14 avril 2012
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02:05
Le niveau baisse, se lamentait le vieux professeur de latin tout en corrigeant les traductions du livre 2 du Natura rerum.
Probablement aucun rapport avec la montée des eaux, pensait-il, rêvant à Lucienne rencontrée l’été dernier aux Maldives, à l’hôtel Blue lagoon.
13 avril 2012
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02:22
Tu n’est pas plus hors-sujet que je, mais nous est beaucoup moins indéfini qu’on.
12 avril 2012
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Tiens l’horizon à bonne distance, il n’est pas d’ici.
11 avril 2012
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Au commencement était la verve, bien plus tard vinrent les traductions de modes d’emploi sud-coréens.
10 avril 2012
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Voici notre chant des possibles à nous.
Trois - quatre
Si ma tante en avait quatre, do ré do ré mi
Il aurait droit à deux places, si ré fa sol do
Si les moules avaient des dents, do ré fa do la
Les frites n’iraient plus dedans, ré fa sol si do
(Refrain)
Ah si j’avais un marteau, ah si oh oh oh
J’cognerais mon père ma mère, ah si hè hè hè
Mon frère ma sœur et ma soupe ah si hou hou hou
Alors je serais heureux, ah si euh euh euh.
Si Paris est en bouteille, do ré do ré mi
L’proctologue est surbooké, si ré fa sol do
Si l’apodose est trop naze, do ré fa do la
Doubl’ la dose sur la protase, ré fa sol si do
(Refrain (bis))
9 avril 2012
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Tu as beau lever le menton et regarder haut, tes postillons chuteront lamentablement.
8 avril 2012
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Le langage n’est pas une pince à choses, ni les mots des cartels dociles.
7 avril 2012
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Demanda le maître de l’estrade : « Être ? »
Répondit le disciple du radiateur : « Absent »
Jaillit vite et visa juste : « Aïe ! ».
(Le manque une chose, la trace une autre)
6 avril 2012
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02:14
Dis donc, tyran têtu, tu tiens à ton statut, toi. Tu feins la foi, l’effet, ma foi, est magnifique. C’est fou, tu mords le monde et mange l’immonde, c’est fort, la foule des mâles, des pâles, des
veules, des nuls, des moules. Ta moue m’amuse, ma mie, mais tes mimiques de mère-mystique me minent et m’anémient. Tes tics sadiques à l’encaustique cassent pas des briques. Tu cries, tu craques
et compliques tout avec tes crasses de gosse à fric et tes crises anosognosiques.
5 avril 2012
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Et le sais-tu, toi, tout ce qu’il peut, ton sourire, quand il prend son élan et lentement s’enflamme ?
4 avril 2012
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Le pain est dur et les matins
La soupe est tiède et les idées
Qui servira le café et les corser ?
3 avril 2012
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Et si tu te reposes, que ce soit pour préparer ton voyage vers quelque nouveau Tibet intime.
2 avril 2012
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Je sors mon carnet à spirale, mon crayon de bois, je n’ai jamais eu beaucoup de mémoire, et j’écris lentement :
« Lundi 2 avril. − Penser à noter raisons d’espérer ».
1 avril 2012
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Fut un temps où, faute de temps, on ignorait la pensée.
Elle ennuie aujourd’hui, on l’oublie, pas de temps à perdre, vite.
Viendra peut-être le temps mort, où on l’interdira, mer calme et temps clair.
31 mars 2012
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La parole a-t-elle son mot à dire quand on parle de langue ?
30 mars 2012
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Les hommes s’activent, dieu qu’ils sont braves, ils arasent et comblent et dament et lissent. Un jour viendra où le monde sera beau comme une grande toile cirée, riante et familiale.
Espérons alors que l’on saura encore fabriquer les paniers en osier et le saucisson à l’ail, les weekends prolongés et le printemps qui vient, les heures de la sieste et les baisers rêvés.
29 mars 2012
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Eh toi, le bavard, tu as trouvé la formule, mais tu as perdu les mots.
28 mars 2012
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Si tu n’as que des amis, méfie-toi d’eux.
Si tu n’as que des ennemis, méfie-toi de toi.
27 mars 2012
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On nous enferme dans des cases, on nous impose le même moule hurlaient à l’unisson, les Petits de chez Lu.
26 mars 2012
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À vos paupières rêveuses et délicates, je préfère vos prunelles fières et nomades.
25 mars 2012
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Un haïku raté n'est pas toujours un sonnet réussi.
24 mars 2012
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Prends soin de toi, lui dit-il, trop content de n’avoir pas à le faire.
23 mars 2012
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C’est bien la globalisation, c’est démocratique et ça sert le progrès humain : plus besoin d’attraper le paludisme pour goûter aux mangues ou d’apprendre le japonais pour jouer au sudoku.
22 mars 2012
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L’art, pour nous tenir éveillés et nous écarquiller les yeux, nous autres les fatigués-aux-paupières-lourdes.
21 mars 2012
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03:59
Vous là, par exemple, qui faites la maline et venez sur ce blog prétentieux, saviez-vous qu’un petit bustier cuisse de nymphe émue passe très bien sur un jeans gris négligé.