La vie sans répit
La mort sans remords
Le café sans sucre
La vie sans répit
La mort sans remords
Le café sans sucre
Ne présume
Ne préjuge
Offre.
Trop sucré ton vin.
Trop usée ta vie.
Doux n’est pas mou.
Yeux vides et souliers lourds, le maître parle.
Bouches pleines et ongles sales, les élèves rêvent.
Bons acteurs, mauvais film : le chat s’endort.
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1984
Retour des yeux
Petit matin grillé
Éloge de l’aube.
Le grand tout
Dans le petit rien
Le sommier grince
La pluie qui s’énerve accélère
Les voitures les pompiers c’est urgent
Inchangée la révolution synodique de la lune
Ma chaussure gauche ton café froid
L’embouteillage le bruit qui sent
Un nuit suffit à tout remuer
Le monstre, terrifiant, ridicule
Le héros, fragile, divin
Strident, grossier et matinal, mon réveil
Deux mots
De moi
À Yeukou
La norme est morne
Et la mort énorme
Alors rame et mords
L’été, beaucoup trop chaud.
L’hiver, beaucoup trop froid.
Pleine, la montagne, et sans doute.
Envie de simplicité.
Désir de modestie.
Et hop ! Un haïku.
Du duo au duel
Du trio à la truelle
Du quarto à ma 4 L
Un doigt
Un bras
Voyou
D’abord comme un coffre secret ou un livre de contes
Ensuite comme un disque rayé ou une nuit sans matin
Enfin comme un bus qui criera « terminus » sans débat
Les mères veillent, éternelles et maquillées
Les pères oxydent, optionnels et carboniques
Les autres attendent le prochain spectacle
Lis davantage, hurla le père
Écris moins, vomit le fils
Du calme, tempêta la mer
Il pleut averse dans ma télé
Les ondes attaquent dessous les ongles
− Ton sourire de speakerine
La mer calme
Le pêcheur patient
Le sous-marin discret
Le temps s’en va, le temps s’en va Madame
Monsieur aussi, ailleurs il est parti
Y’a bien qu’la marée pour toujours rentrer
(Spéciale dédicace : ce haïku pour Pierrot, le fantôme sans os)
Le sage agit
Le fat s’agite
Le chat il dort encore
Il trime et laboure
Et jacasse et fomente l’homme
Le chat il dort
Ta madeleine dans ma tapenade
Mon idiosyncrasie dans ton synopsis
La vie est un petit film plein d’accessoires