24 février 2008
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Génie insoupçonné du Code de la route qui dit qu’un sens unique est aussi – mais dans l’autre sens – un sens interdit.
Il est tristement curieux de constater que l’Un, dont on attendrait logiquement qu’il soit stérile, ait été si fécond en horreurs et engendré autant de guerres.
23 février 2008
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Dieu, c’est indéniable, rencontre un succès franc et durable.
Il est vrai que nous sommes friands, nous les hommes, de ces mots nobles à majuscule qui saturent la bouche et bouchent l’horizon : la Vérité, la Liberté, l’Histoire, l’Homme (avec un grand
H, dit-on alors, fiers et graves).
Sans doute s’imagine-t-on qu’à les prononcer seulement, ces mots, par un improbable processus de transfert, on gagne un peu de leur grandeur solennelle et imposante.
22 février 2008
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J’écris tous les matins comme d’autres font leur lit.
Bien sûr, rien n’oblige à cette hygiène quotidienne, vaine peut-être, désuète sans doute, présomptueuse assurément ; mais jamais on ne me fera croire qu’il est préférable de se taire.
On peut trier, parler court, mais aucun silence n’est œuvre.
21 février 2008
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20 février 2008
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La littérature n’a pas vocation à rassurer ; nous avons déjà pour cela AXA, numéro 1 mondial, Louis Bozon sur France Inter et les romans de Marc Levy.
19 février 2008
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Étranger au calcul
inapte à la mesure
ton joli sourire
18 février 2008
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Sans cesse je m’interroge et ressasse, inlassablement : est-ce que la mer descend d’abord, aventurière audacieuse et curieuse, pour ensuite, nostalgique ou penaude, remonter, ou bien à
l’inverse, monte-t-elle d’abord, terrienne sociable et timorée, pour ensuite, déçue ou blasée, redescendre ?
17 février 2008
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des mots infidèles pour des pensées pérégrines pour des chants enivrés pour des oreilles incertaines
16 février 2008
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Quelque chose demeure encore peut-être – ou peut-être pas – qui se tient et se contient, souterrain à peine, à la patience sans fatigue, endormi dans quelque geste sûr, tapi au creux des mots,
quelque chose demeure encore peut-être, plus puissant que l’atome, qui attend, plus lent que le temps, plus simple qu’un sourire, plus juste qu’un matin, encore peut-être – ou peut-être pas –
quelque chose se retient qui viendra, sans effraction, comme un vent apaisé.
15 février 2008
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Le xxie siècle sera moins ou ne sera pas.
14 février 2008
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Je suis un provincial, un périphérique, un frontalier, j’aime les seuils et les lisières et les retraits ou les passages. Mauvais géographe, désorienté congénital, je transgresse
et délire et me perds le plus souvent possible, ici quand je devrais être là, en minuscules quand on attend les formes, j’applaudis l’instable qui sait éviter le piège et le confort de
l’identité, je ris avec l’impudent qui exhibe - quelle honte ! - nos fondements indécents, je salue le nomade, fidèle à ce qui vient, qui écrit léger et gaspille ses pensées, et j’admire les
héros, fragiles et inquiets, toujours en avance sur leurs certitudes, qui évident et invitent, et ouvrent et appellent.
13 février 2008
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Il faut quelque talent pour savoir vous surprendre ; mais il faut du génie pour être imprévisible.
12 février 2008
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- Louis-Gonzague (sincèrement dubitatif, tangentiellement énigmatique quoique délibérément bienveillant) : quand même, Nan… !
- Nan (tenu éveillé par une lancinante et infatigable suspicion à l’endroit de ce que d’aucuns nomment, à tort ou à raison – telle est d’ailleurs la question –, son
irresponsable désinvolture) : tu as raison Elgé, l’écriture est toujours, en un sens, un retrait ou un abandon ou un mépris, alors ne parlons pas du minimalisme absurde ou de la fiction
métaphysique…
- Eux (exclamatifs quoique monochromes et lestés d’obèses certitudes) : ah ! enfin un peu de lucidité !! un peu de maturité !!! Vous y pensez, vous, à tous ces enfants
qui meurent de faim !!!!
11 février 2008
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Comment être sûr qu’elle ne cache pas un universel et attendrissant souci du monde, une inquiétude maternelle de chaque instant et pour
chacun, l’hyperactivité grotesque et stroboscopique de la poule.
10 février 2008
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Certains ont le culte de la trace et la signature dilatée.
D’autres se terrent et se taisent, insignes et désœuvrés.
Rares sont ceux qui œuvrent et qui chantent sans réclamer jamais de droits d’auteur.
9 février 2008
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L’homme a un avenir parce qu’il n’a pas de destin.
8 février 2008
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C’est bien d’être célèbre, encore faut-il le faire savoir.
7 février 2008
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Si N. S. installe un groupe de réflexion sur « la croissance de la liberté », et s’il cherche un président pour driver cette commission, dites-lui que je suis prêt
– juste le temps de m’acheter une chemise col MacDo.
6 février 2008
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1. L’âge ingrat de l’insouciance.
2. L’âge aigri des renoncements.
3. L’âge hagard de l’incontinence.
5 février 2008
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06:26
Mes éminents et très érudits collègues de la faculté libre de théologie me pressent : « fais-nous rire » ; mes e-visiteurs, incultes, impies mais désireux de
faire mieux, m’adjurent : « fais-nous lire » ; mes jeunes voisines me supplient : « fais-nous rêver » ; mon éditeur m’exhorte : « sois plus
cruel » ; ma conscience me taraude « sois plus indulgent » ; « sois moins cynique » ; « plus de tendresse » ; « un peu
d’humanisme » ; « de la lucidité » ; « de la métaphysique » ; « du sens » ; « absurde »… ah ! la vie d’un grand blogueur mégalo
est follement animée.
Néanmoins, merci à tous, je vous ai entendus et travaillerai à vous satisfaire, je suis le blogueur de tous les Français et pas seulement de ceux – assez rares, au demeurant – qui ont
voté pour moi.
4 février 2008
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Il nous faut faire le deuil de l’absolu et nous mettre sérieusement à l’art.
3 février 2008
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Comment être sûr que ce n’est pas une généreuse commisération ou une bienveillante sollicitude ou une amicale indulgence
ou une charitable clémence qui gît, modeste et discrète, au fond du beau regard mécompris des bovins.
2 février 2008
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06:21
Eh oh ! ya quelqu’un ? au secours ! suis enfermé dans ce blog depuis 3 mois waa waa waa… ; oh là là, ça résonne là-dedans wan wan wan… ; on m’oblige à
écrire tous les jours des âneries ; aidez-moi à sortir… ; personne ne répond, évidemment ; qu’est-ce que ça sent mauvais ici ; peut-être que personne ne m’entend, ou que
personne ne comprend, ou qu’ils font tous semblant ; c’est vraiment totalement absurde cette histoire, n’importe quoi waa waa waa… ils ont intérêt à me rembourser...
1 février 2008
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06:28
Compte tenu de la situation, l’attitude tout en retenue de l’homme est soit le signe émouvant d’une très haute maîtrise de soi, soit la preuve rédhibitoire d’une totale
inconséquence et d’une indécente irresponsabilité.
31 janvier 2008
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Dans le mot apocryphe de Flaubert : « je suis Madame Bovary », il faut entendre le verbe suivre.