Tresse et mixte, et maille et natte, et emmêle-nous.
Tresse et mixte, et maille et natte, et emmêle-nous.
Ne branche pas la scie sur laquelle tu es assis.
Le ciel s’assèche à proportion de la saturation de la terre.
Le chameau de ma terre
fier nomade sédentaire
a mâché son désert.
En vain mais sans faillir, le poète met le devenir en mots.
La poire de ma glaire
blette à en gerber
régala les gueux.
Ne pas laisser le monde aux souillards et tenir à distance aussi les décorateurs.
− (Efficace mais théâtral) Et pan ! La baffe.
− (Inspirée métaphysique) Néant. J’te biffe.
− (Prosaïques mais en chœur) Allez… on bouffe.
Terre blessée qui revient fleurie et innocente quand tes hommes nombreux, toujours dolents et arrogants, fouillent et grouillent et pèsent sans rêves.
Vivre est un bien curieux jeu de société.
Allez, ne saute pas ton tour et jette le dé !
Ce n’est pas très développement durable, chaque année, d’en exiger une nouvelle.
Le rêve a bonne allure, ne lui impose pas de racines.
Tu boites, homme d’un seul voyage, et tournes en rond avec une jambe plus courte.
À tout le moins tu marches.
Change tes désirs plutôt que l’ordre du monde et la couleur des rideaux plutôt que ses désirs.
Nonobstant un fort vilain profil, à aucune difficulté, jamais, il n’aura su faire face.
Dans très exactement cinq jours nous fêterons le centième anniversaire des quatre ans de Simone de Beauvoir.
L’envie de neuf cache parfois l’ennui du vieux qui cache parfois l’enflure du vide qui cache parfois la vie qui fane qui cache parfois la fin qui vient.
C’est assez grave.
Où vas-tu petit homme avec ce coin fiché en pleine tempe ?
− Alors, quoi de neuf ?
− La nouvelle vient d’arriver.
− Chouette ! J’espère qu’elle sera baladine, ardente, bigarrée, diligente, croquignolette, sémillante et libre de dettes.
− Au lieu de surveiller mes escapades, veille plutôt sur mes escales.
− Alors cesse de danser tes départs et râler tes retours.
Le poète emprunte des voies curieuses qui du détail élu nous mènent aux quartiers essentiels.
Beau capitaine, ô si beau mon capitaine,
fermement haubané, souplement chaloupé,
tu captives et embarques,
moustache fine et frangée par l’écume,
tu calcules et régules et jamais ne capitules.
Tu parades et accapares, et toujours en capitales,
tu ratures et encapsules et tu tortures,
bref au mouillage, fringant dans la vague,
tu taillades à fleur de mer
et traques le retrait et scrutes l’inconnu.
Non à la pensée unique, hurlèrent-ils, dans un mâle indignement synchrone !
Une étude récente menée par une équipe germano-nippone du laboratoire mixte de recherches en épistémologie cognitive (LAMIREPCO) basé à Berne vient de prouver que 98 % des études récentes ne deviennent jamais des études anciennes.
Surprendre est un art difficile, on peut consterner quand on voulait enchanter et interdire quand l’on croyait éveiller.