quand l'énergie cinétique tend vers zéro et l'énergie potentielle vers l'infini
quand le réel se dilue dans le possible
quand le temps se contracte dans l'instant quasi éternel
quand le silence englobe toutes les bibliothèques
quand le destin retient son souffle
quand le monde entier cesse de s'agiter et attend
quand il attend que la lumière de ton sourire relance les gestes et ravive les mots
les gestes et les mots
Ton odeur de printemps
Ta présence océanique
Ton sourire tellurique
Si légère et si forte
Es-tu réelle ?
On pouvait lire assez nettement, à la commissure de son sourire malicieux, la promesse d'un dimanche matin coupable.
Qui sont ces héros qui calment ton sommeil et peuplent tes désirs ?
Saurai-je être l'asymptote de ton désir ?
Sur la tôle ondulée de ton plaisir suinte la promesse d'un délicieux chaos.
Ton sourire : mon p’tit big bang perso.
Ton immense sourire qui m’invite et m’appelle dans la part invisible de nos territoires partagés.
Verso tendre de nos bavardages publics.
Hier soir, dans la grisaille bruyante de la nuit sociale, comme une anti-éclipse, comme un carré passion sur fond morose, comme un silence à l’abri du remuement, comme un jour de paix en pleine tourmente, ton joli sourire, inexplicable, et que j’aimerais savoir invincible.
Étranger au calcul
inapte à la mesure
ton joli sourire
Une caresse, une sanction, un viol, un envol, un oubli, un abri, un printemps hors saison, un voyage en désir, un marbre apaisant, un roman familier, une tragédie silencieuse, un rêve audacieux, une folie patiente, un cri suraigu, une sieste généreuse, une longue phrase sans ponctuation…