistes ou quoi ? Allez, virez de là ou on dézingue tout. On ne plaisante plus.

– Mazette, s’avisa Enzo terrorisé, sont grave nazes les zombies rasés !

– Triple buse, ça va partouzer, se réjouirent de leur côté Zadig et Azora (Zinedine et Zahia, de leurs vrais noms).

Et Bazile et Zébulon, deux drôles de zozos à tête de bonze, et Fernandez qui cachait son eczéma derrière son masque de Zorro et Lorenzo déguisé en Tarzan, avec son falzar en peau de zébu.

– Soyez raisonnables les enfants, libérez la zone, osa posément un gradé élevé chez les Jésuites.

– Soyez enfants, les raisonnables, dézonez la liberté, s’amusa Zaza, une ex-zazou.

Et Zbigniew le poète qui venait de Zdzieszowice mais il était plus showbiz que kolkhoz, Zénon, le philosophe déphasé aux idées zarbies et Balthazar (référence à la bouteille pas aux rois mages), le jazzophile qui voyait la vie en rose (référence à Armstrong pas à Piaf).

– Libérez la zone, entendez-vous, deuxième sommation, bissa le gradé, avec un zeste de suffisance (l'effet Jèses).

– Zut, y vont nous zigouiller, les boules à zéro. Balancez tout et visez bien, le chorizo et les bretzels, le zan, le ouzo, les zakouskis (non, pas la pizza, j’ai pas fini ! supplia Zazie qui avait toujours un métro de retard), la mozzarelle, le pain azyme et tout le bazar. Banzai, et que ça fuse, on passe en mode Gaza !

– Non mais ils sont complétement azimutés, qu’est-ce qu’on fait chef, c’est le binz complet et j’ai de la merguez moisie dans le casque ?

– Partisans de toutes les Z.A.D., chargez, hurla la fougueuse Suzanne, on va leur faire bouffer le gazon.

– Euh..., alors chargez également, hésita le gradé, définitivement désabusé.

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 03:55

Y

L’y. Ni grec ni libyen, ni yéménite, ni maya, ni byzantin non plus, ni tyrolien, l’y est pourtant la plus étrangère des lettres françaises, sympathique mais pour le moins typée.

Ayatollah iranien, bayadère hindoue, bey turc, voyez, que des étrangers !, boys yankees, deys algériens, on en voit du pays, pygmées du Congo, yeoman anglais et sa lady… Bon, il y a bien Yvette et Yolande, les deux sœurs Robert qui ont repris la charcuterie familiale à Y mais – pour des raisons incroyables, trop longues à raconter ici – elles ne sont pas Ypsiloniennes de souche, elles ont grandi à Matigny.

On peut continuer avec les animaux, yak de l’Himalaya, oryx de Libye, hyène rayée des savanes (à distinguer du coyote), que des y !, mygale d’Amazonie, yéti tibétain, lynx canadien, pygargue (ou aigle chauve) de l’Alaska et gypaète (ou vautour barbu) de l’Altaï ; même chose avec les végétaux, papayer, cacaoyer, goyavier, yuccas, cycas, peyotl, soya, yuzu, ylang-ylang de Mayotte, sans parler des plats cuisinés qui nous font voyager, yakitori nippon, y encore, yaourt bulgare (ou yogourt ; non, la yourte, c’est autre chose), yassa sénégalais, carry “réyoné” (comme on dit au pays du maloya). Y toujours pour les créatures effrayantes, le cyclope, le cynocéphale, le lycanthrope, la nymphe (bien sûr que c’est effrayant une nymphe, parce que vous pouvez être sûr que pas très loin vous allez trouver un satyre – satyre, tiens, y, comme par hasard) et l’hydre de Lerne.

Que d’étrangetés ! Pas étonnant que la génération Y ait du mal à se trouver.

[Pour info on prononce génération “ouaille”, comme le Y anglais, ce qui donne d’ailleurs why, qui veut dire pourquoi – ça se confirme !]

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 03:11

X

L’x. Les voix de l’x (rien de sexuel ici, juste une réflexion) sont déjà complexes alors inutile d’exagérer. On peut ‘ksier’ ou ‘kséer’ l’x, comme dans exciser ou excéder, on peut le ‘gzaer’ voire le ‘gzuer’, comme dans examen ou exhumer, on peut le ‘séer’ ou le ‘zier’, dix, dixième, on peut même le passer sous silence comme dans heureux. Mais tâchons de ne pas le ‘skuer’, escursion n’existe pas, ne pas le ‘skréer’, escrément non plus, ni le ‘skoer’, pas d’escommunion (sauf dans le lexique mexicain peut-être).

Aucunes excuses (même exquises) ne seront exigées pour ne pas vexer les dyslexiques mais moins de laxisme et plus d’exactitude ne seraient pas du luxe.

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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 03:08

W

Wysiwyg. Certains passent leur vie à attendre. Ce peut être le rayon vert ou la lumière blanche, le messie ou l’inspiration. Moi, j’attends le jour où je placerai le sept lettres wysiwyg sur un mot compte triple.

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3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 07:56

V

Vitalité. Ni banalité, ni fatalité, la vitalité (qui n’est pas la virilité, ou brutalité du mâle qui vivote en vous) est affaire de volonté et de sensibilité.

L’inutilité des talismans est avérée, la vérité est alimentaire : évitez l’animal (qui vous rend vite alité), privilégiez le végétal. Optez pour la frugalité mais osez l’originalité : la vitelotte noire (qui est violette), les baies de l’alisier torminal (il aime l’argile), les feuilles de livèche (plante vivace), … tout cela est littéralement vital.

Alors, que vive la vie ! (Les italiques ne sont pas ornementales, elles signalent quelque chose de capital).

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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 03:56

U

Unanimité. Elle n’a ni âme ni vie, l’unanimité, son unité vient de ce que l’on se nie pour mieux imiter. Uniformité d’animaux inanimés dont on dynamite les intimités et itère les amitiés. Inanité d’avis uniques dont on annihile les difformités. À éviter.

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 03:42

T

Terre. Le terme est terne, peut-être, mais la chose nous concerne. Être terrienne, être terrien, ce n’est pas rien, on doit en être fiers.

De couleur outremer ou vert prairie ou terre de sienne, la terre est terriblement belle. Sphère égarée dans l’univers, elle est lumière, elle est chair, elle est la mer et l’air, l’eau et le terreau.

Et si l’on cessait de la terrasser, la détériorer, la perforer, l’enferrer, la persécuter, l’éreinter, la dérégler, l’altérer, la transpercer, l’exterminer. Elle n’est pas éternelle, terre, et, si elle venait à périr, on ne s’en remettrait pas.

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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 03:31

S

Serpent. Qu’est-ce que cet S sinueux qui serpente non sans malice, on le sent à la recherche de quelque subterfuge spécieux, ce fallacieux serpent qui progresse doucement et sifflote innocemment, tel un stratège séduisant ? Serait-ce une déesse, une sultane, l’S, un esthète, pourquoi pas le messie qui s’annonce (vous savez : « je suis celui qui suis, ainsi suis-je »), n’est-ce pas plutôt une sorcière perverse, un espion désespéré, un despote bestial, un escroc sans classe, un succube ayant subtilisé l’apparence d’une princesse tahitienne – tout en seins, tout en fesses ? Est-ce qu’il n’essaie pas de se dresser à seule fin de dissimuler sa grossière bassesse. Il avance masqué, l’S, c’est plutôt ça, il glisse sournoisement, prêt à s’élancer, enserrer sa proie, la ceinturer et l’asphyxier dans ses lacets – c’est le funeste supplice de l’S que connaissent bien les salops sadiques.

Non mais qu’est-ce que ces angoisses stupides, pensez-vous. Superstitions insensées, maladie de la vieillesse, protestez-vous, sénescence précoce. Ces extravagances grotesques naissent d’un état de démence avancé, estimez-vous. Il faut que cessent ces soupçons excessifs, ces procès sans nuances – pauvre S.

Est-ce moi qui ai l’esprit d’une diablesse cinglée, moi qui agresse l’S comme une tigresse hystérique ? J’ignorerais tout de la caressante souplesse de l’S, de sa suave tendresse, des promesses insoupçonnées de ses arabesques ? Insensibilité à l’esthétique d’un ravissant symbole ; méconnaissance de l’innocence d’une simple lettre, fût-ce un S. C’est ça ?

Est-ce bien sérieux ? Je sais ce que je sais, et d’un savoir certain ; pas de fumée sans feu, pas d’angoisse sans ogresse, pas d’S sans destruction massive. Je persiste et signe. Méfiance et vigilance sont nécessaires, et l’S ne passera pas.

Ite, missa (mea) est.

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 03:31

R

Réponses. Repaissons-nous de réponses et, la panse pleine, reposons-nous d’avoir un peu pensé.

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 03:01

Q

Questions. Quitte à se quereller, que ce soit à propos de questions pataphysiques, des quoi foutraques qui interloquent ou des quid crus qui estomaquent.

Le changement climatique a-t-il une incidence sur les maniaques, les boulimiques, les Amerloques et les Québécoises (et aussi les gonocoques asiatiques) ? La politique du mari unique est-elle inique ? L’éthique du neuroleptique pour tous n’est-elle bénéfique qu’aux ventriloques ? L’abus de quinoa macrobiotique entraîne-t-il des séquelles ? (Si oui lesquelles ?) Les maquerelles insomniaques doivent-elles être acquittées ? L’aquarelle psychédélique n’est-elle pratiquée que par de gros biquets loufoques ? La quête de la quintessence est-elle la marque de détraqués anachroniques ? La quadrature du quinconce est-elle une arnaque mystique ou un quiproquo mathématique ? Notre époque est-elle équivoque, névrotique, paradisiaque, apocalyptique ou symbiotique ? (Réponse unique, SVP). L’érotique de la quiche est-elle plus opaque que la symbolique de la quenelle ? L’authentique pont-l’évêque est-il acnéique ou aphrodisiaque ? (Ce qui serait démoniaque !) La musique baroque est-elle une thérapeutique efficace dans les quartiers ? Un lâcher de bourriques dans un jeu de quilles suffit-il à inquiéter des Quiétistes cardiaques ? Véronique est-elle en cloque ? (Un coup du vioque ?) Êtes-vous sensible à l’esthétique des quinquagénaires sympathiques ? Pourquoi Angélique (qui est fantastique mais de Quimper) n’est-elle pas encore maquée alors que Monique (qui est quelconque mais friquée) l’est déjà ? (Oui mais avec Dominique, ça explique). Est-il avéré que l’on fornique plus dans les arrière-boutiques de quincailleries que derrière les baraques à frites ? (Si oui, pourquoi ?)

Questionner, enquêter et quérir les réponses, tel est le quotidien frénétique du Zététique inquiet.

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 03:38

P

Pèlerin. Il erre sans chagrin, le pèlerin du doute, et, sans regret, sa pensée pérégrine au gré des vents lointains. Sur les chemins incertains, il appelle chaque fleur et chaque pierre et chaque oiseau, le pèlerin sans destin, et chaque maison et chaque montagne et chaque vallée.

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 03:14

O

Oasis. La terre est ronde comme une oasis féconde, O de vie et de lumière, elle tourne et vagabonde à en perdre le pôle. Poème sans écho, roman sans héros, elle erre dans un océan désert et sans horizon.

La terre est courbe comme une oasis féconde, elle poursuit sa ronde folle inondant de son orbe prodigue le dôme noir de mondes absents.

La terre aux mille couleurs, comme une oasis ô combien féconde.

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 03:23

N

Le noumène. Chose en soi, réalité pure. Sacré phénomène, ce noumène ! Prolégomènes, peut-être, à une métaphysique future… Soit, mais pourquoi tant de -ènes ? Et ça nous mène où ce philosophème ? De nouvelles questions plus ou moins saines affluent par douzaines qui malmènent l’esprit : où sont les zones érogènes de ma cousine germaine (je parle d’Irène) ? pourquoi si peu de sirènes au pays des murènes (quelle déveine !) ? les Roumaines sont-elles plus humaines que les Romaines (je ne parle pas de Célimène qui vient d’Ukraine, je crois) ? le chêne, pâle et à petits glands, est-il un ébène à la peine ? quel chimiste a nommé le C16H10, pyrène, du nom de la maîtresse d’Héraclès (je parle de Pyrène) ? pourquoi les cheftaines sont-elles souvent des puritaines (à mauvaise haleine), rarement des Mexicaines et jamais des Jamaïquaines ? où trouve-t-on des Américaines buveuses de verveine ? pourquoi les capitaines de baleiniers se déchaînent-ils quand ils voient une baleine et dégainent-ils leurs harpons ? C’est assez cette haine !

Nous-mêmes – une angoisse soudaine nous gangrène –, une puissance souveraine, une déesse ou une reine ne nous mène-t-elle pas en bateau ?

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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 03:15

M

Mégalomane. Le gars, il réclame qu’on l’appelle “man”, et même “le man”, non mais allo ! Il ne mégote pas, son ego est sans égal. Quel âne ! Moins mélomane que monomane, il sème peu, il s’aime trop. Mais gare aux égarements qui mènent à Sainte-Anne !

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11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 03:12

L

L’l. L’l, c’est la lettre, celle qui lie, qui loue, qui mêle et coule ; colonne fluide, pilier liquide, elle élève ou allège ou allonge. Mais qui est l ? quel est-il ? Elle ou il ? ille ou el ? Où sont les paires, on s’y perd ? Est-ce mal ? On voudrait l’l éternel et tranquille, il est mortel et mobile.

Grêle verticale qui rêve de ciels, l’l colle au sol textuel. Polaire et linéaire, céleste et sexuel, irréel et usuel, mâle et femelle – tel est l’l et tellement plus encore.

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 03:56

K

Kaloupilé. Le K est un cas à part, lettre tropicale (c’est un C) et exotique (c’est un Q), elle sent bon le teck et le kaloupilé ; belle comme un batik, elle est très rock ’n’ roll.

Rare au nord, elle est profuse dans les souks, chez les Kabyles et les Kalmouks, les Tadjiks et les Kanaks, au pays du Krakatoa, des kakatoès, des kinkajous et du Kilimandjaro. Cacao, s’écrit sans K, comme l’eau de coco (et tous ses O) mais koala, c’est un K, kiwi aussi, et kaki et kumquat. Quinoa, c’est no, mais kola, c’est OK. Le black et le punk, le beatnik, le moujik et le cheik ont un look un peu K, le kantien aussi mais c’est un cas critique.

(Camping, c’est un C, dommage car il suffirait de renverser le K pour en faire une table pliante ; le C renversé fait un bon pot de chambre mais on n’en emmène jamais en camping.)

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 03:47

J

Je. Je est un mauvais jeu d’adultes qui provoque des boursoufflures contagieuses ; c’est un piège.

Les plus jeunes jouent d’autres ‘je’ : toi ou lui ou il ou elle et leur cortège de personnages. On dirait que je suis toi, on change les âges, on dirait que tu es moi, on échange les je, on déloge, on dérange, on dégage, je suis un ange enragé, on outrage le bon usage, tu es un singe prestigieux, un mensonge, un déluge ; c’est le manège des je qui s’emmêlent, le vertige des moi qui s’emballent.

Gonfler n’est pas jouer. Alors, allège-toi de ton je de société et voyage.

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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 03:46

I

Illettré. Se dit de celui qui ignore le secret des lettres. (Elles sont des îlets très éloquents – on prononce le T final ici –, traversés de nombreux chemins de sens qui les tressent et les maillent ; îlets réticulés dont les traits simples font marcher les poètes et déroutent les prophètes).

(Ajouterai-je qu’il est très commode, l’I, et fait un lit de camp confortable si l’on n’oublie de le coucher).

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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 03:56

H

Haine. Le N est sans haine, c’est une lettre. Mais la haine sans N, c’est une haie. Hé hé ! Et la haie sans H, aïe, aïe, aïe !

(Autre chose, en inclinant sa deuxième jambe – mais ça n’a rien à voir – le N fait un bon transat pour le camping).

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1 novembre 2016 2 01 /11 /novembre /2016 03:53

G

Gemme. G, M, M, lettres que j’aime, lettres précieuses de terre et de feu pour un terme qui scintille. Tiens, j’ai le même M de braise qui brille dans ‘l’être que j’aime’. (Heu... et eux, les deux E ?)

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 02:53

F

Facétie. Une lettre et deux notes farcies, c’est C et fa et si. Facile.

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 02:41

E

E muet. La nature est étrange qui tantôt est exubérante et tantôt effarouchée, hésitant entre l’empreinte et l’envol, l’éclipse et l’éclat, s’effaçant parfois et parfois s’étalant.

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26 octobre 2016 3 26 /10 /octobre /2016 02:07

D

Décédé. Trois petites lettres et on meurt, ce n’est pas rien mais c’est peu. Alors honorons un peu nos morts et fêtons beaucoup nos vivants.

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 02:13

C

Chaperon. Les enfants seront amenés à faire un important travail d’imagination à la lecture du Petit Chaperon rouge dans un avenir proche où les loups auront tous disparu, où les vieilles mères-grand malades seront de jeunes grand-mères marathoniennes et où les ados ne porteront plus des chaperons mais des voiles ou des casquettes.

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