Attendre sans renoncer et progresser sans envahir.
Attendre sans renoncer et progresser sans envahir.
La banquise à l’abandon, la marquise sans édredon : c’est la banqueroute, bande de dindes, ça se déglingue de partout, c’est plein d’trous en-d’ssous, y’a plus d’sous, y’a trop d’flingues, c’est la crise, la banquise sous l’édredon, la marquise à l’abandon.
S&P dégrade la couleur de l’eau d’outremer à bleu pétrole.
La banquise fond, le vieux chêne rompt, le jeune loup s’use et la foule ruse et s’amuse, incapable d’inventer de nouvelles voies inaccessibles.
Le bon livre est celui qui parle peu et écoute beaucoup ; le bon lecteur, celui qui répond beaucoup et écoute peu .
Ce n’est rien vous dis-je, rien, juste une idée prétentieuse qui fait son intéressante.
Pire que ceux qui fatiguent avec leurs problèmes graves, il y a ceux qui assomment avec leurs réponses évidentes.
La montagne noire, inerte et seule de durer toujours, rêve souterrainement d’être un éclair violent qui brûle sans reste dans un effroi partagé.
− Tes fatigations encadastrées me cafardent, osa le personnage numéro 1.
− Tes divergressions transsidérales me vertigent, risqua le personnage numéro 2
− Vos antipodies idiosyncrasseuses m’inspirent, conclut le haïkiste opportuniste.
Le fleuve n’a pas toujours une longue vie tranquille.
Et la cloche sonna midi et quart, indifférente aux impatients, aux retardataires, aux clandestins, aux écoliers intempestifs, aux ouvrières synchrones, aux laryngites chroniques, aux rôtis dans le four, aux foules dans le train, à la marée montante, à la fermeture de la poste, aux heures de colles, aux rendez-vous d’affaires importants, aux repas de famille sans mi-temps, aux célibataires impotents, aux veuves imposantes, aux orphelins sans parents, aux montres à quartz, à l’heure du crime, à la météo marine, à l’horloge parlante, aux chronomètres à cristaux liquides, aux cadences infernales, aux rythmes décadents, aux rites ancestraux, aux ancêtres tropicaux, aux enfants trop pressés, aux obsolètes, aux uchronistes, à la presse hebdomadaire et au dromadaire quadrupédique.
Sans fierté, non, et sûre et affranchie, chaotiques ses colères et souriants ses repos, elle coule et demeure, fidèle pourtant et détachée, qui n’use les regards à jamais fascinés sauf à oublier le sol et le souffle étouffer, qui jamais ne trompe les désirs éblouis sauf à renoncer à aller et encore cesser.
Et je fais le ciel ; et je fais la terre ; et j’ajoute la mer, chantonna le peintre en trempant son petit-gris dans un cyan saturé.
Manquent le manque et l’attente et enfle la marque sans distance.
Tu feins la fin, fénéant, et vends ta vie − trop chère à l’entretien. Et ce sont bien la limace et le chèvre-feuille, s’ils avaient du temps à perdre et des leçons à donner, qui pourraient t’apprendre à murir.
Le vent, insolent et volage
Le ciel, capricieux et lointain
La mer, interminablement
« On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve », dit un jour M. Héraclite à sa femme, avec gravité.
« Et, dort-on jamais deux fois dans le même lit ? », interrogea Mme Héraclite, avec malice.
La médisance est une activité fort pratiquée ; elle est plutôt plaisante et très consensuelle, et cela adoucit la pensée funeste que l’on doit bien en être aussi la victime.
Arrête de bouger, Arthur, ta bio va être floue.
Souverain, et doucement complice des événements les plus insignifiants, il parvenait à s’installer éternellement dans les instants les plus menacés, le faîte du désir comme le seuil de la rencontre.
On ignore ce que la littérature peut donner simplement parce qu’on ne lui demande jamais rien, soit par timidité, soit par indifférence, soit par mépris.
Le soleil se couche
Les paupières se posent
Manifestation de crapauds.
Tout ne se vaut pas, certes, mais tout vaut d’être considéré, car il serait bien plus dommageable d’ignorer ce qui méritait estime que de louer ce qui ne valait pas la peine.
Le jour exact s’est levé sur les ombres passées, dis-tu, bavard enflé à l’haleine électrique, quand ta nuit surchauffée étouffe tout et les rus hésitants sur les pentes songeuses et les chants sans raisons des oiseaux du désir.
La marche est un séjour qui honore quand elle prend soin des vents et des pleurs.