Un haïku raté n'est pas toujours un sonnet réussi.
Un haïku raté n'est pas toujours un sonnet réussi.
− Tes fatigations encadastrées me cafardent, osa le personnage numéro 1.
− Tes divergressions transsidérales me vertigent, risqua le personnage numéro 2
− Vos antipodies idiosyncrasseuses m’inspirent, conclut le haïkiste opportuniste.
Le vent, insolent et volage
Le ciel, capricieux et lointain
La mer, interminablement
Le soleil se couche
Les paupières se posent
Manifestation de crapauds.
Urnes en berne
Brunes en grève
Trêve du rêve
.
Le chameau de ma terre
fier nomade sédentaire
a mâché son désert.
La poire de ma glaire
blette à en gerber
régala les gueux.
− (Efficace mais théâtral) Et pan ! La baffe.
− (Inspirée métaphysique) Néant. J’te biffe.
− (Prosaïques mais en chœur) Allez… on bouffe.
L’ascenseur est en panne
La voisine est en larmes
L’avenir est sans charme
J’ai raté mon haïku
Le râle trop long jamais ne cesse
Le rot trop court toujours agresse
Alors : haïku ! A la bonne heure
Drama (guerre)
Trauma (nerfs)
Droma (daire)
D’abord tu exiges
Ensuite tu imposes
Enfin tu regrettes
Le regard peut égarer
Et l’ouie distraire
C’est le toucher qui tisse.
L’été sera trop chaud
L’hiver était très long
Parfaite est Météo
− T’es parano, toi ?
− Non Arno, pas Rano
− Arrête les herbicides
Mords ton avenir.
Goûte ton passé.
Diffracte ton présent.
Le matin ne peux
Le midi ne veux
Le soir neuneu
Tournoiement illisible
Oiseau trop bavard
Message incompris
Nous vous mettons
Vous nous matez
Elles oui mais non
Je t’attends
Tu me mens
Il amant
Crois si tu peux
Croîs si tu veux
Crôa sirupeux
Vaine est la vie
Mais nos envies
Valent vos avis
Dégante-toi
Touche et caresse
Les concepts t’en sauront gré
Mer calme
Vent faible
Vie houleuse
N’est pas léger qui veut.
N’est pas velu qui gèle
N’est pas Lulu Gisèle